Lorsqu’un chien ou un chat ingère une substance potentiellement toxique, le temps presse. Plus la substance reste longtemps dans le système digestif, plus elle a de chances d’être absorbée et de causer des dommages sérieux à l’organisme. Dans certains cas, l’induction de vomissements, réalisée correctement et rapidement, peut éviter de graves complications, voire sauver la vie de l’animal. Il s’agit cependant d’une procédure délicate, encadrée par des recommandations strictes, et qui ne doit jamais être pratiquée à la légère.
L’objectif de cet article est de vous fournir un guide complet sur l’induction de vomissements chez le chien et le chat, en vous aidant à comprendre quand intervenir, comment le faire en toute sécurité, et quelles sont les alternatives si cette méthode n’est pas indiquée. Nous verrons également les précautions à prendre, les signaux d’alerte, ainsi que l’importance de consulter un vétérinaire en urgence. Enfin, nous aborderons les mesures préventives pour éviter de telles situations.
L’induction du vomissement n’est pas un acte anodin. Elle doit être envisagée dans des contextes bien précis, de préférence sous la supervision d’un vétérinaire ou après avoir reçu des conseils professionnels fiables. L’erreur, dans ce domaine, peut aggraver la situation de votre animal, au lieu de l’améliorer.
Sommaire
Quand faut-il faire vomir un chien ou un chat ?
Savoir à quel moment induire un vomissement est une question complexe. Tous les cas d’intoxication ne justifient pas cette intervention. Parfois, faire vomir peut être bénéfique, comme dans le cas de l’ingestion récente d’un produit non caustique, mais dans d’autres situations, cela peut causer davantage de tort que de bien.
Signes d’intoxication chez le chien et le chat
Les symptômes d’une intoxication varient selon la nature de la substance ingérée, la quantité, la taille de l’animal et sa sensibilité individuelle. Néanmoins, certains signes d’alerte communs incluent :
- Vomissements spontanés ou diarrhée
- Salivation excessive et hypersalivation
- Tremblements, convulsions ou incoordination motrice
- Faiblesse, léthargie, refus de s’alimenter
- Halètement intense, troubles respiratoires
- Dilatation des pupilles ou changements comportementaux marqués
Si vous observez l’un ou plusieurs de ces signes après une ingestion suspecte, il est crucial d’appeler immédiatement votre vétérinaire ou un centre antipoison vétérinaire.
Types de substances toxiques pour les animaux
Les chiens et les chats sont exposés à une grande variété de substances potentiellement toxiques :
- Produits ménagers : Eau de javel, détergents, désinfectants, produits antirouille.
- Médicaments humains : Paracétamol, ibuprofène, antidépresseurs, aspirine.
- Substances végétales toxiques : Certaines plantes d’intérieur ou de jardin (lys, dieffenbachia, laurier-rose).
- Aliments dangereux : Chocolat, raisins, xylitol, oignons, ail.
- Pesticides et rodenticides : Raticides, insecticides, antifongiques.
- Corps étrangers : Jouets en plastique, morceaux de tissu, petits objets.
Chacune de ces substances a des effets différents. Certaines provoquent des dommages au tube digestif, d’autres affectent les reins, le foie, le cœur ou le système nerveux. Le type de substance ingérée va fortement influencer la décision d’induire ou non un vomissement.
Délai d’ingestion et efficacité du vomissement
Le facteur temps est primordial. De manière générale, l’induction de vomissements est plus efficace si elle est pratiquée rapidement après l’ingestion, idéalement dans l’heure qui suit.
Au-delà de deux heures, une grande partie de la substance a déjà quitté l’estomac pour passer dans l’intestin, réduisant l’efficacité du vomissement. De plus, certaines substances, comme certains produits caustiques, ne doivent jamais faire l’objet d’une induction de vomissement, même peu de temps après l’ingestion, car le retour du produit corrosif par l’œsophage peut aggraver les lésions.
Contre-indications à l’induction de vomissements
Il est essentiel de comprendre que faire vomir un animal n’est pas toujours une bonne idée. Dans certains cas, cette pratique peut aggraver la situation, provoquer des brûlures, des fausses routes ou des perforations.
Substances caustiques ou dangereuses
Si l’animal a ingéré un produit corrosif, acide ou alcalin (comme l’eau de javel concentrée, l’acide chlorhydrique ou des déboucheurs de canalisations), le faire vomir est fortement déconseillé. Le reflux de la substance dans l’œsophage peut provoquer des lésions graves, voire mortelles. Dans ces situations, la consultation vétérinaire s’impose de toute urgence sans tentative d’induction de vomissement à domicile.
