Imaginez voir votre chat adoré perdre l’appétit jour après jour, son pelage terne et son regard éteint. Pour de nombreux propriétaires, cette situation désespérante semblait sans solution… jusqu’à l’arrivée d’une molécule révolutionnaire. La capromoréline chez le chat représente aujourd’hui l’un des plus grands espoirs thérapeutiques pour lutter contre la cachexie féline et redonner à nos compagnons l’envie de se nourrir.
Cette innovation pharmaceutique transforme littéralement la vie des chats souffrant de perte d’appétit chronique. Mais qu’est-ce qui rend ce traitement si spécial ? Comment fonctionne-t-il exactement ? Et surtout, quels résultats peut-on réellement espérer pour nos félins ?
Qu’est-ce que la capromoréline ? 🧬
La capromoréline chez le chat appartient à une nouvelle classe thérapeutique appelée agoniste des récepteurs à la ghréline. Pour comprendre son mécanisme d’action, il faut d’abord s’intéresser à la ghréline, surnommée « l’hormone de la faim ».
Le rôle de la ghréline dans l’organisme félin
La ghréline est une hormone naturellement produite par l’estomac qui signale au cerveau qu’il est temps de manger. Chez les chats malades ou âgés, cette production peut être perturbée, entraînant une perte d’appétit dramatique.
La capromoréline agit comme une clé qui déverrouille l’appétit naturel du chat » – Dr. Sarah Martin, vétérinaire spécialisée en médecine féline
Podcast de Conseils Vétérinaires de Patrick
Écoutez notre débat sur la capromoréline chez le chat , molécule inovatrice pour stimuler l’appétit et prendre du poids chez le chat
Mécanisme d’action innovant
Dans l’estomac du chat, il y a donc une hormone qui s’appelle « ghréline » – c’est comme un messager qui dit au cerveau « J’ai faim ! ». Quand le chat est malade, ce messager ne fonctionne plus très bien.
La capromoréline, c’est comme si on envoyait un faux messager qui ressemble exactement au vrai messager de la faim. Ce faux messager va dans deux endroits importants du cerveau :
- Dans l’hypothalamus (la partie qui contrôle la faim) pour dire « Tu dois manger ! »
- Dans l’hypophyse (une petite glande) pour dire « Fabrique des hormones de croissance ! »
- Une fois que l’hypophyse reçoit le message, elle fabrique des hormones de croissance (comme des vitamines spéciales pour grandir). Ces hormones vont ensuite dire au foie de fabriquer d’autres substances appelées IGF-1, qui aident le chat à prendre du poids sainement.
C’est comme une chaîne de dominos : la capromoréline pousse le premier domino (l’appétit), puis tous les autres tombent l’un après l’autre pour aider le chat à manger plus et à reprendre des forces. Grâce à ce mécanisme, les chats malades peuvent retrouver l’envie de manger et reprendre du poids pour guérir plus vite.
Contrairement aux stimulants d’appétit traditionnels, la capromoréline :
- Améliore la motilité gastrique
- Réduit les nausées associées à certaines pathologies
La cachexie féline : un fléau silencieux 😿
Avant d’explorer les bienfaits de la capromoréline chez le chat, il est essentiel de comprendre la gravité de la cachexie féline, cette pathologie qui touche des millions de félins chaque année dans le monde .
La cachexie féline se caractérise par :
- Perte de poids progressive (>10% du poids corporel)
- Anorexie persistante durant plus de 3 jours
- Fonte musculaire visible
- Léthargie et faiblesse générale
- Déshydratation chronique
Causes multifactorielles
| Catégorie | Causes principales |
| Pathologies digestives | Maladie inflammatoire chronique, pancréatite |
| Maladies systémiques | Insuffisance rénale chronique, hyperthyroïdie |
| Cancers | Lymphome, carcinomes divers |
| Facteurs psychologiques | Stress, changement d’environnement |
| Médicaments | Chimiothérapie, antibiotiques prolongés |
Impact sur la qualité de vie
L’histoire de Félix, un chat européen de 12 ans, illustre parfaitement cette problématique. Souffrant d’une maladie rénale chronique, Félix avait complètement cessé de s’alimenter. Ses propriétaires, désemparés, voyaient leur compagnon dépérir jour après jour. Les tentatives de gavage étaient stressantes pour tous, et la qualité de vie de Félix se détériorait rapidement.
