Survaccination : un danger sous-estimé pour votre animal ?

La survaccination de nos animaux de compagnie représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé vétérinaire, avec des conséquences potentiellement graves allant des réactions locales bénignes aux cancers agressifs. Bien que la vaccination reste l’un des outils les plus efficaces pour prévenir les maladies infectieuses mortelles, l’administration excessive ou inappropriée de vaccins peut engendrer des effets indésirables significatifs, notamment des sarcomes de site d’injection chez les chats, des maladies auto-immunes et une immunosuppression.

Les recherches récentes du Dr Ronald Schultz et les recommandations de la WSAVA démontrent qu’une immunité protectrice peut persister pendant 7 à 11 ans pour les vaccins essentiels, remettant en question la nécessité des rappels annuels systématiques.

La survaccination se définit comme l’administration de vaccins plus fréquemment que nécessaire pour maintenir une immunité protectrice . Cette pratique s’est développée principalement autour du concept de rappels annuels systématiques, sans considération de la durée réelle d’immunité conférée par les vaccins.

Actuellement (2025) en France , plus de 85 % des cliniques vétérinaires pratiquent le rappel annuel des vaccins pour chiens et chats . La majorité des vétérinaires appliquent encore des protocoles de vaccination annuelle, bien que les preuves scientifiques démontrent que cette fréquence dépasse largement les besoins immunologiques réels !

seringue -vaccin dans un flacon

Les vaccins sont classés en deux catégories principales : les vaccins « core » (essentiels) qui protègent contre des maladies mortelles à distribution mondiale, et les vaccins « non-core » recommandés selon le mode de vie et l’exposition géographique de l’animal . 

Cette distinction est primordiale pour comprendre les enjeux de la survaccination, car elle concerne principalement l’administration excessive des vaccins essentiels.

Les vaccins essentielles pour les chiens et chats :

ce sont ceux qui devraient être administrés à tous les chiens et chats, quels que soient leur mode de vie ou leur localisation géographique

Chien

  • Le virus de la maladie de Carré (CDV)
  • L’adénovirus canin (CAV), qui inclut le type 1 (CAV-1) responsable de l’hépatite infectieuse et le type 2 (CAV-2)
  • Le parvovirus canin de type 2 (CPV) et ses variants
  • La leptospirose:dans les pays ou régions où la leptospirose canine est endémique et où des vaccins adaptés sont disponibles, la vaccination de tous les chiens est vivement recommandée.
  • La rage est considérée comme essentielle dans les pays où elle circule ou lorsqu’elle est requise par la loi pour voyager ou pour les chiens de catégorie 1 et 2

Chat

  • Le parvovirus félin (FPV), responsable du typhus félin
  • Le calicivirus félin (FCV)
  • L’herpèsvirus félin de type 1 (FHV). Le FCV et le FHV sont souvent regroupés sous le terme « Coryza du chat »


La leucose féline (FeLV) est considérée comme essentielle pour les jeunes chats (< 1 an) et pour les chats adultes ayant accès à l’extérieur ou vivant avec d’autres chats ayant accès à l’extérieur, dans les régions du monde où les maladies liées au FeLV sont endémiques.

les vaccins « non essentiels » (ou « non-core » )

Ce sont ceux qui ne sont pas systématiquement recommandés pour tous les chiens et chats, mais qui le sont spécifiquement pour les animaux dont le mode de vie, la localisation géographique ou d’autres facteurs les exposent à un risque raisonnable de contracter une infection particulière.

L’administration d’un vaccin non essentiel nécessite une analyse bénéfice/risque individuelle par le vétérinaire. Je vous invite d’en discuter avec votre vétérinaire qui saura vous donner les raisons de ses choix pour le bien être de votre animal.

Chez le chien :

  • La toux de chenil (complexe respiratoire canin, incluant Bordetella bronchiseptica et le virus para-influenza canin (CPiV)) est un exemple fréquent. Ce vaccin est recommandé pour les chiens vivant en collectivité, par exemple pour les chiens en refuge en raison du risque élevé d’exposition et de transmission.
  • La piroplasmose (Babesia)
  • La maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi). Recommandé uniquement pour les chiens à haut risque d’exposition aux tiques dans les zones endémiques
  • La leishmaniose (Leishmania infantum)
  • Le virus de la grippe canine (CIV) H3N8/H3N2 ,recommandé dans les groupes à risque (chenils, concours, pensions).

