Virus de l’immunodéficience féline (FIV): bien comprendre cette maladie du chat

Le virus de l’immunodéficience féline (FIV), également appelé sida du chat, est une maladie infectieuse des chats provoquant un affaiblissement de leur système immunitaire. Ce lentivirus, de la même famille que le VIH chez l’homme, provoque une immunodéficience progressive laissant le félin vulnérable à de multiples infections. Bien que le FIV du chat ne soit pas transmissible à l’homme, il nécessite des mesures de prévention et de suivi particulières.

Comme son nom l’indique, le virus de l’immunodéficience féline (VIF) est un rétrovirus spécifique aux félins. c’est donc un virus à ARN qui possède une transcriptase inverse lui permettant d’intégrer son génome viral dans l’ADN de la cellule hôte.

Il cible et infecte principalement les lymphocytes T CD4+, les macrophages et les cellules microgliales, qui sont des cellules immunitaires importantes.

 Il existe 4 sous-types principaux du virus de l’immunodéficience féline (VIF ou FIV en anglais) :

  • Sous-type A
  • Sous-type B
  • Sous-type C
  • Sous-type D

Ces sous-types ont été identifiés en se basant sur les séquences génétiques du virus.80% des virus isolés appartiennent aux sous-types A et B.

Des recombinaisons entre ces sous-types sont aussi possibles.

Le diamètre moyen des particules virales du virus FIV est estimé entre 100 et 125 nm. C’est la taille standard pour un rétrovirus de cette famille.

Le FIV du chat présente des similitudes avec le VIH (le virus responsable du sida chez l’homme) mais ce sont deux virus distincts n’ayant pas les mêmes hôtes. Bien que structurellement approchants, le FIV félin n’est pas transmissible à l’homme.

Les dernières études épidémiologiques estiment que 4 à 12% des chats seraient porteurs du virus dans le monde, avec de fortes disparités régionales et certaines populations plus touchées.

Le taux de prévalence du virus de l’immunodéficience féline (FIV) varie de façon importante selon la zone géographique.

Plusieurs facteurs expliquent ces variations géographiques :

  • Densité de population de chats : les zones à forte densité de chats errants favorisent la transmission du virus lors de bagarres entre chats. Cela augmente le taux de prévalence du FIV.
  • Facteurs environnementaux : certaines régions offrent un terrain plus favorable à la survie du virus dans l’environnement. Couplé à une forte densité de chats, cela facilite les contaminations et donc un taux de prévalence du FIV plus élevé.
  • Urbanisation : la prévalence du FIV est plus faible dans les zones urbaines (0-14%) que dans les zones rurales (20%). Les chats domestiques en ville sont moins exposés car ils sortent moins et ont moins de bagarres.

 L’infection est répandue chez les chats mâles, adultes, non castrés, vivant en extérieur et se battant fréquemment.

Il n’existe pas de prédisposition génétique ou raciale identifiée à ce jour en lien avec l’infection par le virus FIV chez les chats domestiques. Tout chat vivant à l’extérieur ou en collectivité est potentiellement à risque.

Voici les principaux modes de transmission du virus de l’immunodéficience féline (FIV) chez les chats :

  • Par morsures : la salive d’un chat infecté contient une forte concentration du virus. Les morsures lors de bagarres entre chats sont le mode de transmission le plus fréquent du FIV.
  • Par griffures : les griffes d’un chat infecté peuvent être contaminées par le virus, qui peut alors infecter un autre chat lors d’une griffure.
  • De la mère au chaton : une transmission verticale est possible, le virus pouvant infecter les chatons lors de la gestation ou de l’allaitement.
  • Voie sexuelle : le virus peut se transmettre lors de l’accouplement entre un mâle infecté et une femelle saine
  • Transfusion sanguine : le FIV peut se transmettre via une transfusion de sang contaminé ou l’utilisation de matériel souillé.

Le virus FIV est fragile et survit très peu de temps dans le milieu extérieur,sa survie n’excède pas quelques heures.

