Tout savoir sur la vaccination d’un chat immunodéprimé

La vaccination est un outil essentiel pour protéger nos amis félins contre diverses maladies infectieuses. Cependant, la situation devient plus complexe lorsque nous traitons un chat immunodéprimé. L’immunodépression chez les chats peut être due à une variété de facteurs, allant des maladies virales comme le virus de l’immunodéficience féline (FIV) et le virus de la leucémie féline (FeLV), à des conditions médicales comme le diabète, la maladie rénale chronique, ou des traitements médicaux tels que la chimiothérapie ou certains médicaments immunosuppresseurs.

La vaccination de ces chats présente des défis uniques. D’une part, leur système immunitaire affaibli peut ne pas répondre aussi efficacement au vaccin, ce qui peut réduire l’efficacité de la vaccination. D’autre part, ces chats peuvent être plus susceptibles de développer des réactions indésirables aux vaccins. De plus, leur état immunodéprimé peut les rendre plus vulnérables aux infections, ce qui rend la vaccination encore plus importante.

Il est donc crucial de prendre en compte ces facteurs lors de la décision de vacciner un chat immunodéprimé. Les vétérinaires doivent évaluer chaque cas individuellement, en tenant compte de l’état de santé général du chat, du risque d’exposition à des maladies infectieuses, et des avantages potentiels par rapport aux risques de la vaccination. Les propriétaires de chats doivent également être informés des avantages et des risques potentiels de la vaccination, afin de pouvoir prendre une décision éclairée pour la santé de leur animal de compagnie.

 Qu’est-ce qu’un chat immunodéprimé ? 

Un chat immunodéprimé, c’est un peu comme un super-héros qui a perdu ses super-pouvoirs. Normalement, le système immunitaire d’un chat est comme une forteresse impénétrable, prête à combattre toutes sortes d’envahisseurs malveillants, qu’il s’agisse de bactéries, de virus ou de parasites. Mais parfois, cette forteresse peut être affaiblie, ce qui rend le chat plus vulnérable aux infections. C’est ce qu’on appelle l’immunodépression.

Maintenant, vous vous demandez peut-être : « Qu’est-ce qui peut affaiblir le système immunitaire d’un chat ? » Eh bien, il y a plusieurs coupables possibles. 

Certains chats naissent avec un système immunitaire faible à cause de problèmes génétiques. D’autres peuvent avoir leur système immunitaire affaibli par certaines maladies.

Voici une liste des maladies qui peuvent aboutir à un chat immunodéprimé :

  • Infection par le virus de l’immunodéficience féline (FIV)
  • Infection par le virus de la leucémie féline (FeLV)
  • Tumeurs (cancer)
  • Diabète sucré
  • Maladie rénale chronique (IRC)
  • Asplénie (absence de rate)
  • Traitement à long terme par les glucocorticoïdes
  • Traitement à long terme par la cyclosporine
  • Chimiothérapie pour les tumeurs
  • Maladies auto-immunes

L’une des causes les plus courantes de l’immunodépression chez les chats est le virus de l’immunodéficience féline (FIV), qui est un peu l’équivalent du VIH chez l’homme. Tout comme le VIH, le FIV attaque le système immunitaire du chat, rendant le chat plus susceptible de tomber malade.

Une autre maladie qui peut affaiblir le système immunitaire d’un chat est le virus de la leucémie féline (FeLV). Ce virus peut causer une variété de problèmes de santé chez les chats, y compris l’immunodépression.

En plus de ces maladies virales, d’autres conditions médicales peuvent également affaiblir le système immunitaire d’un chat. 

Par exemple, les chats atteints de diabète ou de maladie rénale chronique peuvent avoir un système immunitaire affaibli. De même, les chats qui reçoivent certains traitements médicaux, comme la chimiothérapie ou certains médicaments immunosuppresseurs, peuvent également avoir un système immunitaire affaibli.

En résumé, un chat immunodéprimé est un chat dont le système immunitaire est affaibli, ce qui le rend plus susceptible de tomber malade. Il existe de nombreuses causes possibles d’immunodépression chez les chats, y compris certaines maladies et traitements médicaux. Si vous pensez que votre chat pourrait être immunodéprimé, il est important de consulter un vétérinaire pour obtenir des conseils.