Chez le chat :

  • La chlamydiose (Chlamydia felis). Ce vaccin peut être recommandé dans les foyers avec plusieurs chats où cet agent pathogène est connu pour avoir causé la maladie.

Contrairement à certains vaccins essentiels à virus vivants modifiés (VVM) pour lesquels les rappels peuvent être triennaux ou plus espacés, les vaccins non essentiels ont généralement une durée d’immunité (DOI) plus courte, typiquement d’environ 1 an. Par conséquent, les directives recommandent généralement une revaccination annuelle pour les vaccins non essentiels afin de maintenir une protection fiable, en particulier dans les zones à risque ou pour les animaux exposés.

La distinction entre vaccins essentiels (avec des rappels souvent triennaux pour les VVM) et non essentiels (avec des rappels généralement annuels) est fondamentale pour comprendre les fréquences de vaccination appropriées.

Suivre les recommandations actuelles veut dire qu’on ne fait pas forcément un rappel annuel pour tous les vaccins. Il faut ajuster la fréquence selon le type de vaccin, sa durée de protection et le risque spécifique de l’animal pour certains vaccins. »

Pendant des décennies, la règle était simple : chaque année, on emmenait son chien chez le vétérinaire pour son rappel vaccinal, un réflexe ancré dans la pratique vétérinaire. Pourtant, les connaissances scientifiques ont beaucoup évolué depuis les années 2000, notamment grâce aux recherches du Dr Ronald Schultz.

Dr Ronald Schultz, un immunologiste vétérinaire de renom, a bouleversé les certitudes. Ses travaux, menés dès les années 1970, portaient sur la durée d’immunité conférée par les vaccins chez les chiens. Contrairement à la croyance populaire, il a démontré que les vaccins dits « vivants modifiés » (ceux utilisés pour la maladie de Carré, le parvovirus et l’adénovirus canin) offrent une protection bien plus longue que ce qu’on imaginait.

Un exemple concret :

  • Les chiens vaccinés une seule fois restaient protégés pendant au moins 7 à 11 ans, parfois à vie !.
  • Ces résultats ont été confirmés par des tests sérologiques qui montraient la persistance d’anticorps neutralisants pendant des années.

Malgré ces preuves scientifiques solides, les rappels annuels restent largement pratiqués dans de nombreux cabinets vétérinaires. Pourquoi ?

  • D’une part, par habitude, ignorance et prudence.
  • D’autre part, parce que certains vétérinaires craignent que des rappels moins fréquents réduisent la prévention des maladies infectieuses.
  • De plus , il y a aussi un critère économique qui est loin d’être négligeable . La vaccination annuelle est une forme de garantie de revenus pour beaucoup de cliniques vétérinaires . Je sais que ces écrits ne feront pas plaisir à tout le monde, mais il faut le dire clairement : la vaccination annuelle représente une part importante du chiffre d’affaire pour beaucoup de cliniques vétérinaires .

Pourtant, de plus en plus d’experts et d’organismes vétérinaires (comme l’AAHA et la WSAVA) recommandent aujourd’hui une vaccination raisonnée, avec des rappels adaptés au risque individuel et à la durée d’immunité démontrée.

Depuis les années 2000, les recommandations officielles évoluent :

  • On parle désormais de rappels tous les 3 ans pour les vaccins « vivants modifiés ».
  • Les tests sérologiques (VacciCheck par exemple) permettent de vérifier la protection individuelle et d’adapter la vaccination au cas par cas.

Pourquoi c’est important pour les propriétaires d’animaux?

Connaître ces avancées scientifiques permet aux propriétaires de chiens de discuter en toute confiance avec leur vétérinaire. Cela aide à éviter une vaccination excessive, à limiter les risques d’effets secondaires et à protéger la santé animale avec un suivi raisonné et individualisé.