Animaux inconscients ou présentant des troubles respiratoires
Ne jamais tenter de faire vomir un animal inconscient, souffrant de détresse respiratoire, d’épilepsie ou de convulsions. Le risque d’aspiration bronchique est beaucoup trop élevé, ce qui peut conduire à une pneumonie par aspiration très dangereuse.
Risques et complications possibles
Les risques incluent :
- Aspiration pulmonaire : Si l’animal inhale du contenu gastrique.
- Lésions de l’œsophage : Surtout si la substance est irritante.
- Désordres électrolytiques : Des vomissements répétés peuvent provoquer des déséquilibres importants.
- Aggravation de l’état général : Si le vomissement prolonge l’intoxication ou irrite davantage le tube digestif.
Méthodes d’induction de vomissements
Il existe différentes méthodes pour provoquer le vomissement chez le chien et le chat, chacune ayant ses avantages, ses limites, son efficacité et ses effets secondaires. Généralement, l’induction de vomissements doit être réalisée par un professionnel, mais dans certains cas, sur recommandation vétérinaire, un propriétaire informé peut le faire à domicile.
Chez le chien
Le chien est plus facile à faire vomir que le chat. Les méthodes les plus courantes incluent l’usage de substances émétisantes reconnues, comme l’apomorphine.
Apomorphine
L’apomorphine est le vomitif de choix chez le chien. C’est un dérivé de la morphine, qui agit sur le centre du vomissement dans le cerveau. Il est généralement administré par voie injectable (sous-cutanée ou intramusculaire), parfois par voie oculaire (sous forme de comprimé effrité dans le cul-de-sac conjonctival) sous la supervision d’un vétérinaire.
- Posologie : La dose d’apomorphine injectable pour induire des vomissements chez le chien varie en fonction de la voie d’administration :
Voie sous-cutanée (SC): La dose recommandée par l’AMM est de 0,05 à 0,1 mg/kg1. Les études indiquent que la dose de 0,1 mg/kg par voie sous-cutanée est la plus efficace, avec un taux de succès de 97%.
Voie oculaire: Il n’existe pas, à proprement parler, de spécialité vétérinaire spécifiquement formulée sous forme de collyre (gouttes ophtalmiques) à base d’apomorphine. Toutefois, il est possible d’administrer l’apomorphine par voie « oculaire » chez le chien en plaçant une partie de comprimé (généralement un comprimé d’apomorphine à usage humain, préparé par le vétérinaire) dans le cul-de-sac conjonctival. Ce procédé permet l’absorption systémique du médicament via la muqueuse oculaire et l’induction du vomissement.
Voici comment cela se passe généralement :
- Le vétérinaire broie ou découpe un comprimé d’apomorphine (dont le dosage est adapté au poids du chien) et place délicatement une petite quantité dans le cul-de-sac conjonctival de l’œil du chien.
- L’apomorphine est absorbée au niveau de la muqueuse conjonctivale, stimulant le centre du vomissement dans le cerveau.
- Une fois que l’animal a vomi, on retire soigneusement tout résidu de comprimé de l’œil pour éviter l’irritation.
Cette méthode est une adaptation pratique à l’absence de présentation injectable immédiatement disponible ou pour éviter le stress d’une injection, mais elle n’est pas une forme galénique « officielle » en tant que telle. Elle nécessite l’expérience du vétérinaire et un dosage précis, car l’apomorphine demeure un médicament potentiellement sédatif et doit être utilisé avec précaution.
La dose peut aller jusqu’à 0,25 mg/kg, voire 3 mg pour les petits chiens et 6 mg pour les grands chiens.
- Efficacité : Très élevée si administrée rapidement après l’ingestion. La plupart des chiens vomissent dans les 5 à 10 minutes suivant l’administration.
- Effets secondaires : Sédation, baisse de la tension artérielle, troubles respiratoires légers,hypersalivation, voire dépression respiratoire à forte dose. Un suivi est indispensable.
L’apomorphine est contre-indiquée chez le chat en raison d’une sensibilité accrue aux dérivés morphiniques
L’apomorphine doit être stockée à l’abri de la lumière.
Le ropinirole ( Clevor*)
Le ropinirole, commercialisé dans certains pays sous forme de collyre (par exemple sous le nom « Clevor »), est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D2, tout comme l’apomorphine. Il agit donc de manière similaire en stimulant le centre du vomissement dans le cerveau. Son utilisation a été particulièrement étudiée chez le chien afin d’induire un vomissement contrôlé en cas d’ingestion de substances potentiellement toxiques.
