Polydipsie-polyurie chez le chien : Guide complet pour comprendre et gérer ces symptômes

Si vous êtes propriétaire d’un chien, vous avez peut-être entendu parler de la polydipsie-polyurie, deux symptômes qui peuvent être le signe de problèmes de santé chez votre animal. Dans cet article, nous vous proposons un guide complet pour comprendre ces phénomènes et savoir comment les gérer au mieux.

Qu’est-ce que la polydipsie-polyurie chez nos amis canins?

La polydipsie est caractérisée par une soif excessive chez le chien, qui conduit à une consommation d’eau bien supérieure à la normale. Ce symptôme peut être le signe d’un problème de santé qu’il convient d’identifier et de traiter.

En général, on parle de polydipsie lorsque la consommation d’eau dépasse 100 ml par kilogramme de poids corporel par jour (100 ml/kg/jour).

Cependant, il est important de noter que la consommation d’eau normale d’un chien peut varier en fonction de divers facteurs, tels que l’âge, la race, l’activité physique, la température ambiante et le type d’alimentation (sèche ou humide). Par conséquent, il est essentiel d’observer les habitudes de consommation d’eau de votre chien et de consulter un vétérinaire si vous remarquez des changements significatifs ou persistants.

La polydipsie n’est pas une maladie en soi. C’est un symptôme !

La polyurie, quant à elle, correspond à une production accrue d’urine chez le chien. Ce symptôme se traduit par une augmentation de la fréquence et du volume des mictions, et peut également être le signe d’une affection sous-jacente.

En général, la production d’urine normale pour un chien se situe entre 20 et 40 millilitres par kilogramme de poids corporel par 24 heures. Pour déterminer s’il y a polyurie, on considère généralement qu’il y a une production d’urine supérieure à 50 millilitres par kilogramme de poids corporel par 24 heures.

Cependant, il est important de noter que la production d’urine peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la consommation d’eau, l’alimentation, l’exercice et l’environnement. Si vous soupçonnez une polyurie chez votre chien, il est recommandé de consulter un vétérinaire pour un examen approfondi et pour déterminer la cause sous-jacente de la polyurie.

Les abréviations courantes pour la polydipsie et la polyurie sont respectivement « PD » et « PU ». Dans certains cas, les deux conditions sont regroupées en une seule abréviation, « PU/PD », qui représente la polyurie-polydipsie.

Différence entre une polydipsie primaire et secondaire chez un chien?

La polydipsie chez un chien, qui est une soif excessive, peut être classée en deux catégories : primaire et secondaire. La différence entre ces deux types de polydipsie réside dans la cause sous-jacente de la soif accrue.

Polydipsie primaire :

La polydipsie primaire est relativement rare chez les chiens et est généralement due à un problème intrinsèque lié au mécanisme de régulation de la soif. Dans ce cas, le chien ressent une soif excessive sans raison médicale apparente qui pourrait expliquer cette augmentation.

Les causes possibles de la polydipsie primaire comprennent des anomalies congénitales ou acquises du système nerveux central ou des troubles psychogènes (comportementaux).

Polydipsie secondaire :

La polydipsie secondaire est beaucoup plus courante et est due à une cause médicale identifiable qui provoque la soif excessive. Cette cause peut être liée à une maladie sous-jacente ou à un déséquilibre physiologique. 

Les causes possibles de la polydipsie-polyurie chez le chien

Plusieurs facteurs peuvent provoquer de la polydipsie-polyurie chez nos compagnons à quatre pattes. Parmi les principales causes, on retrouve :

Le diabète sucré : 

Le diabète sucré est une maladie endocrinienne caractérisée par une mauvaise régulation de la glycémie, généralement due à un manque d’insuline ou à une résistance à l’insuline. Chez le chien, le diabète peut provoquer de la polydipsie-polyurie. Cela est principalement dû à l’accumulation de glucose dans le sang et son effet sur les reins et l’équilibre hydrique de l’organisme.

Lorsque le taux de glucose sanguin est élevé, les reins doivent travailler plus dur pour éliminer l’excès de glucose. Cela se produit par filtration glomérulaire et réabsorption tubulaire. Cependant, lorsque la concentration de glucose dépasse le seuil rénal (la capacité des reins à réabsorber le glucose), le glucose commence à être excrété dans l’urine. Ce phénomène est appelé glucosurie.