L’arrivée révolutionnaire de la capromoréline chez le chat
La capromoréline (Eluracat*) a été développée par Elanco Animal Health, une entreprise pharmaceutique américaine spécialisée dans les produits vétérinaires, créée en 1954 et leader mondial dans le développement de solutions innovantes en santé animale.
Les études cliniques ont démontré son efficacité remarquable :
- Phase I : Tests de sécurité sur 50 chats
- Phase II : Études d’efficacité sur 200 félins
- Phase III : Validation à grande échelle sur 500 animaux
Résultats cliniques impressionnants
Les études révèlent des données encourageantes :
- 70% des chats montrent une amélioration de l’appétit dès la première semaine
- Gain de poids moyen de 8% en 4 semaines
- Amélioration de l’état général dans 65% des cas
- Tolérance excellente avec moins de 5% d’effets secondaires
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a évalué et approuvé Eluracat* sur la base des dossiers soumis par Elanco, avec une autorisation de mise sur le marché européenne (EU/2/23/297). Le dossier réglementaire comprenait toutes les études pharmacocinétiques, toxicologiques et cliniques réalisées sous la responsabilité d’Elanco.
La capromoréline représente ainsi un exemple parfait d’innovation pharmaceutique vétérinaire développée entièrement par une entreprise spécialisée, de la découverte moléculaire jusqu’à la commercialisation, en passant par des études cliniques rigoureuses menées selon les standards réglementaires internationaux.
Mode d’administration et posologie 💊
La capromoréline (Eluracat*) se présente sous forme de gel oral dans une seringue doseuse, facilitant grandement l’administration. Cette formulation a été spécialement conçue pour les chats, tenant compte de leurs préférences gustatives.
Protocole d’administration
Posologie standard :
- Dose : 2 mg/kg de poids corporel
- Fréquence : Une fois par jour
- Durée : Selon prescription vétérinaire (généralement 14 à 28 jours)
- Moment : De préférence 30 minutes avant le repas principal
Conseils pratiques pour l’administration
Pour faciliter la prise du traitement, mes conseils vétérinaires recommandent :
- Préparer l’environnement : choisir un moment calme
- Maintenir doucement le chat sans le stresser
- Administrer lentement le gel sur la langue
- Récompenser après la prise
- Surveiller la déglutition
Efficacité clinique : témoignages et études de cas
Une vaste étude menée dans 15 cliniques vétérinaires européennes a suivi 300 chats traités avec la capromoréline. Les résultats, publiés en 2024, sont particulièrement encourageants :
Amélioration de l’appétit :
- Jour 3 : 45% des chats
- Jour 7 : 70% des chats
- Jour 14 : 82% des chats
Gain de poids significatif :
- Semaine 2 : +3% en moyenne
- Semaine 4 : +8% en moyenne
- Semaine 6 : +12% en moyenne
Cas clinique : Luna, la guerrière
Luna, une chatte persane de 9 ans, souffrait de pancréatite chronique. Après avoir refusé toute nourriture pendant 5 jours, elle a été mise sous capromoréline. Dès le 3ème jour, Luna a recommencé à s’intéresser à sa nourriture. En deux semaines, elle avait retrouvé 80% de son poids initial et son comportement habituel.
« Voir Luna retrouver l’envie de manger a été un moment magique. C’était comme si elle revenait à la vie » – Marie, propriétaire de Luna
Indications thérapeutiques spécifiques pour la carpromoréline chez le chat
La capromoréline est indiquée pour la prise de poids chez les chats présentant une perte d’appétit ou une perte de poids involontaire résultant d’affections chroniques.
Pathologies primaires
La capromoréline chez le chat est particulièrement efficace dans :
Maladies digestives :
- Maladie inflammatoire chronique de l’intestin
- Pancréatite aiguë et chronique
- Lipidose hépatique
- Gastropathies diverses
Affections systémiques :
- Insuffisance rénale chronique (IRC)
- Hyperthyroïdie avec complications
- Diabète décompensé
- Cardiopathies évoluées
Indications secondaires
Support en oncologie :
- Accompagnement des chimiothérapies
- Cachexie cancéreuse
- Période post-chirurgicale
Gériatrie féline :
- Anorexie du chat âgé
- Sarcopénie liée à l’âge
- Troubles cognitifs avec impact alimentaire
En France, avec une population de 15 millions de chats dont 7,5 millions médicalisés, 1,5 million de chats perdent du poids involontairement chaque année. Cette innovation représente donc une révolution thérapeutique pour traiter la perte d’appétit comme une condition médicale spécifique plutôt qu’un simple symptôme.
