Diarrhée chronique chez le chien : 7 causes insoupçonnées 

Votre fidèle compagnon souffre de selles molles depuis des semaines, et malgré les visites chez le vétérinaire, le problème persiste ? La diarrhée chronique chez le chien cache parfois des causes qui échappent même aux professionnels les plus expérimentés. Les causes « insoupçonnées » sont souvent celles qui ont été récemment reclassifiées, mal interprétées, ou dont l’étiologie est subtilement liée à des facteurs comportementaux ou microbiens.

Imaginez Luna, une Golden Retriever de 4 ans, qui a souffert pendant 8 mois de diarrhée intermittente. Après une dizaine de consultations et de nombreux traitements infructueux, sa propriétaire découvre finalement que la cause était une carence en vitamine B12 – un diagnostic que personne n’avait envisagé. Cette histoire, malheureusement courante, illustre parfaitement la complexité du diagnostic de la diarrhée chronique chez le chien.

La diarrhée chronique chez le chien se caractérise par l’émission de selles molles ou liquides pendant une période supérieure à trois semaines.

Contrairement aux diarrhées aiguës, facilement identifiables et généralement liées à des causes évidentes (changement alimentaire brutal, ingestion de corps étrangers), les formes chroniques présentent un défi diagnostique majeur. Elles résistent aux traitements symptomatiques classiques et nécessitent une investigation approfondie pour identifier leur origine véritable.

Les nouvelles classifications vétérinaires

La médecine vétérinaire a récemment revu sa classification des troubles digestifs chroniques. Cette évolution s’appuie sur une meilleure compréhension du microbiote intestinal et des interactions complexes entre l’alimentation, le stress et la santé digestive.

Les causes traditionnellement reconnues (parasites, allergies alimentaires, maladies inflammatoires) ne représentent plus qu’une partie du spectre diagnostique. Les recherches récentes révèlent l’importance croissante de facteurs jusqu’alors négligés ou mal compris.

Nous allons voir les causes alimentaires qui sont souvent sous estimées , les causes infectieuses redefinies

signes de la diarrhée chronique et diarrhée aigue

Pendant longtemps, lorsqu’un chien souffrait d’une inflammation chronique du côlon,après avoir écarté les parasites et les tumeurs, on parlait presque toujours de MICI idiopathique (maladie inflammatoire chronique de l’intestin sans cause identifiée).

Les recherches récentes ont changé la donne. On sait maintenant que la « vraie » MICI -que l’on appelle aujourd’hui DRIS (Diarrhée Répondant aux Immunosuppresseurs) ou ERIS — est en réalité beaucoup plus rare qu’on ne le pensait.

La majorité des cas sont en fait dus à d’autres troubles, souvent plus simples à traiter, mais qui étaient auparavant confondus avec les MICI.

La Diarrhée Répondant à un Changement Alimentaire (DRCA)

La DRCA remplace aujourd’hui les anciennes notions d’ allergie ou d’ intolérance alimentaire » strictes.Contrairement à une véritable réaction indésirable à l’alimentation (AFR), il ne s’agit pas d’une réaction immunitaire.

Le problème vient plutôt d’une d’une alimentation inadaptée aux capacités digestives du chien.

Caractéristiques principales de ce type de diarrhée chronique chez le chien

  • Amélioration rapide : Les symptômes diminuent généralement en 48 à 72 heures après un changement de régime.
  • Pas d’anticorps détectables : Les tests d’allergie classiques reviennent négatifs. c’est comme cela qu’on les différencie des vrais allergies alimentaires.
  • Récidive fréquente : Si l’on réintroduit l’ancien aliment, les troubles réapparaissent.
  • Bonne réponse aux régimes adaptés : Les chiens répondent bien aux aliments hautement digestibles, hypoallergéniques ou à protéines hydrolysées.

Prévalence

Les DRCA sont la cause la plus fréquente de colopathie chronique.Une grande étude a montré que 52 % des chiens souffrant de colopathie chronique avaient en réalité une DRCA.

Chiens les plus concernés

Certaines races semblent plus sensibles à ce type de diarrhée :

  • Berger Allemand
  • Labrador Retriever
  • Bouledogue Français

Cela pourrait être lié à une perméabilité intestinale accrue plutôt qu’à une véritable allergie.

Comment fait on le diagnostic d’une DRCA?