Comparaison des Approches

ApprocheFréquence CoreAvantagesInconvénients
Traditionnelle annuelleTous les ansSimpleRisque survaccination
WSAVA actuelleTous les 3 ansCompromis sécurité/efficacitéEncore conservatrice
Schultz (basée DOI)7-11 ansDurée immunité réelleNécessite plus recherches
Titrage anticorpsSelon résultatsPersonnaliséCoût plus élevé

Les chiens peuvent effectivement subir plusieurs effets indésirables lorsque les protocoles vaccinaux sont excessifs ou mal adaptés à leur situation. Selon les données recueillies par l’ANSES entre 2015 et 2020, les graves réactions liées aux vaccins canins restent rares mais significatives : 1 effet grave pour environ 60 849 doses administrées et un décès pour 406 862 doses.

Les réactions fréquentes parmi ces effets graves sont les réactions allergiques sévères de type anaphylactique, nécessitant une intervention médicale urgente. Cependant, d’autres réactions plus bénignes et temporaires, telles que douleurs, fièvre ou fatigue passagère, sont également courantes. Malgré ces risques documentés, la vaccination demeure indispensable dans la prévention des maladies graves. Une vaccination raisonnée, adaptée au profil et aux besoins individuels de chaque animal, est recommandée pour minimiser ces risques tout en assurant une protection optimale. »

L’anémie hémolytique auto-immune constitue l’une des complications les plus préoccupantes . Une étude contrôlée a établi pour la première fois une relation temporelle claire entre vaccination et développement de cette maladie potentiellement mortelle . Les symptômes incluent une fatigue extrême, des muqueuses pâles, une perte d’appétit et peuvent nécessiter des transfusions sanguines d’urgence.

La thrombopénie transitoire représente un autre effet documenté, survenant typiquement 7 à 21 jours après la vaccination avec des vaccins vivants modifiés, par exemple celui de la maladie de Carré . Cette condition, caractérisée par une diminution des plaquettes sanguines, peut provoquer des hémorragies spontanées et nécessite une surveillance vétérinaire .

Diverses maladies auto-immunes, la survaccination peut les déclencher par stimulation excessive du système immunitaire . Les mécanismes impliquent des réactions d’hypersensibilité retardée pouvant affecter multiple organes . Les manifestations incluent des arthrites, des dermatites, des troubles thyroïdiens et des dysfonctions rénales 

L’immunosuppression paradoxale représente une conséquence préoccupante de la vaccination excessive . Cette condition compromet la capacité de l’animal à répondre efficacement aux pathogènes naturels et peut augmenter la susceptibilité aux infections opportunistes .On assiste,en quelque sorte,à un épuisement du système immunitaire.

Les chats présentent une susceptibilité particulière aux effets indésirables de la vaccination, avec une incidence d’effets graves de 1 pour 48 173 individus 

Le sarcome de site d’injection félin (FISS) constitue la complication la plus redoutable et spécifique à cette espèce.

sarcome au site d'injection chez un chat ,consequence potentielle  de la survaccination

Le FISS se développe chez 1 à 10 chats pour 10 000 vaccinés, représentant un cancer agressif d’origine mésenchymateuse . Ces tumeurs malignes surviennent typiquement 4 mois à 3 ans après l’injection et se caractérisent par une croissance invasive locale le long des plans fasciaux . Le taux de récidive après excision chirurgicale varie de 14 à 69%, nécessitant souvent des interventions radicales incluant l’amputation.

La pathogenèse du FISS implique une inflammation chronique non résolutive causée par les adjuvants vaccinaux et les substances irritantes . Les vaccins adjuvantés présentent un risque significativement plus élevé que les vaccins vivants modifiés ou recombinants . La région interscapulaire, site traditionnel de vaccination, pose des défis particuliers pour l’excision complète en cas de développement tumoral,

Pour cette espèce , on a également les mêmes risques potentiels de survaccination comme chez le chien ( maladies auto-immunes,immunosupression,reactions allergiques)

Chez les Chiens

Type d’effetIncidenceSource
Effets indésirables graves1 pour 60 849 dosesANSES 2018
Décès suite aux effets1 pour 406 862 dosesANSES 2018
Anémie hémolytique auto-immuneRelation temporelle démontréePhillips & Schultz 1996
Thrombopénie7-21 jours post-vaccinationLe Point Vétérinaire

Chez les Chats

Type d’effetIncidenceSource
Effets indésirables graves1 pour 48 173 chatsANSES 2019
Sarcome de site d’injection (FISS)1-10 pour 10 000 chatsÉtudes multiples
Décès toutes causes1 pour 180 535 chatsANSES 2019

Même si les recherches scientifiques récentes ont démontré que certains vaccins confèrent une immunité de longue durée (parfois jusqu’à dix ans, voire à vie), de nombreux vétérinaires continuent de recommander des rappels annuels. Cette persistance découle souvent d’habitudes bien ancrées dans la profession, où la routine prime sur l’actualisation des connaissances !