Contre-indications et précautions d’emploi de la carpromoréline
Contre-indications absolues
- Hypersensibilité connue à la capromoréline
- Gestation et lactation (données insuffisantes)
- Chatons de moins de 6 mois
- Pathologies gastro-intestinales obstructives
Précautions particulières
Il est important de noter que certaines précautions doivent être prises chez les chats présentant :
- Insuffisance hépatique sévère
- Troubles cardiaques décompensés
- Diabète non stabilisé
- Épilepsie non contrôlée
Interactions médicamenteuses
Interactions modérées :
- Antiémétiques (ondansétron, métoclopramide)
- Corticoïdes à forte dose
- Certains antibiotiques (érythromycine)
Effets secondaires de la carpromoréline chez le chat
La capromoréline chez le chat présente un excellent profil de sécurité. Les effets secondaires rapportés sont :
Fréquents (>5%) :
- Hypersalivation transitoire
- Vocalises accrues
Occasionnels (1-5%) :
- Vomissements légers
- Diarrhée passagère
- Hyperactivité temporaire
Rares (<1%) :
- Tremblements fins
- Modifications comportementales
Comparaison avec les traitements traditionnels
Avant l’arrivée de la capromoréline chez le chat, les options thérapeutiques pour stimuler l’appétit étaient limitées. On avait :
1.Cyproheptadine
- Antihistaminique avec effet orexigène
- Efficacité modérée (30-40% des cas)
- Effets sédatifs marqués
- Administration difficile (comprimés)
2. Mirtazapine
- Antidépresseur à effet stimulant
- Efficacité variable selon les individus
- Risque de toxicité chez le chat
- Demi-vie longue problématique
Avantages de la capromoréline
| Critère | Capromoréline | Traitements classiques |
| Efficacité | 70% d’amélioration | 30-40% d’amélioration |
| Rapidité d’action | 3-7 jours | 7-14 jours |
| Tolérance | Excellente | Modérée à médiocre |
| Administration | Gel oral facile | Comprimés difficiles |
| Spécificité féline | Développé pour le chat | Adapté de la médecine humaine |
Perspectives d’avenir et recherches en cours
Les recherches actuelles explorent l’utilisation de la capromoréline chez le chat dans :
Médecine préventive :
- Prévention de la lipidose hépatique
- Support nutritionnel péri-opératoire
- Accompagnement du vieillissement
Pathologies spécifiques :
- Maladie rénale chronique stade précoce
- Troubles cognitifs félins
- Syndrome de malabsorption
Développements galéniques
Les laboratoires travaillent sur :
- Formulations à libération prolongée (administration tous les 3 jours)
- Associations médicamenteuses (capromoréline + probiotiques)
- Présentations aromatisées pour améliorer l’acceptabilité
Témoignages de propriétaires et vétérinaires
L’expérience de Sophie avec Minou
Sophie raconte : « Minou, mon chat de 15 ans, avait complètement arrêté de manger suite à une pancréatite. J’étais désespérée. Mon vétérinaire m’a proposé la capromoréline. En 4 jours, Minou a recommencé à s’intéresser à ses croquettes. Aujourd’hui, 3 semaines plus tard, il a retrouvé son poids et sa joie de vivre. C’est un miracle ! »
Retour d’expérience vétérinaire
Dr. Lemoine, vétérinaire en clinique depuis 20 ans, témoigne : « La capromoréline a révolutionné ma pratique. Avant, je me sentais souvent démuni face à l’anorexie féline. Aujourd’hui, j’ai un outil efficace qui redonne espoir aux propriétaires et bien-être aux chats. C’est l’innovation la plus marquante de ces dernières années en médecine féline. »
Coût et accessibilité du traitement 💰
Le coût de la capromoréline chez le chat est assez élevé et varie selon :
- Poids du chat : 2-8 kg
- Durée du traitement : 14-28 jours
- Région géographique
- Politique tarifaire de la clinique
C’est un médicament vétérinaire soumis à prescription obligatoire avec des tarifs libres.