Pourquoi la vaccination est-elle importante pour le chat immunodéprimé ?

La vaccination, c’est un peu comme donner à votre chat un bouclier super puissant contre les méchants microbes qui voudraient lui faire du mal. Et pour un chat immunodéprimé, ce bouclier est encore plus important.

Imaginez que vous êtes dans un château. Normalement, vous avez une armée de gardes forts et vigoureux pour protéger le château contre les envahisseurs. Mais si votre armée est affaiblie, votre château est plus vulnérable. C’est un peu la même chose pour un chat immunodéprimé. Son système immunitaire, qui est comme son armée de gardes, est affaibli, ce qui le rend plus susceptible d’être envahi par des microbes malveillants.

C’est là qu’intervient la vaccination. 

Un vaccin est comme un entraînement spécial pour l’armée de gardes. Il leur montre une photo de l’envahisseur (le microbe) et leur apprend comment le combattre. Ainsi, si l’envahisseur tente réellement d’attaquer le château (c’est-à-dire si le chat est exposé à la maladie), les gardes sont prêts à le combattre.

Pour un chat immunodéprimé, ce « programme d’entraînement » est encore plus important. Comme son armée de gardes est affaiblie, il a besoin de toute l’aide possible pour se défendre contre les envahisseurs. La vaccination peut donc jouer un rôle crucial dans la protection de la santé de ces chats.

Cependant, il est important de noter que la vaccination n’est pas une solution miracle. Elle ne peut pas garantir une protection à 100% contre les maladies. Mais elle peut réduire considérablement le risque d’infection et aider à prévenir les maladies graves.

En résumé, la vaccination est un outil précieux pour aider à protéger la santé des chats immunodéprimés. Elle leur donne un coup de pouce supplémentaire dans leur combat contre les infections et peut jouer un rôle crucial dans la préservation de leur qualité de vie. Si vous avez un chat immunodéprimé, parlez à votre vétérinaire des options de vaccination. Il pourra vous donner des conseils personnalisés en fonction de la situation spécifique de votre chat.

Les défis de la vaccination d’un chat immunodéprimé

Vacciner un chat immunodéprimé, c’est un peu comme essayer de naviguer dans une tempête. C’est délicat, c’est difficile, et il y a beaucoup de défis à relever.

Le premier défi, c’est que le système immunitaire du chat est déjà affaibli. C’est comme si vous essayiez de naviguer dans une tempête avec un bateau qui a déjà des fuites. Le vaccin est censé stimuler le système immunitaire pour qu’il puisse combattre les infections, mais si le système immunitaire est déjà affaibli, il peut ne pas être capable de répondre aussi efficacement au vaccin. C’est un peu comme si vous essayiez de réparer les fuites de votre bateau en pleine tempête : c’est possible, mais c’est beaucoup plus difficile.

Le deuxième défi, c’est que les chats immunodéprimés peuvent être plus susceptibles de développer des réactions indésirables aux vaccins. C’est comme si, en plus de la tempête et des fuites, vous deviez aussi faire face à des vagues géantes. Ces réactions indésirables peuvent varier en gravité, allant de légères réactions comme de la fièvre ou de l’inconfort à l’endroit de l’injection, à des réactions plus graves comme des réactions allergiques.

Cependant, malgré ces défis, la vaccination reste un outil précieux pour protéger la santé des chats immunodéprimés. Oui, c’est comme naviguer dans une tempête, mais c’est aussi comme avoir une carte et une boussole pour vous aider à trouver votre chemin. La vaccination peut aider à réduire le risque d’infection et à prévenir les maladies graves chez les chats immunodéprimés.

Il est important de noter que chaque chat est unique, et que la décision de vacciner doit être basée sur une évaluation individuelle des risques et des avantages. Si vous avez un chat immunodéprimé, parlez-en à votre vétérinaire. Il pourra vous aider à naviguer dans cette tempête et à prendre la meilleure décision pour la santé de votre chat.

vaccination chat immunodéprimé

Vaccination des chats atteints de maladies spécifiques

Si vous avez déjà eu un chat atteint d’une maladie comme le virus de l’immunodéficience féline (FIV), le virus de la leucémie féline (FeLV), le diabète ou la maladie rénale chronique, vous savez que cela peut être un véritable parcours du combattant. Et quand il s’agit de vaccination, ce parcours peut sembler encore plus compliqué.

