Podcast de Conseils Vétérinaires de Patrick
Débat sur la situation de la dermatose nodulaire contagieuse au 24 octobre 2025
La France est confrontée, en cet automne 2025, à une crise sanitaire bovine d’une gravité exceptionnelle et d’une complexité morale déchirante : la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC). Détectée pour la première fois sur le territoire national le 29 juin 2025 en Savoie, cette maladie virale, originaire d’Afrique et du Moyen-Orient, est réapparue sur le continent européen. Bien qu’elle soit fortement préjudiciable aux bovins et qu’elle entraîne d’importantes pertes de production, il est crucial de rappeler que la DNC n’est pas transmissible à l’être humain – ni par contact avec les animaux infectés, ni par l’alimentation (viande, lait, fromage), ni par piqûres d’insectes vecteurs.
Le 24 octobre 2025, la situation est marquée par un paradoxe insoutenable. D’un côté, les efforts concertés de lutte ont porté leurs fruits dans l’épicentre initial. Le 22 octobre 2025, le ministère de l’Agriculture a annoncé la levée de la première zone réglementée (ZR1), couvrant les Savoies et l’Ain, qui est désormais classée « zone vaccinale ». Cette avancée majeure témoigne d’une maîtrise effective de la maladie dans cette région, où aucun nouveau foyer n’a été détecté depuis le 6 septembre.
Cependant, cette victoire partielle est écrasée par l’expansion géographique du virus. Au 23 octobre 2025, la France dénombre 88 foyers confirmés dans six départements. L’apparition récente de cas dans le Jura, les Pyrénées-Orientales, le Rhône et l’Ain, est jugée « préoccupante » par le ministère. Cette propagation a contraint le gouvernement, le 17 octobre, à prendre des mesures exceptionnelles et temporaires, notamment l’interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain jusqu’au 4 novembre.
Le cœur du drame humain réside dans la stratégie d’éradication choisie par l’État : l’abattage total et systématique des troupeaux dès qu’un cas est détecté. Cette mesure, jugée « inhumaine » et « disproportionnée » face à une maladie dont le taux de mortalité naturelle est faible (1 à 5% maximum), anéantit des années de travail et de passion.
A travers cet article ,je souhaitais vous parler du calvaire des paysans qui voient leur patrimoine détruit, ainsi que le dilemme moral insoutenable des vétérinaires sanitaires, contraints de devenir les exécuteurs de cette politique !
Dermatose nodulaire contagieuse : bilan sanitaire et justification de la stratégie drastique
La Dermatose Nodulaire Contagieuse est une maladie virale émergente en Europe, historiquement présente en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient. Le virus, hautement spécifique à l’hôte, n’affecte que les bovins et les buffles d’eau. Sa propagation se fait principalement par les mouvements d’animaux infectés, ainsi que par des insectes piqueurs (« vecteurs ») comme les taons et les mouches piqueuses.
Les symptômes chez les bovins incluent de la fièvre, l’apparition de nodules fermes sur la peau (tête, cou, mamelle, scrotum) dans les 48 heures suivant la fièvre, une émaciation, et un gonflement des ganglions lymphatiques. Chez les vaches laitières, une baisse marquée de la production de lait est observée. Bien que le taux de morbidité (animaux touchés) varie entre 10 et 20 % dans un cheptel, le taux de mortalité est généralement faible (1 à 5 %). Malgré ces symptômes, la maladie est formellement déclarée non zoonotique : elle ne pose aucun risque pour la santé humaine.
Le point de situation épidémiologique en octobre 2025
Au 23 octobre 2025, la France a recensé 88 foyers de Dermatose Nodulaire Contagieuse.
La première vague, centrée sur les Savoies (32 foyers en Savoie, 44 en Haute-Savoie), a été jugulée grâce à la stratégie de lutte, permettant la levée de la première zone réglementée (ZR1) le 22 octobre. Cette zone, qui couvrait une partie de l’Ain, de l’Isère, du Jura, de la Savoie et de la Haute-Savoie, est devenue une « zone vaccinale ».
Cependant, le virus a continué sa progression :
- Ain (3 foyers) et Rhône (1 foyer).
- Jura : 4 foyers confirmés (tous à Écleux) en octobre.
- Pyrénées-Orientales : 4 foyers confirmés (le dernier le 19 octobre), conduisant à l’élargissement d’une zone réglementée qui couvre désormais l’intégralité du département, plus une partie de l’Aude et de l’Ariège.
Au 22 octobre, la France compte encore quatre zones réglementées (Loire et Rhône, Pyrénées-Orientales, Jura, et Ain), contre cinq avant la levée de la ZR1.
Le choix de la stratégie d’éradication et le poids des exportations
La stratégie française, validée par le CNOPSAV (Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale) le 16 juillet 2025, repose sur deux piliers principaux : la vaccination obligatoire dans les zones réglementées et l’abattage total des bovins dans les foyers infectés.