Le diagnostic repose sur une démarche simple :

  1. Mise en place d’un régime d’éviction (hautement digestible, hypoallergénique ou riche en fibres).
  2. Observation de l’amélioration clinique (souvent très rapide).
  3. Réintroduction progressive de l’ancien aliment pour vérifier une éventuelle rechute.

Tableau comparatif entre une DRCA et une AFR

CritèreDRCA (Diarrhée Répondant au Changement Alimentaire)Allergie / AFR (Réaction Indésirable à l’Alimentation)
MécanismeInadéquation entre l’aliment et les capacités digestives.Réaction immunitaire (hypersensibilité) déclenchée par un composant alimentaire.
Détection d’anticorpsNégative (pas d’anticorps spécifiques).Positive (anticorps détectables dans certains tests).
Délai d’améliorationRapide : 48 à 72 h après changement de régime.Plus lent : souvent plusieurs jours à semaines.
Réintroduction de l’ancien alimentRécidive fréquente, mais pas systématique.Récidive presque toujours présente.
Type de régime efficaceHautement digestible, hypoallergénique, riche en fibres, protéines hydrolysées.Régime strict d’éviction (protéines et glucides totalement nouveaux).
Prévalence> 50 % des cas de colopathie chronique.Moins fréquent.
Races prédisposéesBerger Allemand, Labrador, Bouledogue Français (et autres races sensibles).Aucune race spécifique clairement identifiée.
Origine suspectéePerméabilité intestinale accrue, déséquilibre du microbiote.Réponse immunitaire anormale à un aliment.

La Diarrhée Répondant aux Fibres (FRLBD)

Paradoxalement, certains chiens développent une diarrhée chronique en raison d’un déficit en fibres dans leur alimentation. Cette cause, souvent négligée, représente pourtant une part significative des troubles digestifs chroniques.
Chez ces chiens, la diarrhée chronique d’origine colique s’améliore nettement lorsqu’on ajoute des fibres solubles à l’alimentation : on parle de FRLBD (Fiber-Responsive Large Bowel Diarrhea), ou “diarrhée répondant aux fibres”.

En cas de déficit en fibres, la flore se déséquilibre, la production d’AGCC chute et une inflammation colique s’installe.

Les fibres solubles nourrissent le microbiote bénéfique et favorisent la production d’acides gras à chaîne courte (AGCC), aux effets apaisants pour la muqueuse.
Elles forment un gel visqueux qui retient l’eau, ralentit le transit, et améliore la consistance des selles.

Quand faut-il y penser (profil clinique)?

Parfois observé chez des races sensibles (ex. Berger Allemand, Labrador, Bouledogue Français).

Diarrhée chronique colique (selles molles à liquides, fréquentes, parfois urgences rectales).

Bilan sans lésion majeure à l’exploration.

Amélioration en 2 à 4 semaines après enrichissement en fibres solubles.

Privilégier les fibres solubles (fermentescibles) :

Quelles fibres choisir ?

  • Psyllium (tégument d’ispaghul)
  • Pulpe de betterave
  • Avoine / pectines
  • Graines de lin moulues
  • Courge cuite

Éviter au départ les fibres insolubles (ex. son de blé) qui accélèrent le transit et peuvent aggraver la diarrhée.

Protocole alimentaire (simple et progressif)

  • Introduction progressive sur 5–7 jours pour limiter les gaz/ballonnements.
  • Un seul changement à la fois (ne pas modifier simultanément plusieurs paramètres).
  • Points de repère concrets (à adapter au cas, sous conseil vétérinaire) :
    • Psyllium : débuter très bas, puis augmenter par paliers tous les 3–4 jours jusqu’à obtention de selles moulées (ex. petite pincée → ¼ c. à café → ½ c. à café par prise, selon le gabarit).
    • Courge cuite : 1 à 2 c. à soupe pour un chien moyen, ajuster selon la taille.
    • Avoine/pectines : petites quantités incorporées à la ration, selon tolérance.
  • Hydratation : toujours disponible à volonté.
  • Suivi : noter chaque jour fréquence, aspect et urgence des selles.

Une amélioration en 48–72h est souvent perceptible, la stabilisation en 2–4 semaines.

Si rechute à la réintroduction de l’ancienne diète, renforcer/ajuster l’apport en fibres solubles ou reconsidérer la ration.