Efficacité et comparaison avec l’apomorphine :
- Efficacité générale : Des études cliniques ont démontré que le ropinirole est efficace pour provoquer le vomissement chez le chien dans un délai relativement court (généralement entre 10 et 20 minutes après administration), avec un taux de réussite global satisfaisant.
- Voie d’administration : L’un des avantages pratiques du ropinirole est sa présentation sous forme de gouttes ophtalmiques, ce qui peut simplifier l’administration pour le propriétaire (sous conseil vétérinaire), surtout si l’animal est difficile à manipuler pour une injection ou une administration orale.
- Tolérance et effets secondaires : Le ropinirole semble avoir un profil d’effets secondaires relativement bien toléré, principalement limité à des vomissements répétés, de l’hypersalivation ou une certaine léthargie. Globalement, les effets indésirables graves sont rares.
- Disponibilité et recul clinique : L’apomorphine est un vomitif “classique” bien connu et utilisé depuis des décennies en médecine vétérinaire, ce qui offre un certain recul quant à son efficacité et ses effets secondaires. Le ropinirole est plus récent, mais son utilisation commence à se répandre, notamment aux États-Unis, où il est approuvé par la FDA pour induire le vomissement chez le chien. Cela dit, le volume d’études disponibles et le retour d’expérience clinique restent moindres que pour l’apomorphine.
Au sujet du chat :
L’utilisation du ropinirole chez le chat est moins documentée. Le chat présente en général plus de difficultés à être fait vomir de manière fiable avec les agents émétisants courants. il n’existe actuellement pas de consensus établissant le ropinirole comme solution de premier choix pour cette espèce. D’autres substances (comme la dexmédétomidine ou la xylazine) sont plus souvent considérées chez le chat, bien que leur efficacité reste variable et leur maniement délicat.
Eau oxygénée à 3%
Pour les propriétaires éloignés d’un vétérinaire, l’eau oxygénée (peroxyde d’hydrogène à 3% “ 10 volumes” ) a été utilisée dans le passé comme méthode d’induction du vomissement chez le chien.
Dosage: La dose habituelle est de 1,5 à 2,0 mL/kg par voie orale, sans dépasser 50 mL pour les chiens.
Administration: Administrer la solution à l’aide d’une seringue en plastique (sans aiguille) en la plaçant sur le côté de la gueule du chien, derrière les canines.
Seconde administration: Si le chien ne vomit pas dans les 15 minutes suivant la première administration, une seconde administration peut être envisagée.
Encourager les vomissements: La marche lente ou tout autre mouvement demandant peu d’effort peut aider à déclencher les vomissements plus rapidement
Cependant, il faut être très prudent. Cette méthode n’est pas toujours recommandée, elle peut causer des irritations gastriques et son efficacité n’est pas garantie. Toujours demander l’avis d’un vétérinaire avant de recourir à cette technique.
Ne pas utiliser l’eau oxygénée chez le chat. Le risque de gastrite hémorragique est beaucoup plus élevé chez le chat
Chez le chat
Les chats sont plus sensibles que les chiens et l’induction des vomissements est plus complexe, car ils réagissent moins bien aux substances émétisantes classiques. Le risque de complications est plus élevé, et leur physiologie rend la procédure plus délicate.
Dexmédétomidine
La dexmédétomidine, un sédatif avec des propriétés émétisantes, peut être utilisée chez le chat, de préférence par un vétérinaire. Elle s’administre généralement par voie injectable.
Dexdomitor® (dexmédétomidine hydrochloride) : Il s’agit d’une solution injectable largement utilisée en médecine vétérinaire pour la sédation et la prémédication anesthésique chez le chien et le chat.
- Posologie : Déterminée par le vétérinaire en fonction du poids et de l’état de l’animal.
- Efficacité : Les études cliniques et l’expérience pratique indiquent que la dexmédétomidine, lorsqu’elle est administrée à des doses sédatives/analgésiques, entraîne fréquemment des vomissements chez le chat. Le pourcentage de félins vomissant après une injection de dexmédétomidine varie mais est généralement élevé, pouvant atteindre 50 % ou plus, selon la dose et la sensibilité individuelle de l’animal.
- Effets secondaires : Sédation importante, baisse de la fréquence cardiaque, hypotension. Une surveillance rapprochée est nécessaire.
La dexmédétomidine possède une réelle efficacité émétisante chez le chat, souvent plus marquée que chez le chien. Toutefois, compte tenu de ses propriétés sédatives et des risques associés, elle n’est généralement pas utilisée spécifiquement pour cet effet.
Xylazine ( Rompun®,Xylapan®,Sedaxylan®)
La xylazine est un autre sédatif vétérinaire ayant des propriétés émétisantes, parfois utilisé chez le chat.