Le glucose dans l’urine a un effet osmotique, c’est-à-dire qu’il attire l’eau. En conséquence, plus d’eau est excrétée avec le glucose, ce qui provoque une production accrue d’urine diluée, entraînant la polyurie.

La polydipsie est une conséquence directe de la polyurie. L’organisme cherche à compenser la perte de fluides corporels due à la production excessive d’urine en augmentant la sensation de soif. Ainsi, le chien diabétique boit davantage pour rétablir l’équilibre hydrique de son corps.

L’insuffisance rénale  

L’insuffisance rénale chronique (IRC) chez le chien est une affection progressive caractérisée par une perte irréversible de la fonction rénale. Les reins jouent un rôle crucial dans l’élimination des déchets métaboliques, la régulation des électrolytes et la conservation de l’eau. En cas d’IRC, la polydipsie-polyurie est un des symptômes courants. 

Voici le mécanisme de la PU/PD  liée à l’insuffisance rénale chronique :

Diminution de la concentration d’urine : Avec la perte progressive de la fonction rénale, les reins perdent leur capacité à concentrer l’urine. La concentration d’urine est normalement régulée par l’hormone antidiurétique (ADH), qui agit sur les tubules rénaux pour réabsorber l’eau et maintenir l’équilibre hydrique. En cas d’IRC, les reins deviennent moins sensibles à l’ADH, ce qui entraîne une réabsorption d’eau réduite et une urine plus diluée.

Augmentation de la production d’urine : La diminution de la concentration d’urine conduit à une augmentation de la production d’urine (polyurie). Les reins ne sont plus capables de conserver suffisamment d’eau, ce qui entraîne une élimination excessive d’eau par l’urine.

Compensation de la perte de liquide : La polyurie provoque une perte de liquide importante, ce qui stimule les mécanismes de la soif. Pour compenser cette perte de liquide et maintenir un équilibre hydrique adéquat, le chien éprouvera une soif accrue (polydipsie).

La maladie de Cushing  

polydipsie-polyurie chien cushing

Maladie endocrinienne chez le chien qui se caractérise par une production excessive de cortisol, hormone stéroïde, par les glandes surrénales. Le cortisol a de nombreuses fonctions dans l’organisme, mais lorsqu’il est produit en excès, il peut provoquer de la polydipsie-polyurie . Le mécanisme de cette PU/PD liée au syndrome de Cushing est principalement dû à l’effet du cortisol sur les reins et l’équilibre hydrique de l’organisme.

Lorsque le taux de cortisol est élevé, il interfère avec l’action de l’hormone antidiurétique (ADH), également appelée vasopressine. L’ADH est responsable de la réabsorption de l’eau au niveau des tubules rénaux. En présence d’un excès de cortisol, l’ADH est moins efficace, ce qui entraîne une diminution de la réabsorption d’eau et une production accrue d’urine diluée, provoquant ainsi la polyurie.

La polydipsie, quant à elle, est une conséquence directe de la polyurie. L’organisme cherche à compenser la perte de fluides corporels due à la production excessive d’urine en augmentant la sensation de soif. Ainsi, le chien atteint du syndrome de Cushing boit davantage pour rétablir l’équilibre hydrique de son corps.

Hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie est une maladie endocrinienne caractérisée par une production excessive d’hormones thyroïdiennes, telles que la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). 

Chez le chien, l’hyperthyroïdie est assez rare et se produit généralement en raison de la prise de médicaments contenant des hormones thyroïdiennes ou d’une tumeur sécrétant ces hormones. 

L’hyperthyroïdie peut provoquer de la polydipsie-polyurie.

Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle crucial dans la régulation du métabolisme et la production d’énergie dans l’organisme. Lorsque les niveaux d’hormones thyroïdiennes sont élevés, le métabolisme s’accélère, entraînant une augmentation de la production de chaleur et de la consommation d’énergie. Cela peut provoquer une augmentation de la température corporelle, qui à son tour augmente la soif pour aider à réguler la température et compenser la perte de fluides corporels.

En outre, les hormones thyroïdiennes peuvent également augmenter la filtration glomérulaire au niveau des reins, ce qui se traduit par une production accrue d’urine. La polyurie résultant de cette augmentation de la filtration glomérulaire peut également contribuer à la polydipsie, car l’organisme cherche à compenser la perte de fluides due à la production excessive d’urine.

Les infections urinaires

Une infection urinaire (IU) chez le chien est généralement causée par des bactéries qui envahissent et colonisent les voies urinaires, y compris l’urètre, la vessie et, dans les cas plus graves, les reins. 