Diarrhée due ou répondant aux antibiotiques 

Au niveau des antibiotiques , il y a deux réalités différentes qui sont souvent confondues: 

  • Diarrhée Répondant aux Antibiotiques (DRA — sens thérapeutique)
    Catégorie clinique (qui remplace le terme SIBO*) où la diarrhée s’améliore sous antibiotique. Le mécanisme serait une dysbiose ou une interaction hôte–microbiote anormale.
    Variantes connues :
  •  réponse au métronidazole pour certaines colites   
  • Diarrhée Répondant à la Tylosine (TRD) est une forme spécifique de DRA où la cause reste inconnue, mais qui répond au traitement à la tylosine en quelques jours.
  • Diarrhée Associée aux Antibiotiques (DAA — sens iatrogène)
    Complication de l’antibiothérapie : la diarrhée est causée par l’antibiotique (pendant le traitement ou jusqu’à 2–8 semaines après). Liée à une dysbiose aiguë (perte de diversité, prolifération d’opportunistes, toxines).

Dans le langage courant, “DRA” est parfois utilisé pour l’un ou l’autre. Pour éviter l’ambiguïté , on a va utiliser :

  • DRA = diarrhée qui s’améliore avec l’antibiotique 
  • DAA = diarrhée provoquée par l’antibiotique.

Mécanismes résumés

  • DRA (répondant) :
    La DRA ne résulte pas nécessairement d’une prolifération bactérienne incontrôlée, mais est plutôt liée à une dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale) ou à des anomalies dans l’interaction hôte-bactéries. Réponse observée surtout pour l’intestin grêle, mais certains cas coliques répondent aussi aux antimicrobiens (ex. métronidazole). 
  • TRD = forme spécifique répondant à la tylosine.
  • DAA (associée) :
    Effet non sélectif des antibiotiques sur le microbiote → baisse de diversité, opportunistes en excès, toxines, atteinte de la muqueuse → diarrhée, nausées, vomissements. Risque plus marqué avec antibiotiques à  larges spectres (ex. amoxicilline, clindamycine, céphalosporines, fluoroquinolones, PO).

Clinique et chronologie

  • DRA (répondant) :
    Diarrhée chronique (souvent grêle, parfois côlon). Amélioration sous antibiotique en quelques jours (tylosine) à quelques semaines.
  • DAA (associée) :
    ≥ 3 selles très molles/liquides/jour pendant le traitement ou jusqu’à 2–8 semaines après l’arrêt.
    Deux formes :
    Bénigne : disparaît à l’arrêt de l’antibiotique.
    Sévère : tableau toxique (fièvre, douleurs, diarrhée aqueuse abondante, mucus/sang, déshydratation). Une fraction de cas est liée à des Clostridium difficiles.

SIBO*= prolifération bactérienne de l’intestin grêle.

Certaines maladies digestives chroniques, souvent confondues avec des causes auto-immunes, se sont révélées avoir une origine purement infectieuse.

La Colite Histiocytaire Ulcéreuse (CHU)

Longtemps considérée comme une maladie auto-immune mystérieuse, la CHU s’avère être une infection bactérienne spécifique causée par un type d’Escherichia coli adhérent et invasif. Cette découverte révolutionnaire change complètement l’approche thérapeutique.

Signes cliniques caractéristiques :

  • Diarrhée sanglante chronique
  • Ténesme (sensation d’évacuation incomplète)
  • Amaigrissement progressif
  • Présence d’histiocytes dans la muqueuse colique

Race : 

Elle touche principalement les jeunes chiens de race Boxer et est aussi décrite chez le Bouledogue français

Le diagnostic définitif nécessite une coloscopie avec biopsie et une recherche spécifique d’E. coli invasif. Contrairement à une MICI typique, le traitement de choix est une antibiothérapie ciblée, comme l’enrofloxacine, qui permet une rémission rapide et complète des signes cliniques dans 80% des cas.

Les infestations parasitaires occultes

Certains parasites échappent aux examens coprologiques classiques, créant des infections chroniques silencieuses. Ces organismes, souvent négligés, peuvent maintenir une inflammation intestinale pendant des mois.