- Posologie : Ajustée par le vétérinaire au cas par cas.
- Efficacité : Variable, certains chats ne répondent pas bien.
- Effets secondaires : Hypersalivation, sédation profonde, troubles cardiovasculaires. La prudence est de mise.
Difficultés et risques accrus chez le chat
Le principal problème chez le chat est sa sensibilité élevée aux médicaments et le risque de dépression cardiorespiratoire. De plus, le chat est moins coopératif, ce qui complique l’administration de substances.
C’est pourquoi il est fortement recommandé de confier l’induction du vomissement à un vétérinaire, qui disposera de moyens d’observation, d’oxygène, d’antidotes éventuels, et d’une équipe prête à intervenir en cas de complication.
Tableau comparatif des vomitifs
Que faire après avoir fait vomir son animal ?
Même si l’animal a vomi une partie ou la totalité de la substance ingérée, le danger n’est pas nécessairement écarté. Des résidus toxiques peuvent persister, ou des lésions internes peuvent déjà être présentes.
Surveillance et observation
Après l’induction du vomissement, surveillez étroitement votre animal :
- Vérifiez sa respiration, son pouls et sa température.
- Observez son comportement : est-il plus calme, plus alerte, ou au contraire plus abattu ?
- Inspectez le contenu du vomi, si possible (sans toucher avec les mains nues), pour tenter d’identifier la substance ou la quantité expulsée.
Consultation vétérinaire indispensable
Même si les vomissements ont semblé efficaces, une visite chez le vétérinaire est fortement recommandée. Celui-ci pourra effectuer des examens complémentaires (prises de sang, radiographies, échographies) pour s’assurer qu’il n’y a pas de corps étranger restant, ni de lésion interne. De plus, le vétérinaire pourra mettre en place un traitement de soutien : fluidothérapie, anti-inflammatoires, protecteurs gastriques, ou antidotes spécifiques à la toxine ingérée.
Alternatives à l’induction de vomissements
Dans certains cas, il est préférable de ne pas faire vomir. Les alternatives peuvent être plus sûres et plus efficaces, selon la situation.
Lavage gastrique
Le lavage gastrique consiste à introduire une sonde dans l’estomac de l’animal, sous sédation, pour le rincer avec de l’eau tiède ou des solutions physiologiques. Cette procédure est réalisée en milieu vétérinaire. Elle permet de retirer une partie de la substance toxique, surtout si le délai depuis l’ingestion est un peu plus long. Cependant, elle nécessite des compétences médicales et un matériel spécifique.
Administration de charbon actif
Le charbon actif est une poudre capable d’absorber certaines molécules toxiques, empêchant leur absorption par l’organisme. Il est souvent administré après le vomissement, ou en remplacement si le vomissement est contre-indiqué. Le charbon actif agit comme une éponge, piégeant les toxines dans le tube digestif, qui seront ensuite évacuées dans les selles.
Traitements spécifiques selon la substance ingérée
Certains toxiques disposent d’antidotes spécifiques. Par exemple :
- Antidotes pour rodenticides anticoagulants : Vitamine K1.
- Antidotes pour intoxications aux opiacés : Naloxone.
- Antidotes pour intoxications au paracétamol : N-acétylcystéine.
Le vétérinaire saura identifier la substance incriminée et proposer le traitement le plus adapté.
Prévention des intoxications chez les animaux
La meilleure façon d’éviter d’avoir à faire vomir son animal est évidemment la prévention. Bien ranger, sécuriser l’environnement et éduquer les membres de la famille peuvent réduire drastiquement les risques.
Rangement sécurisé des produits toxiques
- Gardez les produits ménagers hors de portée, dans des placards fermés et en hauteur.
- Stockez les médicaments humains dans une armoire fermée à clé.
- Évitez de laisser traîner les aliments dangereux (chocolat, raisins, noix de macadamia…).
- Rangez les pesticides, les engrais et les produits de jardinage dans des espaces inaccessibles aux animaux.
Éducation et vigilance
- Éduquez votre animal à ne pas manger n’importe quoi au sol.
- Surveillez-le lors de promenades, surtout dans les lieux potentiellement contaminés.
- Sensibilisez votre entourage, enfants et amis, aux dangers de donner des aliments inappropriés à l’animal.
- En cas de doute, contactez un professionnel avant d’agir.
Conclusion : Agir vite mais prudemment
L’induction de vomissements chez le chien et le chat peut être une stratégie salvatrice dans certaines situations d’intoxication. Cependant, elle doit être pratiquée avec discernement, en tenant compte des contre-indications, du type de substance ingérée, du délai écoulé et de l’état de l’animal. Il est souvent préférable de consulter un vétérinaire avant d’agir, car une mauvaise manipulation peut entraîner de graves complications.