Pour les Chats infectés par le virus de l’immunodéficience féline (FIV)

Si des chats adultes infectés par le FIV (Virus de l’Immunodéficience Féline) ont été vaccinés précédemment et sont gardés strictement à l’intérieur, le risque d’être infectés par d’autres agents pathogènes est probablement plus faible que les effets potentiellement néfastes de la vaccination.

Idéalement, les niveaux d’anticorps contre le Virus de la Panleucopénie Féline (Typhus) devraient être déterminés et la vaccination contre le typhus ne devrait être envisagée que chez les chats qui n’ont pas d’anticorps protecteurs. 

Par contre,si la mesure des anticorps n’est pas possible, les rappels de vaccination chez les chats adultes FIV+ qui vivent uniquement à l’intérieur et qui ont reçu des vaccinations précédentes dans leur vie ne sont pas recommandés. 

Si une exposition potentielle au typhus,au coryza (Virus de l’Herpès Félin), ou FCV (Calicivirus Félin) ne peut pas être exclue, seuls les vaccins de base devraient être administrés, de préférence sous forme inactivée.

La vaccination des chats adultes qui n’ont jamais été vaccinés et qui sont infectés par le FIV devrait être envisagée en fonction du rapport risque/bénéfice. Si ces chats vivent uniquement à l’intérieur, la vaccination n’est pas recommandée à moins qu’ils ne manquent d’anticorps contre certaines maladies. Si une exposition à d’autres agents pathogènes ne peut pas être exclue, seuls les vaccins de base devraient être administrés.

Ce virus (FIV) attaque le système immunitaire du chat, ce qui peut rendre la vaccination délicate. C’est un peu comme essayer de construire une maison sur un sol instable : c’est possible, mais cela nécessite une planification et une attention particulière.

Pour les Chats infectés par le virus de la leucémie féline (FeLV)

Les chats atteints d’une infection progressive par le virus de la leucémie féline (FeLV) sont plus gravement immunodéprimés que ceux atteints du FIV. Ils ont une immunité cellulaire et humorale supprimée, ce qui les prédispose à presque tous les types d’infections. Par conséquent, le maintien d’un bon niveau de protection est considéré comme très important.

Il a été recommandé que les chats infectés par le FeLV reçoivent des vaccins inactivés et non ceux contenant des virus vivants atténués (lorsqu’ils sont disponibles), bien qu’il y ait peu de preuves que ces chats soient effectivement à risque accru d’effets indésirables associés à la vaccination à travers ces vaccins.

Il a été démontré que les chats atteints d’une infection progressive par le FeLV pourraient ne pas répondre adéquatement à la vaccination. 

Par exemple, lorsqu’ils ont été vaccinés avec des vaccins contre la rage, ils n’étaient protégés que pendant six mois. Cela a été prouvé pour la rage mais pourrait également être vrai pour d’autres composants du vaccin.

En conclusion, pour une bonne protection des chats infectés par le FeLV, la vaccination avec des vaccins de base (typhus, coryza et calicivirose) devrait être effectuée régulièrement, même si le chat est gardé strictement à l’intérieur. 

Si un propriétaire ne peut pas être convaincu de garder un chat FeLV-positif à l’intérieur, des vaccinations contre la rage devraient être administrées (conformément aux réglementations du pays). 

La protection chez un chat infecté par le FeLV après la vaccination pourrait ne pas être aussi complète et durable que chez un chat non infecté. Ainsi, des vaccinations plus fréquentes (par exemple, annuelles) ou la mesure des titres d’anticorps (titrage) pour assurer une protection suffisante contre le typhus sont recommandées.

Pour les  chats avec des tumeurs 

Il est recommandé de ne pas vacciner les chats atteints de tumeurs malignes, car la vaccination pourrait provoquer une stimulation excessive du système immunitaire, ce qui pourrait aggraver leur état. Cependant, si le chat est en rémission, la vaccination peut être envisagée.

Voici quelques types de tumeurs malignes couramment observées chez les chats :

Lymphome : C’est l’un des cancers les plus courants chez les chats. Il affecte les lymphocytes, un type de globule blanc, et peut se développer dans de nombreux organes, y compris les ganglions lymphatiques, le foie, la rate, les intestins et la peau.