Les infections urinaires peuvent provoquer de la polydipsie-polyurie. 

Le mécanisme de cette PU/PD est principalement dû à l’irritation et à l’inflammation des voies urinaires, ainsi qu’aux réponses physiologiques pour éliminer les bactéries et les toxines.

Lorsqu’une infection urinaire se développe, l’irritation et l’inflammation des voies urinaires peuvent stimuler des récepteurs nerveux sensibles, ce qui entraîne une augmentation de la fréquence des mictions. Cette irritation et cette inflammation peuvent également altérer la capacité de la vessie à se contracter et à se vider correctement, provoquant une sensation de besoin d’uriner fréquemment.

De plus, l’organisme tente de se débarrasser des bactéries et des toxines présentes dans les voies urinaires en augmentant la production d’urine. Cela contribue à la polyurie, car le chien produit et élimine plus d’urine que d’habitude pour éliminer l’infection.

La polydipsie est une réponse compensatoire à la polyurie. Lorsque le chien urine fréquemment et en plus grandes quantités, il perd plus de liquide. Afin de maintenir l’équilibre hydrique, le chien augmentera sa consommation d’eau, provoquant une soif accrue.

Hypokaliémie

L’hypokaliémie est une condition caractérisée par des niveaux anormalement bas de potassium (K+) dans le sang. Le potassium est un électrolyte essentiel pour le bon fonctionnement des cellules, en particulier des cellules nerveuses et musculaires, y compris celles du cœur et des muscles lisses. 

Chez les chiens, l’hypokaliémie peut provoquer de la polydipsie-polyurie

 Voici le mécanisme du PU/PD liée à l’hypokaliémie :

Effet sur les reins : Le potassium joue un rôle crucial dans la régulation de la fonction rénale. Des niveaux bas de potassium peuvent affecter la capacité des reins à concentrer l’urine, entraînant une polyurie. Cela est dû à une diminution de la sensibilité des reins à l’hormone antidiurétique (ADH) et à une altération des mécanismes de réabsorption d’eau dans les tubules rénaux.

Compensation de la perte de liquide : La polyurie résultant de l’hypokaliémie conduit à une perte importante de liquide. Pour compenser cette perte de liquide et maintenir un équilibre hydrique adéquat, le chien éprouvera une soif accrue, ce qui entraîne une polydipsie.

L’hypokaliémie chez les chiens peut être due à plusieurs causes, notamment les maladies rénales, les déséquilibres alimentaires, les pertes gastro-intestinales (par exemple, les vomissements et la diarrhée) et l’utilisation de certains médicaments, tels que les diurétiques.

Hypercalcémie

L’hypercalcémie est une condition caractérisée par des niveaux anormalement élevés de calcium dans le sang. Chez le chien, l’hypercalcémie peut provoquer de la polydipsie-polyurie. Le mécanisme de cette polydypsie-polyurie liée à l’hypercalcémie est principalement dû à l’effet du calcium sur les reins et l’équilibre hydrique de l’organisme.

Lorsque le taux de calcium dans le sang est élevé, cela affecte la capacité des reins à concentrer l’urine. En effet, le calcium peut interférer avec l’action de l’hormone antidiurétique (ADH), également appelée vasopressine, qui est responsable de la réabsorption de l’eau au niveau des tubules rénaux. En présence d’un excès de calcium, l’ADH est moins efficace, ce qui entraîne une diminution de la réabsorption d’eau et une production accrue d’urine diluée, provoquant ainsi la polyurie.

La polydipsie, quant à elle, est une conséquence directe de la polyurie. L’organisme cherche à compenser la perte de fluides corporels due à la production excessive d’urine en augmentant la sensation de soif. Ainsi, le chien boit davantage pour rétablir l’équilibre hydrique de son corps.

Il est important de consulter un vétérinaire si vous suspectez une hypercalcémie chez votre chien, car cette condition peut être le signe d’affections sous-jacentes, telles que l’hyperparathyroïdie, un cancer ou une insuffisance rénale,…

Pyomètre d’une chienne

Le pyomètre est une infection utérine grave qui peut toucher les chiennes non stérilisées.

Cette affection est caractérisée par l’accumulation de pus à l’intérieur de l’utérus et peut provoquer de la polydipsie-polyurie.

Le mécanisme de cette polydipsie-polyurie est lié à la réaction de l’organisme face à l’infection et à l’inflammation.