C’est pourquoi la transmission du FIV entre chats nécessite généralement un contact rapproché permettant l’inoculation du virus avant qu’il ne se dégrade.

Voici les grandes étapes du développement de l’infection à virus de l’immunodéficience féline (FIV) chez le chat :

  • Contamination : Le chat est contaminé le plus souvent par morsure avec un chat infecté lors d’une bagarre. Le virus pénètre dans l’organisme.
  • Phase aiguë : Dans les semaines après l’infection, on observe une réplication virale intense et une baisse des lymphocytes T CD4+, cibles du virus.Le chat peut présenter un syndrome pseudo-grippal non spécifique : fièvre, gonflement des ganglions, conjonctivite, symptômes respiratoires. Mais cette phase est le plus souvent asymptomatique et passe inaperçue.
  • Phase asymptomatique : Suit une phase cliniquement silencieuse, sans symptômes, qui peut durer plusieurs années. Le chat est porteur sain du virus qui reste présent dans l’organisme.
  • Phase symptomatique : Après plusieurs mois ou années, le chat peut développer des symptômes de l’infection à FIV, son système immunitaire étant très affaibli. Apparition d’infections opportunistes, troubles digestifs, maigreur, lésions buccales, etc. .
  • Phase terminale : Évolution possible vers un état cachectique du chat et la mort, des suites des infections secondaires et de l’épuisement du système immunitaire.

Les infections concomitantes les plus fréquentes sont : le FeLV, la péritonite infectieuse féline (PIF), les infections urinaires et l’immunosuppression grave.

Bien que principalement décrit chez le chat domestique, des infections à FIV ont également été rapportées chez d’autres espèces de la famille des félidés :

  • Le lion : le FIVple-B est la souche retrouvée en Afrique subsaharienne conduisant à un affaiblissement du système immunitaire.
  • Le lynx : le virus proche du FIVfca peut entraîner des symptômes respiratoires, un amaigrissement progressif et des troubles nerveux.
  • Le puma : un variant du FIV avec aussi des signes d’immunodépression et un état général altéré.
  • Le guépard : Des guépards en captivité aux États-Unis ont été détectés porteurs d’une souche de FIV d’après la source

On peut donc supposer que d’autres félins sauvages sont sensibles à l’infection à FIV, elle semble pouvoir toucher l’ensemble des espèces de la famille des Felidae.

Chez tous ces animaux, l’évolution et la symptomatologie semblent proches de celle décrite chez le chat domestique avec une immunodéficience évolutive aux conséquences fatales.

Les signes précoces non spécifiques de l’infection à FIV tels la fièvre, les adénopathies ou la conjonctivite passent souvent inaperçus. Le vétérinaire pourra les suspecter devant un chat malade sans cause évidente.

C’est à un stade plus avancé, lorsque le système immunitaire décline, que des symptômes caractéristiques apparaissent :

  • Amaigrissement progressif
  • Stomatites et gingivites à répétition
  • Infections de la peau : plaies, abcès
  • Troubles digestifs : diarrhées, vomissements
  • Affections respiratoires : rhume, sinusite
  • Conjonctivites et ulcères cornéens
  • Troubles urinaires : cystites, calculs
  • Avortements à répétition chez la chatte
  • Baisse générale de l’état de santé

Cet ensemble de symptômes évoluant par « poussées » doit alerter : ils traduisent l’affaiblissement des défenses immunitaires caractéristique de l’infection à FIV évoluée.

Devant un tableau clinique évocateur, le vétérinaire prescrira un test de dépistage du virus de l’immunodéficience féline pour confirmer le diagnostic.

La technique de référence est un test ELISA de recherche d’anticorps anti-FIV dans le sang du chat. C’est un test rapide réalisé en moins de 10 minutes au sein de la clinique vétérinaire.

C’est un outil fiable quand il est positif. 

En revanche, chez le chaton de moins de 6 mois porteur d’anticorps maternels, ou très peu de temps après contamination d’un adulte, le test peut être faussement négatif, la séroconversion n’étant pas encore complète.