Parasites fréquemment méconnus :

  • Tritrichomonas foetus : protozoaire résistant aux traitements classiques
  • Pentatrichomonas hominis : parasite émergent chez les chiens urbains
  • Formes enkystées de Giardia : résistantes aux tests rapides
  • Cryptosporidium : souvent confondu avec d’autres protozoaires

Le diagnostic nécessite des techniques spécialisées : PCR fécale, examens répétés sur plusieurs jours, cultures spécifiques. Ces tests, plus coûteux, révèlent souvent la cause réelle de diarrhées chroniques inexpliquées.

Les colopathies fonctionnelles (CILBD)

La diarrhée du côlon chronique idiopathique représente un défi diagnostique majeur. Cette condition, caractérisée par l’absence de lésions organiques visibles, affecte pourtant significativement la qualité de vie de l’animal.

Critères diagnostiques :

  • Diarrhée chronique sans cause organique identifiable
  • Examens coprologiques négatifs répétés
  • Biopsies intestinales normales ou inflammation minime
  • Réponse variable aux traitements symptomatiques

Cette condition touche particulièrement les chiens anxieux et ceux vivant dans des environnements stressants. L’urbanisation croissante et les modes de vie modernes contribuent à l’augmentation de ces troubles fonctionnels.

Le rôle méconnu du stress

Le stress chronique modifie profondément la physiologie intestinale canine. Cette influence, longtemps négligée en médecine vétérinaire, fait l’objet de recherches approfondies révélant des mécanismes complexes.

Mécanismes du stress sur la digestion :

  • Altération de la motilité intestinale
  • Modification de la perméabilité de la barrière intestinale
  • Déséquilibre du microbiote
  • Inflammation de bas grade persistante

Les facteurs de stress identifiés incluent les déménagements, l’arrivée d’un nouvel animal, les changements d’horaires, ou même les tensions familiales. Ces éléments, apparemment anodins, peuvent déclencher ou maintenir une diarrhée chronique.

Carence en Vitamine B12 (Cobalamine)

La carence en cobalamine représente une cause fréquemment méconnue de diarrhée chronique. Cette vitamine, essentielle au métabolisme cellulaire, nécessite un processus d’absorption complexe facilement perturbé.

Mécanisme de la carence :

  • Malabsorption intestinale chronique
  • Insuffisance pancréatique exocrine
  • Prolifération bactérienne excessive
  • Régimes alimentaires inadéquats

Le diagnostic repose sur le dosage sérique de la cobalamine, un examen simple mais rarement prescrit en première intention. Les valeurs inférieures à 300 ng/L indiquent une carence nécessitant une supplémentation.

Signes cliniques associés :

  • Diarrhée chronique résistante aux traitements
  • Amaigrissement progressif malgré un appétit conservé
  • Pelage terne et cassant
  • Léthargie et faiblesse générale

Insuffisance Pancréatique Exocrine (IPE)

L’IPE se caractérise par une production insuffisante d’enzymes digestives par le pancréas. Cette condition, plus fréquente chez certaines races, provoque une maldigestion chronique souvent confondue avec d’autres troubles.

Races prédisposées :

  • Berger Allemand (forme juvénile)
  • Colley et Shetland
  • Chow-Chow
  • Cavalier King Charles

Le diagnostic repose sur le dosage de la Trypsine-Like Immunoreactivity (TLI). Des valeurs inférieures à 5,7 μg/L confirment le diagnostic d’IPE. Ce test, spécifique et fiable, permet d’éviter des mois d’errance diagnostique

Présentation clinique particulière

L’hypocorticisme atypique ou maladie d’Addison atypique présente des symptômes digestifs prédominants, masquant souvent le diagnostic. Cette forme particulière affecte uniquement la production de glucocorticoïdes, préservant la fonction minéralocorticoïde.

Caractéristiques distinctives :

  • Diarrhée chronique intermittente
  • Absence de déséquilibres électrolytiques classiques
  • Fatigue et léthargie inexpliquées
  • Réponse dramatique aux corticoïdes

Cette condition touche préférentiellement les femelles jeunes de races moyennes à grandes. Le diagnostic nécessite un test de stimulation à l’ACTH, souvent négligé devant une présentation purement digestive.

Mécanismes physiopathologiques

Le déficit en cortisol affecte directement la fonction intestinale par plusieurs mécanismes. Cette hormone, essentielle à l’homéostasie, influence la perméabilité intestinale et la réponse inflammatoire locale.