La prévention reste la meilleure arme. Gardez votre environnement sécurisé, informez-vous sur les substances toxiques et faites preuve de vigilance. En cas d’urgence, n’hésitez pas à contacter un vétérinaire ou un centre antipoison. Mieux vaut prévenir que guérir, et dans le doute, un avis professionnel est toujours précieux.
FAQ : Questions fréquentes sur l’induction de vomissements
1. Puis-je faire vomir mon chien avec de l’eau oxygénée sans avis vétérinaire ?
Il est déconseillé d’agir sans avis professionnel. L’eau oxygénée peut causer des irritations sévères de l’estomac et son efficacité n’est pas garantie. Contactez un vétérinaire avant toute tentative.
2. Mon chat a ingéré une substance toxique, puis-je utiliser l’apomorphine comme pour un chien ?
Non, l’apomorphine n’est pas le choix idéal pour le chat. Les chats ne réagissent pas de la même façon aux vomitifs. La dexmédétomidine ou la xylazine peuvent être utilisées par un vétérinaire, mais il est déconseillé de tenter quoi que ce soit à domicile.
3. Combien de temps après l’ingestion la procédure est-elle efficace ?
L’idéal est d’agir dans l’heure suivant l’ingestion. Passé ce délai, l’efficacité diminue, car la toxine peut déjà être passée dans l’intestin. Toutefois, seul un vétérinaire peut évaluer correctement la situation.
4. Mon animal a avalé un produit caustique, puis-je essayer de le faire vomir ?
Non, cela risque d’aggraver les lésions internes en faisant remonter le produit corrosif dans l’œsophage. Rendez-vous chez un vétérinaire en urgence sans tenter une induction de vomissement.
5. Mon animal vient de vomir spontanément après une ingestion suspecte. Dois-je quand même consulter ?
Oui, même si l’animal a vomi de lui-même, une consultation s’impose. Certaines toxines continuent d’agir, et il est possible que des lésions internes existent déjà. Un bilan vétérinaire permettra d’identifier d’éventuelles complications.
6. Existe-t-il des produits en vente libre pour faire vomir mon animal à domicile ?
Il est fortement déconseillé de faire vomir un animal à domicile sans l’avis d’un vétérinaire ou d’un centre antipoison vétérinaire. Des erreurs graves peuvent être commises, notamment concernant le choix du produit, le dosage et le mode d’administration.
L’utilisation de produits « maison » comme le sirop d’ipéca, le liquide vaisselle, la moutarde ou le sel est à proscrire car ils peuvent être inefficaces, voire dangereux.
D’autres produits souvent cités sur internet comme remèdes émétiques, tels que le lait, le beurre de cacahuète et l’huile, sont inutiles et peuvent aggraver la situation.
Introduire ses doigts dans la gueule de l’animal pour provoquer un vomissement est également à éviter, car cela peut entraîner des blessures pour l’animal et le propriétaire.
L’utilisation de tout produit émétisant doit se faire sous contrôle vétérinaire. Les vétérinaires disposent de médicaments sûrs et approuvés, ainsi que de l’équipement nécessaire pour gérer les complications.
7. Le charbon actif peut-il être utilisé?
Le charbon actif ne provoque pas de vomissement, mais il peut aider à adsorber certains toxiques. Parfois, il est utilisé en complément du vomissement ou en alternative si le vomissement est contre-indiqué. Le choix dépend de la substance ingérée et du contexte clinique.
8. Mon animal refuse de vomir, même avec un vomitif prescrit. Que faire ?
Certains animaux peuvent ne pas réagir comme prévu. Dans ce cas, le vétérinaire évaluera une autre méthode, comme le lavage gastrique ou l’administration de charbon actif. Il est important de ne pas surdoser le médicament sans avis vétérinaire.
9. Les vétérinaires pratiquent-ils souvent l’induction de vomissements ?
Oui, c’est une procédure courante dans les cas d’intoxication aiguë, mais elle reste hautement contrôlée. Le vétérinaire décide au cas par cas, en tenant compte de la nature du toxique, du délai, et de l’état de l’animal.
10. Comment puis-je trouver un centre antipoison vétérinaire ?
Une simple recherche en ligne avec les mots-clés “centre antipoison vétérinaire” suivie de votre région devrait vous donner des coordonnées.
En France
Des organismes tels que les Centres anti-poisons vétérinaires en France peuvent vous donner d’excellents conseils
En Belgique
Aucun produit trouvé.