La recherche directe du virus par PCR . C’est une méthode de détection du génome viral dans le sang ou les tissus.

Méthode très sensible et spécifique mais plus coûteuse

D’autres examens viendront compléter le bilan d’un chat FIV+ pour évaluer son état immunitaire : numération formule sanguine, biochimie, recherche d’autres infections concomitantes éventuelles…

Un suivi régulier permettra d’apprécier l’évolution de la maladie et de traiter précocement les infections opportunistes avant qu’elles ne s’aggravent.

Le pronostic pour un chat infecté par le FIV dépend de plusieurs facteurs, et bien que le FIV soit une maladie grave, de nombreux chats peuvent vivre longtemps avec une qualité de vie satisfaisante.

Stade de Découverte : Un diagnostic précoce peut améliorer significativement le pronostic. Les chats diagnostiqués tôt peuvent recevoir un traitement approprié plus rapidement.

Soin et Attention : Des soins constants et une attention particulière à la santé du chat sont cruciaux. Cela inclut une alimentation équilibrée, un environnement propre et sûr, ainsi qu’une gestion proactive des infections secondaires.

État général de Santé : La santé générale du chat au moment du diagnostic influence également son pronostic. Les chats en bonne santé, à part l’infection par le FIV, ont souvent un meilleur pronostic.

Surveillance régulière : Des visites régulières chez le vétérinaire pour surveiller la santé du chat et détecter les problèmes dès leur apparition sont essentielles.

Prévention des Maladies Secondaires : La prévention et le traitement rapide des maladies secondaires peuvent aider à maintenir la qualité de vie du chat.

Espérance de Vie : Bien que le FIV puisse réduire l’espérance de vie, de nombreux chats séropositifs vivent de nombreuses années après le diagnostic, surtout avec des soins appropriés.

Qualité de Vie : Avec une gestion attentive, les chats FIV+ peuvent maintenir une bonne qualité de vie. Il est possible de minimiser l’impact de la maladie sur leur quotidien.

Le pronostic pour un chat atteint du FIV dépend fortement de la rapidité du diagnostic, des soins continus, et de la gestion des affections secondaires. Une attention particulière à leur santé et à leur bien-être permet souvent aux chats FIV+ de vivre une vie presque normale malgré leur condition.

  1. Visites régulières chez le vétérinaire : Planifiez des contrôles réguliers pour surveiller la santé de votre chat. Un suivi proactif est essentiel.
  2. Environnement Sécurisé : Gardez votre chat à l’intérieur pour le protéger des dangers extérieurs et des infections.
  3. Alimentation Équilibrée : Fournissez une alimentation de haute qualité pour soutenir son système immunitaire.
  4. Gestion des Infections Secondaires : Soyez attentif aux signes d’infections ou de maladies et consultez votre vétérinaire rapidement si nécessaire.
  5. Beaucoup d’Amour et de Confort : Montrez beaucoup d’affection et créez un environnement calme et confortable pour votre compagnon félin.

Rappelez-vous, un chat FIV+ peut vivre une vie longue et heureuse avec les bons soins et beaucoup d’amour !

Il n’existe malheureusement aucun traitement permettant l’éradication du virus de l’immunodéficience féline à ce jour.

Mais des thérapies symptomatiques et de soutien permettent d’améliorer le confort de vie des chats porteurs.

Le traitement repose avant tout sur la prise en charge précoce et agressive des infections opportunistes qui apparaissent (antibiotiques, antifongiques, fluidothérapie…) pour éviter leur aggravation.

On associe également des immunostimulants pour stimuler les défenses immunitaires affaiblies.  