Les manifestations digestives résultent de :

  • L’augmentation de la perméabilité intestinale
  • La diminution de la production de mucus protecteur
  • L’altération de la motilité gastro-intestinale
  • L’hypersensibilité aux stimuli inflammatoires
les grandes causes de la diarrhée chronique chez le chien

L’approche diagnostique de la diarrhée chronique chez le chien nécessite une méthodologie rigoureuse intégrant les découvertes récentes. Cette démarche systématique évite les erreurs de diagnostic et optimise les chances de guérison.

Étapes diagnostiques essentielles :

  1. Anamnèse détaillée (durée, caractéristiques, facteurs déclenchants)
  2. Examen clinique complet (état général, palpation abdominale)
  3. Examens de première intention (coproscopie, hémobiochimie)
  4. Tests spécialisés selon l’orientation clinique
  5. Examens d’imagerie si nécessaire
  6. Endoscopie avec biopsies en cas d’échec des investigations précédentes

Cette approche structurée permet d’identifier 90% des causes de diarrhée chronique en évitant les investigations inutiles et coûteuses.

Tests diagnostiques spécialisés

Les examens spécialisés constituent souvent la clé du diagnostic dans les cas complexes. Ces tests, développés récemment, révèlent des causes jusqu’alors indétectables.

Panel digestif complet :

  • Dosage de la cobalamine et des folates
  • TLI (Trypsin-Like Immunoreactivity)
  • PLI (Pancreatic Lipase Immunoreactivity)
  • Test de stimulation à l’ACTH
  • PCR fécale multi-parasitaire

Ces examens, regroupés dans un bilan digestif spécialisé, permettent un diagnostic différentiel exhaustif. Leur coût, initialement élevé, s’avère souvent économique comparé à des mois de traitements empiriques.

Approche nutritionnelle personnalisée

Le traitement de la diarrhée chronique chez le chien évolue vers une médecine personnalisée tenant compte des spécificités individuelles. Cette approche révolutionnaire améliore significativement les taux de guérison.

Principes de la nutrition thérapeutique :

  • Adaptation aux capacités digestives individuelles
  • Correction des carences nutritionnelles identifiées
  • Modulation du microbiote intestinal
  • Réduction de l’inflammation intestinale

Cette stratégie nécessite souvent l’intervention d’un nutritionniste vétérinaire capable d’élaborer des régimes sur mesure. L’investissement initial se justifie par l’amélioration durable de la santé digestive.

Thérapies complémentaires

Les approches complémentaires gagnent en reconnaissance pour le traitement des troubles digestifs chroniques. Ces méthodes, utilisées en complément des traitements conventionnels, offrent des résultats prometteurs.

Thérapies validées scientifiquement :

  • Probiotiques spécifiques : souches adaptées aux carnivores
  • Prébiotiques ciblés : fructo-oligosaccharides, inuline
  • Phytothérapie digestive : camomille, réglisse, guimauve
  • Acupuncture vétérinaire : modulation de la motilité intestinale

Ces approches, particulièrement efficaces dans les colopathies fonctionnelles, nécessitent un suivi vétérinaire spécialisé pour optimiser leur utilisation.

Thérapies complémentaires de la diarrhée chronique chez le chien

Facteurs de risque modifiables

La prévention de la diarrhée chronique repose sur l’identification et la modification des facteurs de risque. Cette approche proactive réduit significativement l’incidence des troubles digestifs chroniques.

Facteurs de risque principaux :

  • Stress chronique : environnement instable, anxiété
  • Alimentation inadéquate : changements fréquents, qualité médiocre
  • Sédentarité : manque d’exercice, stimulation insuffisante
  • Hygiène défaillante : contamination parasitaire, eau souillée

La modification de ces facteurs, souvent simple à mettre en œuvre, prévient efficacement les récidives. Cette approche globale améliore la qualité de vie de l’animal et réduit les coûts vétérinaires.

Surveillance à long terme

Le suivi à long terme des chiens ayant souffert de diarrhée chronique nécessite une vigilance particulière. Ces animaux présentent souvent une sensibilité digestive persistante nécessitant des adaptations permanentes.

Éléments de surveillance :

  • Contrôles vétérinaires réguliers (tous les 6 mois)
  • Surveillance du poids et de l’état corporel
  • Adaptation nutritionnelle selon l’évolution
  • Gestion proactive du stress

Cette surveillance préventive permet de détecter précocement les signes de récidive et d’adapter le traitement en conséquence.

