Pourquoi mon chien urine du sang ? Guide des causes

Imaginez-vous rentrer à la maison après une longue journée de travail. Votre fidèle compagnon vous accueille avec enthousiasme, comme d’habitude. Puis, lors de sa promenade habituelle, vous remarquez quelque chose d’alarmant : des traces rougeâtres dans son urine. La panique s’installe immédiatement. Votre chien urine du sang, et vous ne savez pas quoi faire.

Cette situation est plus fréquente qu’on ne le pense et peut survenir pour diverses raisons, certaines bénignes et d’autres plus graves. La présence de sang dans l’urine d’un chien, médicalement appelée hématurie, est toujours un signe que quelque chose ne va pas et nécessite une attention médicale.

Podcast Chien urine du sang

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Écoutez notre discussion audio au sujet de la présence de sang dans les urines de chien

L’hématurie, terme médical désignant la présence de sang dans l’urine, peut se manifester de différentes façons chez le chien. Parfois, l’urine apparaît franchement rouge ou rosée, tandis que dans d’autres cas, seules quelques gouttes de sang sont visibles à la fin de la miction. Dans certaines situations, le sang n’est détectable qu’au microscope lors d’analyses en laboratoire.

Ce symptôme est toujours préoccupant car il indique un problème quelque part dans le système urinaire ou ailleurs dans l’organisme. Le sang peut provenir de n’importe quelle partie du système urinaire : reins, uretères, vessie ou l’urètre. Dans certains cas, il peut même provenir du système reproducteur.

Identifier du sang dans l’urine de votre chien n’est pas toujours évident. Voici les signes à surveiller :

  • Urine rosée, rouge ou brunâtre : La coloration la plus évidente
  • Gouttes de sang à la fin de la miction
  • Taches rougeâtres sur le sol après le passage du chien
  • Léchage excessif de la zone génitale
sang urine de chien

⚠️ Attention : Ne confondez pas le sang menstruel chez les femelles non stérilisées avec l’hématurie. Les chaleurs s’accompagnent d’écoulements sanguins mais ne constituent pas une urgence médicale, contrairement au sang dans l’urine.

Il est important de distinguer le sang d’autres substances pouvant colorer l’urine :

ColorationCause possibleUrgence ?
Rouge vif/roséSang frais (hématurie)Oui
Rouge-brunSang partiellement dégradéOui
Orange foncéPigments biliaires (problème hépatique)Oui
Jaune très foncéDéshydratation ou problème hépatiqueÀ surveiller
Transparente/incoloreDiabète, maladie rénale, consommation excessive d’eauÀ surveiller

🔍 Bon à savoir : Certains aliments (comme les betteraves), médicaments ou toxines peuvent également colorer l’urine sans qu’il s’agisse de sang. En cas de doute, consultez toujours votre vétérinaire.

Les infections du tractus urinaire (ITU) figurent parmi les causes les plus fréquentes d’hématurie chez le chien. Ces infections surviennent lorsque des bactéries, généralement issues de l’environnement extérieur ou du système digestif, remontent par l’urètre et colonisent la vessie.

Les chiens présentant une infection urinaire montrent souvent d’autres symptômes comme :

  • Mictions fréquentes mais en petite quantité
  • Douleur lors de la miction (vocalisations, posture tendue)
  • Léchage excessif de la zone génitale
  • Odeur forte et désagréable de l’urine
  • Accidents urinaires dans la maison malgré un bon apprentissage

Les femelles sont plus susceptibles de développer des infections urinaires en raison de leur anatomie, avec un urètre plus court et plus large que celui des mâles.

« Les infections urinaires touchent environ 14% des chiens au cours de leur vie, et jusqu’à 40% des femelles non stérilisées. » – Dr. Marion Dupont, vétérinaire spécialiste en urologie canine

Les calculs urinaires, ou urolithiases, sont des formations solides qui se développent dans les voies urinaires, généralement dans la vessie ou les reins. Ces « pierres » peuvent être de différentes compositions chimiques (struvite, oxalate de calcium, urate) selon leur origine.

Lorsqu’un calcul irrite la paroi de la vessie ou bloque partiellement l’urètre, il provoque des saignements et d’autres symptômes :

  • Difficulté à uriner ou impossibilité totale (obstruction)
  • Mictions fréquentes mais peu productives
  • Douleur abdominale
  • Léchage insistant de la zone génitale
  • Agitation, inconfort général

⚠️ Urgence vétérinaire : Une obstruction urinaire complète par un calcul est une urgence vitale ! Si votre chien tente d’uriner sans succès, consultez immédiatement.