Cette mesure drastique est justifiée par la classification de la DNC en maladie de catégorie A au niveau européen, qui exige une éradication immédiate et obligatoire. Les experts estiment qu’il est nécessaire de procéder au « dépeuplement total des bovins des foyers » car l’éradication rapide de la Dermatose Nodulaire Contagieuse n’est possible qu’en abattant l’ensemble des bovins d’un élevage concerné.
L’argument scientifique est que des animaux sains d’apparence peuvent être « en incubation » ou « susceptibles de devenir des réservoirs asymptomatiques » et ainsi contribuer à la diffusion de la maladie.
Toutefois, la justification de cette violence sanitaire est largement perçue comme exclusivement commerciale. L’objectif principal est de préserver le statut de « pays indemne » de la France, crucial pour les exportations.
Le marché critique de l’exportation : la France est une puissance exportatrice de bovins vivants. En 2024, le pays a exporté 940 000 broutards (bovins de 4 à 15 mois destinés à l’engraissement) et 356 000 veaux (de type laitier). Ces animaux sont principalement destinés à l’Espagne et à l’Italie (des pays qui ont aussi récemment enregistré des cas de DNC) pour y être engraissés.
Les exportations sont vitales pour la filière. Cette stratégie d’éradication vise directement à éviter les restrictions commerciales européennes, qui engendreraient des pertes économiques importantes. Des sources antérieures estiment l’enjeu économique à 2,8 milliards d’euros, ce qui rend l’enjeu commercial central dans la prise de décision.
La logique industrielle : des organisations comme l’Atelier Paysan dénoncent cette approche, affirmant que l’abattage systématique est symptomatique d’une « agriculture industrielle ». Cette logique considère les troupeaux comme un simple « capital » substituable, ignoré le « rapport sensible de l’éleveur à ses bêtes ». Le choix est donc fait de sacrifier des paysannes et des paysans, et leurs savoir-faire, sur l’autel de la compétitivité agricole industrielle.
Face à la propagation et au risque de voir la confiance des partenaires européens érodée, la ministre Annie Genevard a réuni le CNOPSAV le 17 octobre et a instauré des mesures temporaires valables jusqu’au 4 novembre 2025 :
- Interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain (suspension des exportations).
- Interdiction de tout rassemblement « festif » (concours, foires, salons) de bovins sur tout le territoire métropolitain.
- Interdiction des marchés de bovins destinés à l’élevage dans les régions touchées.
Ces mesures visent à éviter l’application de clauses de sauvegarde par l’Union Européenne qui pourraient… bloquer les exports d’animaux sur une durée non maîtrisée !! Pour la France, il était préférable de prendre l’initiative d’une suspension courte et contrôlée (15 jours) plutôt que de subir un blocage total imposé par Bruxelles.
Cette suspension temporaire, bien que motivée par le souci commercial, a immédiatement provoqué la colère de la FNSEA qui l’a dénoncée comme une décision « unilatérale, sans vote ». Les syndicats ont exprimé la peur que cette mesure « met en danger l’élevage français » et conduise à une « déstabilisation des marchés ». L’un des risques immédiats est que les acheteurs étrangers ou nationaux « vont en profiter pour faire baisser les prix ».
Le calvaire des paysans touchés : l’anéantissement d’une vie de travail
L’abattage systématique des troupeaux, incluant les animaux sains d’apparence, est vécu comme un « massacre » et une violence psychologique inouïe. Les éleveurs voient leur cheptel comme « un rapport sensible… à ses bêtes », et non comme un simple « capital ».
Le cas du jeune éleveur savoyard Pierre-Jean Duchêne, qui a perdu environ 80 bêtes à Entrelacs, est emblématique de cette tragédie. Ayant plus de 600 000 € d’emprunt, il n’a pas eu la force d’assister à l’euthanasie, décrivant la situation comme « inhumain ». Il a confié être « défait, démonté » et dévasté, déclarant : « J’ai plus de larmes en moi, ils m’ont tout pris. C’est une plaie en moi qui va rester ouverte toute ma vie« .
Avant l’abattage de son cheptel entier , cet éleveur avait fait une vidéo dénonçant les stratégies d’éradication de la maladie décidées par l’etat !
Cette stratégie technocratique met à néant « des années de travail et de passion » et le patient travail de sélection génétique d’un troupeau. Le temps de reconstruction et de reconstitution d’un troupeau performant est estimé à plusieurs années, avec des difficultés techniques (acclimatation, reproduction) et financières.
Dans un secteur déjà fragilisé, l’impact psychologique est d’une gravité reconnue officiellement. L’abattage peut devenir « un point de rupture définitif« , exacerbant le risque suicidaire.