Lorsqu’une chienne souffre de pyomètre, son système immunitaire réagit pour combattre l’infection. Cette réaction engendre une inflammation et une production accrue de certaines hormones, comme la prostaglandine. La prostaglandine peut avoir des effets sur les reins et provoquer une diminution de la capacité de ces organes à concentrer l’urine. En conséquence, la chienne urine plus fréquemment et en plus grande quantité, ce qui entraîne une polyurie.

Parallèlement, la chienne présente une polydipsie, c’est-à-dire une soif accrue. Cette soif excessive peut être une réponse physiologique à la polyurie, l’organisme cherchant à compenser la perte de fluides corporels due à l’augmentation de la production d’urine. De plus, l’inflammation et les toxines libérées par l’infection peuvent également stimuler les centres de la soif dans le cerveau, entraînant une sensation de soif persistante.

Il est crucial de consulter un vétérinaire dès que l’on suspecte un pyomètre chez une chienne, car cette affection peut être fatale si elle n’est pas traitée rapidement.

Médicaments

les diurétiques

Les diurétiques sont des médicaments couramment utilisés pour traiter diverses affections chez les chiens, telles que l’insuffisance cardiaque congestive, l’hypertension, et l’œdème. Ils agissent en augmentant la production d’urine, ce qui aide à éliminer l’excès de liquide et de sel du corps. Cependant, la prise de diurétiques peut également provoquer des effets secondaires tels que la polydipsie-polyurie .

Augmentation de la production d’urine : Les diurétiques agissent sur les reins en inhibant la réabsorption de sodium et d’eau dans les tubules rénaux. Cela augmente la quantité d’eau et de sel excrétés dans l’urine, ce qui entraîne une augmentation de la production d’urine (polyurie).

Compensation de la perte de liquide : La polyurie provoque une perte importante de liquide. Pour compenser cette perte de liquide et maintenir un équilibre hydrique adéquat, le chien éprouvera une soif accrue (polydypsie).

Il est essentiel de surveiller étroitement les chiens sous diurétiques et de signaler tout effet secondaire à votre vétérinaire. Dans certains cas, le vétérinaire peut ajuster la dose de diurétique ou envisager d’autres options thérapeutiques pour minimiser les effets secondaires. 

les corticoïdes

La prise de corticostéroïdes, comme la prednisone, peut provoquer des effets secondaires chez les chiens, y compris la polydipsie-polyurie. 

Voici le mécanisme :

Effet sur l’équilibre hydrique et électrolytique : Les corticostéroïdes agissent sur les reins et modifient l’équilibre hydrique et électrolytique en augmentant la réabsorption de sodium et en favorisant l’excrétion de potassium. Cela entraîne une augmentation du volume sanguin et une rétention d’eau.

Diminution de la réponse à l’ADH : Les corticostéroïdes réduisent également la réponse des reins à l’hormone antidiurétique (ADH). L’ADH est responsable de la réabsorption d’eau dans les tubules rénaux pour maintenir l’équilibre hydrique. Lorsque les reins sont moins sensibles à l’ADH, la réabsorption d’eau est diminuée, ce qui entraîne une urine plus diluée et une augmentation de la production d’urine (polyurie).

Compensation de la perte de liquide : La polyurie provoque une perte importante de liquide. Pour compenser cette perte de liquide et maintenir un équilibre hydrique adéquat, le chien éprouvera une soif accrue (polydypsie).

Il est important de surveiller de près les chiens sous corticostéroïdes et de signaler tout effet secondaire, y compris la polydipsie-polyurie, à votre vétérinaire. 

Dans certains cas, le vétérinaire peut ajuster la dose ou chercher des alternatives aux corticostéroïdes pour minimiser les effets secondaires indésirables. Toujours suivre les recommandations et les conseils du vétérinaire pour assurer un traitement sûr et efficace pour votre chien.

le phénobarbital

Le phénobarbital est un médicament couramment utilisé pour traiter l’épilepsie et les crises convulsives chez les chiens. Bien qu’il soit généralement efficace, il peut entraîner des effets secondaires, dont la polydipsie-polyurie

Stimulation du centre de la soif : Le phénobarbital peut stimuler le centre de la soif dans le cerveau, ce qui provoque une sensation de soif accrue (polydipsie). Les chiens peuvent alors boire de plus grandes quantités d’eau pour satisfaire cette soif.