Certaines races sont prédisposées aux calculs urinaires, notamment :

  • Le Dalmatien (calculs d’urate)
  • Le Schnauzer miniature (calculs d’oxalate)
  • Le Bichon frisé (calculs de struvite)
  • Le Bulldog anglais (calculs de cystine)

Les traumatismes affectant l’appareil urinaire peuvent provoquer des saignements significatifs. Ces blessures peuvent survenir suite à :

  • Un accident de la voie publique
  • Une chute importante
  • Une bagarre avec un autre animal
  • Une intervention chirurgicale récente
  • Un exercice physique très intense ou inhabituel

Les traumatismes rénaux sont particulièrement graves car les reins sont richement vascularisés. Une contusion ou une lacération rénale peut entraîner une hématurie massive et nécessite une prise en charge d’urgence.

Les tumeurs affectant le système urinaire peuvent être bénignes ou malignes. Chez le chien, on retrouve principalement :

  • Carcinome transitionnel de la vessie : Tumeur maligne touchant particulièrement les races comme le Scottish Terrier, le Beagle et le Shetland
  • Polypes vésicaux : Excroissances bénignes de la paroi vésicale
  • Tumeurs rénales : Plus rares mais potentiellement graves

Les chiens âgés sont plus susceptibles de développer des tumeurs du système urinaire. Outre l’hématurie, on peut observer :

  • Une perte de poids inexpliquée
  • Une fatigue anormale
  • Des difficultés à uriner
  • Une détérioration progressive de l’état général

Certains troubles de la coagulation peuvent se manifester par la présence de sang dans l’urine. Ces problèmes peuvent être congénitaux ou acquis :

  • Maladie de von Willebrand : Trouble héréditaire de la coagulation touchant particulièrement le Doberman, le Berger allemand et le Golden Retriever
  • Intoxication aux anticoagulants : Souvent due à l‘ingestion de raticides !
  • Thrombocytopénie : Diminution anormale du nombre de plaquettes sanguines

Dans ces cas, l’hématurie s’accompagne généralement d’autres signes hémorragiques :

  • Saignements gingivaux
  • Hématomes spontanés
  • Saignements prolongés après une blessure mineure
  • Épistaxis (saignements de nez)

Plusieurs maladies infectieuses systémiques peuvent provoquer une hématurie chez le chien :

La capillariose rénale, une infestation parasitaire causée par le ver Capillaria plica, peut également provoquer des saignements urinaires, bien que cette condition soit relativement rare en France.

Les chiens seniors (généralement à partir de 7-8 ans) présentent des particularités :

Risques spécifiques

  • Incidence accrue de tumeurs : Particulièrement du carcinome transitionnel
  • Insuffisance rénale chronique : Affecte jusqu’à 10% des chiens âgés
  • Prostatite et hyperplasie prostatique : Chez les mâles non castrés
  • Incontinence : Plus fréquente avec l’âge, surtout chez les femelles

Adaptations nécessaires

Hydratation assistée : Fontaines, alimentation humide, bouillons

Examens préventifs : Analyses d’urine et sanguines bi-annuelles

Accessibilité : Sorties plus fréquentes, rampes d’accès au jardin

Alimentation senior : Adaptée aux besoins nutritionnels spécifiques

Certaines races présentent des risques accrus de développer des problèmes urinaires :

RacePrédispositionMesures préventives
DalmatienCalculs d’urateAlimentation pauvre en purines, contrôle du pH
Bichon friséCalculs de struviteHydratation optimale, alimentation spécifique
Yorkshire TerrierCalculs d’oxalateRégime contrôlé en calcium
Berger allemandCystite idiopathiqueGestion du stress, enrichissement environnemental
BouledogueInfections urinairesNettoyage régulier des plis cutanés
Scottish TerrierCarcinome transitionnelDépistage précoce, limitation des herbicides

Il est crucial de distinguer les saignements normaux des chaleurs d’une véritable hématurie :

Différences clés

  • Origine : Les saignements des chaleurs proviennent de l’utérus, l’hématurie des voies urinaires
  • Timing : Les chaleurs surviennent tous les 6-8 mois, durant 2-3 semaines
  • Comportement : Pendant les chaleurs, modifications comportementales spécifiques (attraction des mâles, position de lordose)
  • Aspect : Le sang des chaleurs est généralement plus foncé et contient des cellules endométriales

Quand s’inquiéter

Consultez si vous observez :

  • Du sang en dehors des périodes de chaleur
  • Des saignements excessivement abondants pendant les chaleurs
  • Des signes d’inconfort lors de la miction
  • Une odeur anormale ou purulente des écoulements

💉 Prévention : La stérilisation élimine les saignements des chaleurs et réduit considérablement le risque de pyomètre (infection utérine potentiellement mortelle).