Carcinome à cellules squameuses : C’est un type de cancer de la peau qui est souvent causé par une exposition excessive au soleil. Il est plus courant chez les chats à la peau claire et peut se développer sur n’importe quelle partie du corps, mais il est le plus souvent trouvé sur les oreilles, le nez et les paupières.

Fibrosarcome : C’est une tumeur qui se développe à partir du tissu conjonctif. Il peut se développer n’importe où sur le corps, mais il est souvent trouvé sur la peau, en particulier à l’endroit où un chat a été vacciné.

Adénocarcinome mammaire : C’est un type de cancer qui est plus courant chez les femelles non stérilisées.

Tumeurs du système nerveux : Cela comprend les tumeurs cérébrales et les tumeurs de la moelle épinière.

Il est important de noter que chaque chat est unique et que la présence et le type de tumeur peuvent varier.

Pour un chat qui est en chimiothérapie

Pour les chats qui subissent une chimiothérapie, la vaccination devrait être évitée. C’est parce que la chimiothérapie peut supprimer le système immunitaire, rendant difficile pour le chat de produire une réponse immunitaire efficace au vaccin. De plus, les vaccins vivants pourraient potentiellement causer des maladies chez ces animaux immunodéprimés.

Cependant, les décisions devraient être prises au cas par cas, en tenant compte de facteurs tels que le type de chimiothérapie, la santé globale du chat et le risque d’exposition aux maladies infectieuses.

Pour les chats atteints de Diabète sucré

Les chats atteints de diabète sucré peuvent être vaccinés, à condition que leur diabète soit bien contrôlé. En effet, les vaccinations ne devraient jamais être administrées à un chat dont le diabète est mal contrôlé. Avant de procéder à la vaccination, il est recommandé de stabiliser la situation diabétique du chat.

Les infections jouent un rôle important dans l’induction de la résistance à l’insuline et peuvent causer une décompensation diabétique en raison de l’hyperproduction endogène d’hormones de stress, comme le cortisol. 

La vaccination, comme toute intervention médicale, peut causer du stress chez un animal, ce qui peut à son tour affecter la gestion du diabète. Le stress peut entraîner une augmentation de la production d’hormones comme le cortisol, qui peut augmenter la résistance à l’insuline et donc rendre le contrôle de la glycémie plus difficile.

De plus, si un chat diabétique est malade ou a une infection non contrôlée, son système immunitaire est déjà sollicité. Ajouter une vaccination à ce moment-là pourrait potentiellement surcharger le système immunitaire, ce qui pourrait aggraver l’état général de l’animal.

En conclusion,on recommande de vacciner les chats diabétiques selon les directives proposées pour les chats en bonne santé, mais de retarder la vaccination dans le cas d’un diabète non contrôlé jusqu’à ce que le contrôle soit atteint.

Pour le chat atteint de Maladie rénale chronique (IRC)

La maladie rénale chronique (IRC) est une affection courante chez les chats, en particulier chez les chats âgés. Elle se caractérise par une diminution progressive de la fonction rénale, ce qui signifie que les reins ne sont plus en mesure de filtrer correctement les déchets du sang. Cela peut entraîner une variété de symptômes, y compris une perte de poids, une soif excessive, une miction fréquente, une perte d’appétit et une léthargie.

L’IRC est généralement diagnostiquée par un vétérinaire à l’aide de tests sanguins et urinaires. Bien qu’il n’existe pas de remède pour l’IRC, il existe des traitements qui peuvent aider à gérer les symptômes et à ralentir la progression de la maladie. Ces traitements peuvent inclure des modifications du régime alimentaire, des médicaments pour contrôler les symptômes et, dans certains cas, la dialyse ou la transplantation rénale.

En ce qui concerne la vaccination, les chats atteints d’IRC peuvent avoir un système immunitaire affaibli, ce qui peut les rendre plus susceptibles de contracter des infections. Par conséquent, il est important de discuter avec votre vétérinaire des meilleures options de vaccination pour votre chat. Cependant, il est également important de noter que certaines vaccinations peuvent être moins efficaces chez les chats atteints d’insuffisance rénale chronique en raison de leur système immunitaire affaibli.