Augmentation de la production d’urine : En réponse à la consommation accrue d’eau, les reins produisent plus d’urine pour éliminer l’excès de liquide. Cela entraîne une augmentation de la production d’urine (polyurie).

Effet diurétique léger : Le phénobarbital peut également avoir un effet diurétique léger, ce qui contribue à augmenter la production d’urine. Cet effet, bien que généralement mineur, peut amplifier la polyurie chez certains chiens.

Il est important de surveiller les chiens sous phénobarbital et de signaler tout effet secondaire. Dans certains cas, le vétérinaire peut ajuster la dose de phénobarbital ou envisager d’autres options thérapeutiques pour minimiser les effets secondaires. 

les aminoglycosides

Les aminoglycosides(Gentamicine,Amikacine,Néomycine)  sont une classe d’antibiotiques utilisés pour traiter diverses infections bactériennes chez les animaux, y compris les chiens. Ces médicaments agissent en inhibant la synthèse des protéines bactériennes, entraînant la mort des bactéries infectieuses. 

Cependant, les aminoglycosides peuvent provoquer des effets secondaires, dont l’un est la polydipsie-polyurie .

Toxicité rénale : Les aminoglycosides sont connus pour leur toxicité rénale potentielle. Ils peuvent endommager les cellules des reins, en particulier les cellules des tubules rénaux, ce qui peut entraîner une diminution de la capacité des reins à concentrer l’urine. En conséquence, les reins excrètent plus d’eau dans l’urine, provoquant une polyurie.

Compensation de la perte de liquide : En réponse à la polyurie, le chien peut ressentir une soif accrue pour compenser la perte de liquide. Cela conduit à une polydypsie, où le chien boit plus d’eau que d’habitude.

Il est important de surveiller de près les chiens sous traitement par aminoglycosides et de signaler tout effet secondaire.

syndrome de Fanconi

Le syndrome de Fanconi est une maladie rénale tubulaire caractérisée par une mauvaise réabsorption des nutriments et des électrolytes au niveau des tubules rénaux proximaux. 

Chez les chiens, le syndrome de Fanconi est généralement associé à certaines races, comme le Basenji, mais il peut également survenir à la suite d’une intoxication ou d’autres maladies. 

Voici le mécanisme du PU/PD  liée au syndrome de Fanconi chez le chien:

Dysfonctionnement des tubules rénaux : Les tubules rénaux proximaux sont responsables de la réabsorption d’une grande partie de l’eau, des électrolytes et des nutriments filtrés par les reins. Dans le syndrome de Fanconi, les tubules rénaux proximaux ne fonctionnent pas correctement, ce qui entraîne une réabsorption insuffisante de ces substances. En conséquence, une quantité excessive d’eau, de glucose, d’électrolytes et d’autres nutriments se retrouve dans l’urine.

Polyurie : La présence accrue de substances non réabsorbées dans l’urine, en particulier le glucose, entraîne une osmolarité accrue de l’urine. Cela empêche la concentration normale de l’urine et provoque une diurèse osmotique, ce qui entraîne une augmentation de la production d’urine .

Polydipsie : En réponse à la polyurie, le chien ressent une soif accrue pour compenser la perte de liquide. Cela conduit à la polydipsie, où le chien boit plus d’eau que d’habitude.

Comment diagnostiquer les causes de polydipsie-polyurie ?

Il est important de consulter un vétérinaire si vous remarquez une polydipsie-polyurie persistante chez votre chien, car cela peut être le signe d’une affection nécessitant un traitement. 

Le vétérinaire effectuera un examen clinique complet et des tests de diagnostic pour déterminer la cause sous-jacente et recommandera un traitement approprié.

Comment mesurer la quantité d’eau bue en 1 jour par un chien?

Pour mesurer la quantité d’eau bue par un chien en une journée, il est essentiel de suivre de près sa consommation d’eau et d’enregistrer les quantités ingérées. 

Voici quelques étapes pour mesurer la consommation d’eau quotidienne de votre chien :

  1. Préparez un récipient pour l’eau : utilisez un bol ou un récipient gradué pour mesurer la quantité d’eau que vous donnez à votre chien. Notez la quantité d’eau que vous mettez dans le bol au début de la journée.
  2. Surveillez la consommation d’eau : Surveillez la consommation d’eau de votre chien tout au long de la journée. Si vous devez remplir le bol, notez la quantité d’eau que vous ajoutez. Si votre chien a accès à plusieurs sources d’eau, assurez-vous de mesurer et de surveiller la consommation d’eau pour chacune d’elles.
  3. Enregistrez les données : Notez la quantité d’eau que votre chien a consommée à chaque fois que vous remplissez le bol.
  4. Conservez ces informations dans un carnet ou un fichier numérique pour faciliter le suivi.