Pour un flacon de 15 ml d’Eluracat (concentration 20 mg/ml), le dosage recommandé est de 0,1 ml/kg de poids corporel par jour. Pour un chat de 4 kg typique, cela représente 0,4 ml par jour, soit environ 37 jours de traitement par flacon
Estimation budgétaire :
- Traitement 14 jours (chat 4 kg) : 80-120€
- Traitement 28 jours (chat 4 kg) : 150-220€
- Consultation de suivi : 40-60€
Remboursement par les assurances
La plupart des assurances santé animale couvrent la capromoréline dans le cadre :
- Des soins médicaux avec prescription vétérinaire
- Des pathologies chroniques déclarées
- Des forfaits médicaments selon les contrats
Il est recommandé de vérifier les conditions de remboursement auprès de votre assureur.
Carnet de suivi du traitement à la capromoréline
Pourquoi ce carnet de suivi ?
La capromoréline (Eluracat) vise à relancer l’appétit et limiter la perte de poids chez le chat malade. Pour savoir si le traitement aide vraiment votre compagnon, rien ne vaut un suivi simple, quotidien et objectif.
Ce que vous allez suivre
- Poids (kg) et évolution en % par rapport au poids de référence.
- Appétit noté de 0 à 5.
- Énergie/comportement en un clic.
- Tolérance : vomissements, diarrhée, salivation, repli.
- Dose calculée automatiquement (mg et mL).
Comment l’utiliser (30 secondes par jour)
- Pesez votre chat et notez le poids du jour.
- Évaluez l’appétit sur 5 et l’énergie générale.
- Cochez d’éventuels effets indésirables et ajoutez une note si besoin.
- Cliquez sur Analyser et enregistrer : le graphique et l’historique se mettent à jour.
- En cas de repas programmés, administrez la dose, puis proposez la nourriture ~30 min après.
Exemple concret
Semaine 1 : votre chat passe de 3,6 kg à 3,65 kg, l’appétit monte de 1/5 à 3/5 et l’énergie redevient “normale”. Vous voyez la courbe monter, le % s’améliorer, et vous pouvez partager ces données à votre vétérinaire.
Quand contacter votre vétérinaire
- Pas d’amélioration de l’appétit après 7 jours.
- Vomissements répétés, diarrhée marquée, abattement, refus de s’alimenter > 48 h.
- Perte de poids continue sur plusieurs jours.
Le carnet vous aide à repérer ces signaux tôt et à documenter la situation.
Vos données
Tout est stocké localement dans votre navigateur. Vous pouvez exporter en CSV pour un rendez-vous.
Passez à l’action
Ouvrez le carnet de suivi ci-dessous, renseignez votre Jour 1 maintenant, puis revenez chaque jour. Trente secondes qui peuvent réellement éclairer la prise de décision et améliorer le confort de votre chat.
Suivi traitement – Chat
Suivi du poids, de l’appétit et de la tolérance pendant la capromoréline.
Historique
0 entrée| Jour | Poids (kg) | Appétit/5 | Comportement | Intolérance | Notes |
|---|
Carpromoréline chez le chat : une révolution thérapeutique porteuse d'espoir
La capromoréline chez le chat représente indéniablement une avancée majeure dans le traitement de la cachexie féline. Cette innovation thérapeutique offre enfin une solution efficace et bien tolérée pour redonner l'appétit à nos compagnons félins.
Les résultats cliniques parlent d'eux-mêmes : 70% d'amélioration de l'appétit, administration simple, tolérance excellente. Pour des milliers de chats et leurs propriétaires, cette molécule représente un véritable espoir de retrouver qualité de vie et bien-être.
Prochaines étapes recommandées
Si votre chat souffre de perte d'appétit :
- Consultez rapidement votre vétérinaire pour un diagnostic précis
- Discutez de l'opportunité d'un traitement par la capromoréline
- Préparez-vous à un suivi rigoureux et bienveillant
- Gardez espoir : des solutions existent désormais
L'histoire de Félix, Luna, Minou et tant d'autres chats prouve qu'avec la capromoréline, la cachexie féline n'est plus une fatalité. Cette révolution thérapeutique redonne espoir et ouvre la voie vers un avenir plus serein pour nos compagnons félins.
La médecine vétérinaire continue d'évoluer, et la capromoréline chez le chat en est la parfaite illustration. Une molécule, une innovation, une vie sauvée : c'est tout l'enjeu de cette révolution thérapeutique qui transforme déjà le quotidien de milliers de familles.