Cette inertie s’explique aussi par une crainte médico-légale : beaucoup de praticiens redoutent les conséquences juridiques en cas de litige si un animal tombe malade après avoir suivi un protocole de vaccination plus espacé. Par précaution, ils préfèrent donc continuer avec les anciens schémas annuels, même s’ils ne sont plus systématiquement justifiés par les données scientifiques actuelles.

De plus, la formation continue dans le domaine vétérinaire n’est pas toujours suffisamment orientée vers les découvertes récentes en immunologie. Cela contribue à figer les pratiques.

Enfin, il faut souligner l’aspect économique : la vaccination annuelle représente une part non négligeable du chiffre d’affaires pour de nombreuses cliniques vétérinaires. Réduire la fréquence des rappels pourrait entraîner un manque à gagner direct, ce qui freine d’autant l’adoption de recommandations plus modernes.

Les consultations vaccinales sont souvent l’occasion d’effectuer d’autres actes (examens de santé, conseils de prévention), contribuant ainsi au maintien de la relation avec les propriétaires et au revenu global de la structure.

La plupart des propriétaires d’animaux ignorent combien de temps les vaccins protègent réellement et méconnaissent les risques associés à la survaccination. Sans ces informations, ils acceptent souvent les rappels annuels proposés par leur vétérinaire, pensant qu’il s’agit d’une nécessité pour la santé de leur compagnon. Cette situation est accentuée par un manque d’explications claires de la part des professionnels, qui, par habitude ou par manque de temps, ne détaillent pas toujours les durées d’immunité.

Ainsi, beaucoup de propriétaires font confiance par défaut et se conforment aux protocoles qui ne respectent pas toujours compte des découvertes récentes. Cela contribue à maintenir des pratiques de vaccination plus fréquentes que nécessaires, même lorsque la science permet d’espacer les rappels. Pour faire évoluer ces pratiques, il est essentiel de mieux informer les propriétaires et ce sont les vétérinaires qui sont les premiers concernés.

La WSAVA (World Small Animal Veterinary Association) a mis en place dès 2007 des directives fondées sur des preuves scientifiques solides . Ces directives sont régulièrement mises à jour pour refléter les avancées en vaccinologie, avec une révision en 2024 .Ces recommandations préconisent des rappels de vaccins essentiels tous les 3 ans après la primovaccination complète

Pourquoi des rappels tous les 3 ans ?

  • Pour les vaccins essentiels (core) — maladie de Carré, parvovirose, hépatite,typhus,coryza et rage (selon contexte) — la durée de l’immunité (DOI) est souvent longue, allant jusqu’à plusieurs années, voire toute la vie du chien ou du chat .
  • Ainsi, après la primovaccination chez le jeune (période où les anticorps maternels peuvent interférer), un rappel à 6 ou 12 mois, suivi de rappels tous les 3 ans, offre une protection optimale .

Réduire la fréquence vaccinale diminue les risques d’effets secondaires, comme ceux associés aux adjuvants .

Le protocole triennal maintient un équilibre entre protection durable et sécurité, tout en respectant la réalité clinique.

Le protocole WSAVA supprime l’idée d’un rappel annuel automatique pour les core, tout en gardant une révision annuelle de l’état général de l’animal (bilan santé).

Une analyse de risque par animal est recommandée : un chien d’appartement n’a pas besoin des mêmes vaccins qu’un chien en refuge ou souvent en contact avec d’autres animaux.

Il ne s’agit pas de vacciner moins, mais plus intelligemment.

Le titrage sérologique constitue l’alternative la plus personnalisée à la vaccination systématique . Cette technique mesure les niveaux d’anticorps spécifiques pour déterminer si une revaccination est nécessaire . Le test est disponible pour les principaux vaccins essentiels : maladie de Carré, parvovirus et adénovirus chez le chien, panleucopénie chez le chat .