Calculez la consommation totale d’eau : À la fin de la journée, additionnez toutes les quantités d’eau que votre chien a consommées pour obtenir la consommation totale d’eau en une journée.

Il est important de noter que la consommation d’eau d’un chien peut varier en fonction de divers facteurs, tels que la taille, l’âge, le niveau d’activité, la température ambiante et l’alimentation. 

Par conséquent, il peut être utile de mesurer la consommation d’eau de votre chien sur plusieurs jours pour obtenir une estimation plus précise de sa consommation d’eau quotidienne moyenne. 

Traitements possibles des différentes causes de polydipsie-polyurie .

Voici quelques exemples de traitements :

Diabète sucré : Un traitement à base d’insuline et une alimentation adaptée permettront de réguler le taux de glucose dans le sang et de gérer les symptômes.

Insuffisance rénale : Un régime alimentaire spécifique, une hydratation adéquate et, si nécessaire, des médicaments permettront de prendre en charge l’insuffisance rénale et d’améliorer la qualité de vie de votre chien.

Maladie de Cushing : Le traitement dépend de la cause sous-jacente de la maladie, qui peut être d’origine hypophysaire (liée à une tumeur de l’hypophyse) ou surrénalienne (liée à une tumeur des glandes surrénales). Les options thérapeutiques incluent des médicaments pour réduire la production de cortisol, la radiothérapie ou, dans certains cas, une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur..

Hyperthyroïdie: Si l’hyperthyroïdie est due à un médicament, le traitement peut consister à ajuster la dose ou à changer de médicament. Si elle est causée par une tumeur, le traitement peut inclure la chirurgie, la radiothérapie ou les médicaments pour réduire la production d’hormones thyroïdiennes. 

Infections urinaires : Un traitement antibiotique adapté sera prescrit pour éliminer les bactéries responsables de l’infection et soulager les symptômes.

Pyomètre : le traitement du pyomètre peut inclure l’administration d’antibiotiques, de fluidothérapie pour réhydrater l’animal et, dans la plupart des cas, une intervention chirurgicale (ovario-hystérectomie) pour retirer l’utérus infecté. Une fois le pyomètre traité et l’infection sous contrôle, la polydipsie-polyurie devrait diminuer progressivement.

Hypercalcémie : Le traitement dépendra de la cause sous-jacente et peut inclure des médicaments, des changements alimentaires ou, dans certains cas, une intervention chirurgicale

Hypokaliémie : corriger la cause sous-jacente et à rétablir les niveaux de potassium dans le sang, généralement à l’aide de suppléments de potassium.

Prévention et conseils pour gérer la polydipsie- polyurie chez le chien

La prévention de la polydipsie et de la polyurie chez nos compagnons canins passe par la vigilance du propriétaire et la consultation régulière d’un vétérinaire. 

Voici quelques conseils pour mieux gérer ces symptômes :

  • Surveillez la consommation d’eau de votre chien et notez toute augmentation inhabituelle.
  • Consultez un vétérinaire dès que vous constatez des changements dans les habitudes de consommation d’eau ou de miction de votre animal.
  • Assurez-vous que votre chien ait toujours accès à de l’eau fraîche et propre pour s’hydrater.
  • Faites examiner régulièrement votre chien par un vétérinaire, même en l’absence de symptômes, pour détecter d’éventuels problèmes de santé à un stade précoce.
  • Nourrissez votre chien avec une alimentation équilibrée et de qualité, adaptée à son âge, sa race et son niveau d’activité.
  • Limitez l’accès à des substances potentiellement toxiques pour les reins, telles que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et certains produits ménagers.

En conclusion

La polydipsie-polyurie chez le chien sont des symptômes qui peuvent être le signe de diverses affections. Il est essentiel d’être attentif à ces manifestations et de consulter un vétérinaire pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté. 

En tant que propriétaire, votre rôle est de veiller à la santé de votre animal en surveillant ses habitudes de consommation d’eau et de miction, en le faisant examiner régulièrement par un professionnel et en lui offrant une alimentation équilibrée et adaptée. Ainsi, vous contribuerez à préserver la santé et le bien-être de votre fidèle compagnon.

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