 Pour un chat  Asplénique (sans rate)

Les chats aspléniques (c’est-à-dire ceux qui ont subi une splénectomie, ou ablation de la rate) devraient être vaccinés comme des chats en bonne santé. Cependant, s’ils doivent subir une splénectomie élective (c’est-à-dire une opération planifiée et non urgente), il est recommandé de terminer la vaccination au moins deux semaines avant l’opération.

La splénectomie, ou l’ablation de la rate, est une intervention chirurgicale réalisée pour diverses raisons chez les chats. Voici quelques-unes des causes les plus courantes :

Tumeurs de la rate : Les tumeurs spléniques peuvent être bénignes ou malignes. Les tumeurs malignes, comme le lymphome ou le mastocytome, sont particulièrement préoccupantes et peuvent nécessiter l’ablation de la rate.

Traumatisme : Un traumatisme, comme un accident de voiture, peut causer des dommages importants à la rate, nécessitant parfois son ablation.

Maladies de la rate : Certaines maladies, comme la splénomégalie (augmentation de la taille de la rate) ou la torsion de la rate, peuvent nécessiter une splénectomie.

Hémorragie splénique : Une hémorragie interne de la rate peut être une urgence médicale nécessitant l’ablation de la rate.

Maladies auto-immunes : Dans certaines maladies auto-immunes, le système immunitaire attaque les globules rouges, et la rate peut être retirée pour aider à contrôler la maladie.

La décision de vacciner un chat atteint de maladie auto-immune et ayant subi une splénectomie doit être prise au cas par cas, en tenant compte de l’état de santé général du chat, du risque d’exposition à des maladies infectieuses et des avantages potentiels par rapport aux risques de la vaccination.

Pour un chat  sous traitement glucocorticoïdes 

La vaccination des chats sous traitement aux glucocorticoïdes peut être complexe et dépend de plusieurs facteurs.

Les glucocorticoïdes sont des médicaments qui peuvent supprimer le système immunitaire. Les effets des glucocorticoïdes sur le système immunitaire peuvent varier, mais de nombreux cliniciens considèrent qu’une dose de 2 mg/kg de prednisolone est suffisamment immunosuppressive pour soulever des préoccupations quant à la sécurité de la vaccination avec des vaccins à virus vivant modifié. Les glucocorticoïdes utilisés à des doses plus faibles (mais toujours plus élevées que les doses physiologiques) pourraient également réduire la réponse immunitaire aux vaccins.

En médecine humaine, le traitement par glucocorticoïdes ne contre-indique généralement pas l’administration de vaccins (même avec des vaccins à virus vivant modifié), lorsque le traitement par glucocorticoïdes est:

  • de courte durée (moins de 2 semaines)
  • administré à une dose faible à modérée
  • administré pour maintenir des doses physiologiques (comme un traitement de substitution chez les patients atteints de la maladie d’Addison)
  • administré localement (par voie topique sur la peau ou les yeux, par aérosol, ou par injection intra-articulaire, bursale ou tendineuse).

Les études sur l’effet du traitement par glucocorticoïdes sur la réponse à la vaccination chez les chiens et les chats montrent des résultats incohérents. Cependant, une étude a montré que le traitement par glucocorticoïdes était significativement associé à un manque d’anticorps, et les chats recevant des glucocorticoïdes pendant 11 semaines et plus étaient particulièrement à risque.

En conclusion, si possible, les vétérinaires devraient attendre au moins 3 mois après l’arrêt du traitement par glucocorticoïdes avant d’administrer des vaccins, en particulier des vaccins à virus vivant modifié, aux chats qui ont reçu des glucocorticoïdes à haute dose, systémiques, pendant plus de 2 semaines. 

Si un traitement à long terme par glucocorticoïdes est nécessaire, les calendriers de vaccination devraient être maintenus, mais des vaccins inactivés devraient être appliqués, si disponibles. D’autre part, la vaccination pourrait être envisagée en toute sécurité chez les chats bien contrôlés recevant un traitement anti-inflammatoire par glucocorticoïdes à faible dose. La mesure des anticorps contre l’infection par le virus de la panleucopénie féline serait une bonne possibilité pour confirmer que la protection contre la panleucopénie est présente chez les chats traités avec des glucocorticoïdes.