Signes d’alerte à surveiller

Les propriétaires jouent un rôle crucial dans la détection précoce et le suivi de la diarrhée chronique chez le chien. Leur observation attentive guide souvent le diagnostic et l’adaptation thérapeutique.

Signes nécessitant une consultation urgente :

  • 🚨 Présence de sang dans les selles
  • 🚨 Vomissements répétés
  • 🚨 Amaigrissement rapide (> 10% du poids)
  • 🚨 Léthargie marquée
  • 🚨 Refus de s’alimenter

Ces symptômes, particulièrement chez un animal présentant une diarrhée chronique, nécessitent une évaluation vétérinaire immédiate. Le délai de prise en charge influence directement le pronostic.

Gestion quotidienne

La gestion quotidienne d’un chien souffrant de diarrhée chronique nécessite des adaptations spécifiques. Ces mesures, apparemment simples, contribuent significativement à l’amélioration de l’état général.

Conseils pratiques :

  • Alimentation : repas petits et fréquents (3-4 fois/jour)
  • Hydratation : accès permanent à l’eau fraîche
  • Exercice : activité modérée et régulière
  • Environnement : réduction des sources de stress
  • Hygiène : nettoyage immédiat des zones souillées

Ces mesures, comme le soulignent nos spécialistes, créent un environnement favorable à la guérison et préviennent les complications.

Quand consulter un spécialiste

Certaines situations nécessitent l’intervention d’un gastroentérologue vétérinaire spécialisé dans les troubles digestifs. Cette expertise pointue permet de résoudre les cas les plus complexes.

Indications de référence spécialisée :

  • Échec des traitements conventionnels après 8 semaines
  • Récidives fréquentes malgré un traitement adapté
  • Signes systémiques associés (amaigrissement, anémie)
  • Suspicion de maladie inflammatoire chronique

Ces spécialistes disposent d’équipements diagnostiques avancés (endoscopie, échographie haute résolution) et d’une expertise dans les pathologies digestives complexes.

Collaboration multidisciplinaire

La prise en charge optimale de la diarrhée chronique chez le chien bénéficie souvent d’une approche multidisciplinaire. Cette collaboration entre spécialistes améliore les résultats thérapeutiques.

Équipe spécialisée :

  • Gastroentérologue : diagnostic et traitement médical
  • Nutritionniste : adaptation alimentaire personnalisée
  • Comportementaliste : gestion du stress et de l’anxiété
  • Vétérinaire traitant : suivi et coordination des soins

Cette approche globale, bien qu’initialement plus coûteuse, optimise les chances de guérison définitive et prévient les récidives.

La diarrhée chronique chez le chien révèle une complexité diagnostique qui dépasse largement les causes traditionnellement reconnues. Les avancées récentes de la médecine vétérinaire mettent en lumière des origines insoupçonnées : carences nutritionnelles spécifiques, troubles fonctionnels liés au stress, infections bactériennes méconnues, et dysfonctionnements endocriniens atypiques.

Cette évolution de nos connaissances transforme radicalement l’approche diagnostique et thérapeutique. L’identification précise de la cause devient possible grâce aux nouveaux outils diagnostiques, permettant des traitements ciblés et efficaces. Les propriétaires, armés de ces nouvelles informations, peuvent désormais collaborer plus efficacement avec leurs vétérinaires pour résoudre ces troubles complexes.

Les actions à entreprendre immédiatement :

Consultez votre vétérinaire si la diarrhée persiste plus de 3 semaines 

Demandez un bilan digestif complet incluant les dosages nutritionnels 

Évaluez les facteurs de stress dans l’environnement de votre chien 

Tenez un journal alimentaire détaillé pour identifier les corrélations 

Envisagez une consultation spécialisée en cas d’échec des traitements conventionnels

L’espoir réside dans cette approche moderne et personnalisée qui, comme l’illustrent les nombreux succès thérapeutiques, permet enfin de résoudre des cas autrefois considérés comme incurables. La clé du succès réside dans la persévérance diagnostique et l’ouverture aux nouvelles approches thérapeutiques.

N’attendez plus pour agir : votre compagnon mérite une vie sans souffrance digestive, et les solutions existent désormais pour y parvenir.

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