  • Aloe Vera aide à booster les défenses immunitaires du chat.
  • Les extraits de pépins de pamplemousse : cités également dans la source 2 comme renforçant l’immunité féline.
  • le silicium organique est présenté comme stimulant les défenses immunitaires du chat 
  • Les sels de calcium d’acide beta-hydroxy-beta-méthylbutyrique (HMB-Ca) sont des dérivés de la leucine qui agissent sur la multiplication des lymphocytes B.  Le mécanisme d’action du HMB pour stimuler le système immunitaire du chat repose sur :
  • Une stimulation de la multiplication des lymphocytes B, qui sont des globules blancs produisant des anticorps
  • Un soutien de l’immunité cellulaire médiée par les lymphocytes T

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Des antiviraux : pour contrôler d’éventuelles réplications virales. Des recherches sont en cours pour trouver de nouvelles molécules antivirales ciblant plus spécifiquement le FIV, avec certains résultats préliminaires prometteurs. L’objectif est de pouvoir bloquer efficacement la réplication virale.

En phase avancée, lorsque le chat est très affaibli, des corticoïdes peuvent aider à limiter l’emballement du système immunitaire mais leur utilisation reste controversée.

Mais le principal traitement reste avant tout préventif afin d’éviter autant que possible la survenue d‘infections intercurrentes qui accélèrent l’évolution péjorative de la maladie.

Bien que cela demande quelques précautions particulières, la vie avec un chat séropositif au FIV peut se dérouler harmonieusement. Quelques conseils pour préserver son bien-être :

  • Le maintenir exclusivement en intérieur, sans accès à l’extérieur pour éviter tout risque de bagarre ou de contamination
  • Lui offrir une alimentation de qualité, riche en antioxydants
  • Nettoyer régulièrement sa litière pour éviter les infections urinaires
  • Surveiller l’apparition de symptômes évocateurs du FIV
  • Le présenter à des contrôles vétérinaires reguliers pour dépister rapidement toute pathologie intercurrente
  • Bien soigner les éventuels problèmes annexes de santé : bouche, peau, yeux…
  • Lui garantir sérénité, calme, jeux et câlins pour assurer son bien-être !

De nombreux chats FIV+ ainsi suivis continuent de mener une vie normale des années durant et sont des compagnons aussi affectueux qu’un chat non porteur ! Seul un suivi attentif et des soins appropriés sont nécessaires.

Bien que guérir un chat porteur du FIV soit impossible, il est capital de tout mettre en œuvre pour éviter de nouvelles contaminations et propager la maladie.

La prévention repose essentiellement sur les mesures suivantes :

  • La vaccination systématique des chats, la stérilisation précoce et l’identification par puce ou tatouage
  • L’adoption d’un mode de vie strictement domestique des chats positifs au FIV
  • Eviter la promiscuité entre chats inconnus, maintenir les chats FIV+ séparés des autres
  • Pour les chats ayant accès à l’extérieur, surveiller les bagarres avec possibilité de blessures et morsures
  • Isoler et dépister rapidement tout nouvel arrivant dans un foyer avec chat FIV+ afin d’ éviter une éventuelle contamination si le statut viral est négatif

A défaut de traitements curatifs, la prévention de la transmission de ce lentivirus reste le principal moyen de protection des populations félines contre cette grave infection à long terme.

Il existe des vaccins disponibles dans certains pays contre le FIV félin. Cependant, leur efficacité réelle fait débat.

Les études montrent une protection partielle contre certaines souches, mais probablement insuffisante en cas d’exposition à un virus de terrain très virulent.

Par ailleurs, ces vaccins peuvent entraîner une séroconversion rendant impossible la distinction entre un chat infecté et un chat vacciné lors d’un dépistage.

En France ou Belgique , la vaccination contre le FIV n’est pas disponible ni recommandée par les autorités sanitaires. D’une part son efficacité n’est pas certaine, d’autre part elle pourrait avoir un effet immunosuppresseur chez des chats porteurs sains du virus.

La prévention de la maladie repose bien plus sur la détection précoce des animaux infectés, la limitation de leur contact avec des sujets sains et la neutralisation rapide de tout foyer d’infection. Même si un vaccin universel contre la maladie reste un objectif lointain et incertain.

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