Pour un chat  sous traitement de ciclosporine

Les chats sous traitement de cyclosporine peuvent recevoir des rappels de vaccination. Cependant, les primo-vaccinations devraient être administrées avant le début du traitement par ciclosporine ou reportées jusqu’à au moins 3 mois après la fin du traitement.

 Pour un chat qui est sous chimiothérapie

Il n’est généralement pas recommandé de vacciner les chats qui sont en cours de chimiothérapie. C’est parce que la chimiothérapie peut supprimer le système immunitaire, ce qui peut réduire l’efficacité du vaccin et potentiellement provoquer des réactions indésirables. Cependant, la décision de vacciner doit être prise au cas par cas, en tenant compte de l’état de santé du chat et du risque d’exposition aux maladies infectieuses. Il est toujours préférable de consulter un vétérinaire pour obtenir des conseils personnalisés.

Pour un chat qui est sous anesthésie ou qui vient d’être anesthésié 

Il est possible de vacciner les chats pendant qu’ils sont encore sous anesthésie pour des procédures telles que la stérilisation/castration, en raison de la facilité de manipulation. Bien que des effets immunosuppresseurs à court terme de l’anesthésie et de la chirurgie aient été décrits, il n’y a aucune preuve d’une influence cliniquement pertinente sur la réponse immunitaire à la vaccination.

Cependant, si possible, la vaccination ne devrait pas être administrée pendant l’anesthésie et/ou la chirurgie ou directement après, mais devrait idéalement être reportée. Cependant, lorsque cela est nécessaire (par exemple, dans une situation de capture-stérilisation), les chats peuvent être vaccinés pendant la période périopératoire.

 Faut-il vacciner encore un vieux chat? 

Les chats âgés (plus de 11 ans) devraient être vaccinés. Cependant, il est important de noter que la réponse immunitaire à la vaccination peut être différente chez les chats âgés par rapport aux chats plus jeunes. Les chats âgés peuvent avoir une réponse immunitaire plus faible à la vaccination, et les titres d’anticorps peuvent diminuer plus rapidement. Par conséquent, des vaccinations de rappel régulières peuvent être nécessaires pour assurer une protection adéquate.

Si un chat âgé doit être vacciné contre un nouvel agent pathogène pour la première fois (par exemple, en raison d’un voyage, d’un déménagement ou d’un changement de mode de vie), une seule dose de vaccin peut ne pas suffire pour assurer une immunisation adéquate. Dans ces cas, une deuxième dose est recommandée à un intervalle de 3 à 4 semaines. Alternativement, les anticorps contre le virus du typhus et la rage pourraient être mesurés après la première injection pour vérifier que la protection est adéquate.

Les chats âgés qui ont besoin de vaccinations régulières devraient être vaccinés selon les directives proposées pour les chats jeunes et en bonne santé. Cependant, il est important de noter que chaque situation est unique et que la décision de vacciner doit être basée sur une évaluation individuelle des risques et des avantages.

Conclusion

 Et voilà, nous sommes arrivés à la fin de notre voyage à travers le monde complexe de la vaccination du chat immunodéprimé. Nous avons exploré ce qu’est un chat immunodéprimé, pourquoi la vaccination est si importante pour ces petits guerriers, et quels défis uniques se posent lorsqu’il s’agit de les protéger contre les maladies. Nous avons également discuté de la vaccination des chats atteints de maladies spécifiques et de ceux sous traitements médicaux spécifiques.

Mais rappelez-vous, chaque chat est unique, tout comme chaque situation. Ce qui fonctionne pour un chat peut ne pas fonctionner pour un autre. C’est pourquoi il est si important de travailler en étroite collaboration avec votre vétérinaire. Il ou elle est votre meilleur allié pour naviguer dans ce labyrinthe et prendre les meilleures décisions pour la santé de votre chat.

Alors, n’hésitez pas à poser des questions, à demander des conseils et à faire tout ce qui est nécessaire pour protéger votre chat. Après tout, nos amis félins méritent le meilleur de nous. Alors, allons-y et faisons tout notre possible pour les garder en bonne santé et heureux !

1 réflexion au sujet de « Tout savoir sur la vaccination d’un chat immunodéprimé »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.