Les indications prioritaires pour le titrage incluent les animaux âgés, ceux présentant des antécédents de réactions vaccinales, les affections auto-immunes ou l’épilepsie. Bien que plus coûteux initialement, le titrage peut s’avérer économiquement avantageux à long terme en évitant des vaccinations inutiles

L’idée est de ne plus appliquer un schéma uniforme, mais adapter la vaccination à chaque animal.

Les vétérinaires évaluent âge, état de santé, mode de vie et environnement géographique pour décider des vaccins nécessaires.

La vaccination raisonnée repose sur une analyse individualisée du risque : on évalue si l’animal est réellement exposé et à quelles maladies.Elle vise à personnaliser chaque schéma vaccinal. Ce n’est pas vacciner moins, mais vacciner mieux, en intégrant santé globale et risque réel.

Les vétérinaires deviennent de véritables conseillers santé, pas de simples prescripteurs.

Chez le chat, l’un des effets indésirables redoutés de la vaccination est le sarcome au site d’injection (FISS). Pour l’éviter, on ajuste la façon de vacciner.
Plutôt que le dos, on privilégie des zones comme les pattes, plus éloignées du tronc. En cas de complication, une amputation simple et efficace est possible, permettant une excision complète et limitant les récidives.

Choisir le bon type de vaccin fait la différence

Tous les vaccins ne se valent pas. Ceux contenant un adjuvant (comme certains vaccins inactivés) provoquent plus d’inflammation, un facteur reconnu chez les FISS .

Préférer des vaccins sans adjuvant, vivants modifiés ou recombinants réduit déjà ce risque . C’est un peu comme choisir un pansement doux plutôt qu’un sparadrap irritant pour la peau.

Les propriétaires doivent adopter une approche proactive dans le dialogue avec leur vétérinaire . Les questions clés incluent : la nécessité réelle de chaque vaccin selon le mode de vie de l’animal, la disponibilité d’alternatives au titrage, les risques spécifiques liés à la race ou à l’âge, et la possibilité d’espacer les rappels.

Voici une liste de questions que vous pouvez poser à votre vétérinaire :

  • Quel est le besoin réel de ce vaccin pour mon animal ?
  • Un chat d’intérieur ou un chien en appartement ont-ils vraiment besoin de tous les vaccins proposés ?
  • Les tests de titrage peuvent-ils remplacer certains rappels ?Quelle est leur fiabilité et leurs limites ?
  • Mon animal est-il exposé à certains risques géographiques et si oui lesquels?
  • Quels sont les risques potentiels ou effets indésirables des vaccins proposés ?
  • Et si mon animal a manqué un rappel ,faut-il recommencer la primovaccination ?
  • Si mon chat/chien est malade, immunodéprimé, ou a déjà fait une réaction vaccinale, que recommande-t-on ?
  • Quelles sont les obligations légales et les différences entre vaccins 1 an ou 3 ans ?

Ces questions permettent un dialogue constructif. Vous aborderez le sujet avec confiance, parce que vous comprendrez le pourquoi de chaque vaccin. Et surtout, vous donnerez à votre compagnon la vaccination la plus adaptée à ses besoins, sans excès.

Une surveillance attentive s’impose après chaque vaccination . Chez les chats, tout nodule persistant plus de 3 mois, mesurant plus de 2 cm ou en croissance progressive nécessite une évaluation immédiate . La biopsie précoce améliore significativement le pronostic en cas de FISS .

La survaccination de nos animaux de compagnie représente un problème de santé publique vétérinaire nécessitant une refonte des pratiques actuelles . Les preuves scientifiques démontrent clairement que les rappels annuels systématiques dépassent largement les besoins immunologiques réels et exposent nos animaux à des risques évitables . 

L’adoption des recommandations WSAVA, l’implémentation du titrage d’anticorps et la personnalisation des protocoles vaccinaux constituent les piliers d’une approche moderne et responsable.

La formation continue des vétérinaires et l’éducation des propriétaires demeurent essentielles pour faciliter cette transition . L’objectif ultime consiste à maintenir une protection optimale contre les maladies infectieuses tout en minimisant les risques iatrogènes, dans une démarche de médecine préventive véritablement individualisée

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