Les conséquences économiques et l’absurdité
La perte d’un troupeau représente non seulement la destruction d’un capital colossal (plusieurs centaines de milliers d’euros), mais aussi l’arrêt brutal des revenus (plus de production laitière ou de vente de veaux).
Malgré l’accompagnement et l’indemnisation promis par l’État, ces compensations sont jugées insuffisantes par les syndicats. L’indemnisation est souvent basée sur la valeur boucherie des animaux, ignorant leur valeur génétique.
De plus, les indemnités complètes peuvent prendre « plusieurs mois ou années » à être versées, forçant les éleveurs à avancer les frais de rachat d’animaux et d’aliments par des prêts bancaires, sans trésorerie.
L’interdiction temporaire d’exporter les bovins, décidée le 17 octobre, a été qualifiée de « coup de massue pour les éleveurs« . Cette décision, prise « unilatéralement, sans vote » selon la FNSEA, a mis en danger l’élevage français en déstabilisant les marchés, le risque étant que les acheteurs profitent de la situation pour « faire baisser les prix ».
La révolte paysanne en octobre 2025 : vers un conflit ouvert
L’application continue de l’abattage systématique, alors que la vaccination est en cours, a nourri une colère profonde. Des syndicats comme la Coordination Rurale (CR) et la Confédération Paysanne (CP) s’opposent frontalement à l’abattage total, dénonçant son « absurdité » face à une maladie peu létale.
Ces derniers jours d’octobre 2025 ont été marqués par une intensification des actions directes et des menaces de radicalisation :
- Occupation de la préfecture de Haute-Garonne : Le 23 octobre 2025, une cinquantaine d’agriculteurs de la CR ont occupé des locaux de la préfecture à Toulouse pour exiger l’arrêt de l’abattage des cheptels.
- Mobilisations coordonnées : La CR s’est mobilisée simultanément en Ariège (23 octobre) et à Rodez dans l’Aveyron (22 octobre), avec une centaine d’agriculteurs, pour protester contre l’interdiction d’exporter et l’abattage total.
- Menaces de confrontation : Le secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers, a durci le ton, assurant que si les autorités tentaient de forcer un éleveur à abattre son cheptel, « on sera des centaines… à aller chez cet éleveur » et « on se battra si c’est nécessaire« .
Le préfet de la Haute-Garonne a fermement condamné ce mode d’action, tandis que la présence des CRS autour des bâtiments témoigne de la crainte d’une escalade violente et de dégradations graves.
Les vétérinaires sanitaires au cœur d’un dilemme éthique
Le conflit identitaire : soigner ou exécuter
Les vétérinaires sanitaires sont pris dans une situation psychologiquement et moralement intenable. Leur rôle premier est de soigner et de « consacrer leur vie et leur savoir au soulagement des souffrances animales ». Or, ils sont contraints par la réglementation d’euthanasier des troupeaux entiers, y compris des animaux qu’ils considèrent comme « sains d’apparence » ou qui pourraient guérir.
Cette obligation d’abattage engendre un « dilemme moral » et une « souffrance éthique ». Ils se trouvent dans une double contrainte : d’un côté, leur éthique professionnelle leur demande de soigner l’animal, et de l’autre, leur statut d’agent sanitaire de l’État les oblige à appliquer la mesure de dépeuplement sous peine de sanctions. Cette « schizophrénie professionnelle » détruit brutalement la relation de confiance établie sur des années avec leurs clients paysans.
Pascal Bridet, vétérinaire à Cluny, a soulevé la question de l’accompagnement psychologique des éleveurs, mais indirectement celle des vétérinaires, en soulignant la nécessité pour des psychologues et des comptables de se déplacer sur place lors des dépeuplements, car l’arrêt de la production et la destruction des bêtes sont « très violent ».
Regardez cette vidéo de Pascal Bridet dénonçant cet abattage systématique d’un cheptel atteint de dermatose nodulaire contagieuse et décrivant la situation déplorable des paysans touchés par cette maladie :
Pressions, violences et menaces institutionnelles
En plus du fardeau moral, les vétérinaires de terrain subissent une « hostilité forte » et des pressions inacceptables.
- Violences physiques : Dès juillet 2025, en Savoie, des interventions ont été réalisées dans un climat tendu, et deux professionnels (dont un vétérinaire de l’État) ont été visés par des insultes et menacés, conduisant au dépôt de plainte. Le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) a dénoncé le fait que ses membres subissent « la violence, le harcèlement, les campagnes de désinformation, parfois au péril de leur intégrité physique ou morale ».
- Épuisement professionnel : Le SNVEL reconnaît que les vétérinaires ruraux sont « épuisés, accablés » par ces missions sanitaires et le sentiment d’être instrumentalisés, ce qui aggrave un taux de suicide déjà alarmant, 3 à 4 fois supérieur à celui de la population générale.
La discipline de l’ordre : silence sous menace
L’Ordre national des vétérinaires a apporté son « soutien sans équivoque et sans réserve » à la stratégie d’abattage du ministère, la justifiant comme « nécessaire ».
Toutefois, l’Ordre a réagi avec une sévérité extrême envers les « rares vétérinaires » qui ont osé remettre en question publiquement la stratégie d’abattage total. L’Ordre dénonce des « propos… pour certains inadmissibles » et « irresponsables », les accusant d’aliéner leur indépendance professionnelle et d’entacher l’image de toute une profession.
Le Président du Conseil national de l’Ordre a menacé d’en tirer « les conséquences qui s’imposent« , signifiant que les vétérinaires dissidents s’exposent à des sanctions déontologiques et pénales, pouvant aller jusqu’à la suspension ou la radiation du tableau de l’Ordre. Ce climat institutionnel force les praticiens à choisir entre leur éthique et leur carrière.
Quelles voies d’espoir pour la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse
La levée de la première zone réglementée (ZR1) le 22 octobre 2025 est saluée par le ministère comme un « signal très positif » et une preuve de l’efficacité de la stratégie française. Le succès repose sur la « mobilisation exemplaire et le courage des acteurs » dans la zone.
Néanmoins, la situation reste volatile. Les 88 foyers détectés et l’émergence de la maladie dans de nouvelles régions (Jura, Pyrénées-Orientales) confirment que le virus est toujours en circulation, résultant « probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites ». La suspension des exportations jusqu’au 4 novembre 2025 souligne que la France est loin d’avoir retrouvé son statut « indemne » et reste sous haute surveillance européenne.
Les alternatives plaidées par le monde paysan
Le conflit actuel est avant tout un débat sur la proportionnalité des moyens. Une coalition d’acteurs (Confédération Paysanne, Coordination Rurale, OABA, Atelier Paysan) appelle à l’arrêt de l’abattage total, jugé symptomatique d’une « agriculture industrielle ».
Ces opposants mettent en avant les alternatives suivantes, s’appuyant sur les recommandations scientifiques internationales :
- Vaccination généralisée : L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a établi que la vaccination du bétail est l’option la plus efficace pour lutter contre la propagation de la Dermatose Nodulaire Contagieuse. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) recommande également la vaccination rapide et à grande échelle. La France applique d’ailleurs déjà la vaccination obligatoire dans les zones réglementées.
- Abattage ciblé ou sélectif : Plutôt que la destruction totale, les syndicats exigent l’abattage ciblé des animaux malades. Cette approche est soutenue par l’EFSA, qui estime que si la vaccination est méticuleusement appliquée, « l’abattage partiel des animaux atteints se révélait aussi efficace… que l’abattage de troupeaux entiers ». L’expérience des Balkans (2015-2019) a également prouvé le succès d’une stratégie combinant vaccination et abattage ciblé.
- Renforcement de l’immunité : L’OABA propose de revoir les modes d’alimentation et les conditions de vie pour renforcer l’immunité naturelle des animaux.
Les autorités françaises, soutenues par l’Ordre des vétérinaires, rétorquent que l’abattage systématique est nécessaire dans le contexte français, compte tenu de la forte densité d’élevages, qui augmenterait le risque de diffusion rapide si l’on se contentait de l’abattage ciblé.
L’urgence d’une politique sanitaire plus humaine
La crise de la DNC met en lumière l’échec d’une politique sanitaire qui sacrifie l’humain et le bien-être animal sur l’autel de la seule compétitivité économique et des exportations. L’abattage systématique d’animaux sains, pour une maladie non-zoonotique et peu létale, est une « aberration totale » qui révèle la dérive technocratique du système.
Pour que la France sorte grandie de cette épreuve, il est urgent d’intégrer pleinement le concept de « Une seule santé » (One Health) de manière plus humaine. Cela implique :
- Soutien psychologique renforcé : Un accompagnement psychologique et financier massif pour permettre aux paysans de se reconstruire.
- Transparence sur le dilemme vétérinaire : Une communication honnête envers le grand public pour expliquer la double contrainte et la souffrance morale des vétérinaires, souvent contraints à l’obéissance sous peine de sanctions.
- Révision de la doctrine sanitaire : Un débat public et professionnel sur la proportionnalité des mesures, pour privilégier l’abattage ciblé et la vaccination immédiate et généralisée, plutôt qu’une destruction qui anéantit des vies et exacerbe le risque de conflit sur le terrain.
Les acteurs de terrain, qu’ils soient paysans ou vétérinaires, appellent à une politique qui protège, anticipe et reconnaît enfin la valeur intrinsèque de l’élevage, au-delà de sa simple valeur marchande. La levée de la ZR1 est un début d’espoir, mais la situation de la dermatose nodulaire contagieuse en ce 24 octobre 2025 demeure, pour beaucoup, un drame continu.