Certains symptômes associés à l’hématurie représentent une urgence vitale et nécessitent une consultation vétérinaire sans délai :

  • Impossibilité d’uriner : Votre chien se met en position pour uriner mais ne produit que quelques gouttes ou rien du tout
  • Douleur intense : Gémissements, cris, agitation, position voûtée
  • Abdomen tendu et douloureux à la palpation
  • Léthargie sévère : Faiblesse extrême, refus de se lever
  • Vomissements répétés
  • Pâleur des muqueuses : Gencives blanches ou très pâles (signe d’anémie sévère)
  • Sang abondant dans l’urine : Urine rouge vif en grande quantité

⚠️ Attention : L’obstruction urinaire est une urgence absolue pouvant entraîner la mort en 24-48h si non traitée !

Pour vous aider à évaluer la gravité de la situation, voici un tableau comparatif :

SymptômeUrgence immédiateConsultation rapide (24-48h)
Sang dans l’urineAbondant, rouge vifTraces, urine rosée
Capacité à urinerImpossible ou très difficileDifficile mais possible
État généralTrès altéré, abattementLégèrement altéré
AppétitRefus total de s’alimenterDiminué
DouleurIntense, vocalisationsInconfort visible
Température<37,5°C ou >39,5°CLégèrement augmentée

En situation d’urgence, le transport de votre chien doit être effectué avec précaution :

  1. Préparez un support stable : Couverture rigide, planche ou caisse de transport selon la taille de l’animal
  2. Soulevez délicatement votre chien : Supportez toujours la colonne vertébrale et évitez de comprimer l’abdomen
  3. Sécurisez-le pour le trajet : Attachez-le ou demandez l’aide d’une seconde personne
  4. Maintenez-le au chaud : Couvrez-le d’une couverture, surtout s’il présente des signes de choc
  5. Contactez le vétérinaire en route : Prévenez de votre arrivée pour que l’équipe se prépare

🚨 En cas de grande souffrance : Vous pouvez placer une muselière douce pour éviter les morsures réflexes dues à la douleur, mais seulement si votre chien respire normalement.

Répondez aux questions suivantes pour déterminer si la situation nécessite une consultation vétérinaire immédiate.

Évaluation du degré d’urgence d’un chien qui urine du sang — Conseils Vétérinaire de Patrick
Conseils Vétérinaire de Patrick

Évaluation du degré d’urgence d’un chien qui urine du sang

Triage maisonChienHématurie
0/0 répondues

Quantité de sang observée dans l’urine

Appuyez-vous sur la couleur du jet ou la présence de caillots.

Capacité à uriner

Observez l’effort, la posture et la quantité réellement émise.

État général

Douleur et inconfort

Sexe et statut

Important pour estimer le risque d’obstruction urinaire.

Signaux d’alarme (cochez si présents)

Ces éléments font pencher vers une consultation immédiate.

Niveau d’alerte : Urgence immédiate

Contactez une clinique vétérinaire sans délai. Un risque d’obstruction urinaire ou d’hémorragie est possible.

  • Gardez votre chien au calme. Transport rapide recommandé.
  • N’administrez pas d’anti-inflammatoires ni d’aspirine.
  • Laissez l’accès à l’eau en petites quantités. Ne forcez pas à boire.
  • Si possible, collectez un échantillon d’urine propre pour l’analyse.

Niveau d’alerte : Consultation rapide

Consultation dans les 24 heures conseillée. La situation nécessite une prise en charge dans les meilleurs délais.

  • Surveillez l’émission d’urine et l’état général.
  • Notez l’évolution de la couleur de l’urine et la fréquence.
  • Préparez un échantillon d’urine pour le rendez-vous.

Niveau d’alerte : Consultation conseillée

Planifiez un rendez-vous dans les prochains jours. Toute présence de sang mérite une évaluation.

  • Surveillez la miction et encouragez l’hydratation régulière.
  • Notez les épisodes, photos utiles si coloration changeante.
  • Évitez tout médicament sans avis vétérinaire.

Cet outil d’orientation ne remplace pas un examen vétérinaire. Il aide à prioriser l’action et à préparer la consultation.

Lorsque vous amenez votre chien chez le vétérinaire pour une hématurie, l’examen commence par une approche méthodique :

  1. Anamnèse complète : Le vétérinaire vous posera des questions détaillées sur :
    • L’apparition des symptômes (soudaine ou progressive)
    • La fréquence et l’aspect des mictions
    • Les antécédents médicaux de votre chien
    • Son alimentation et sa consommation d’eau
    • Tout changement récent dans son environnement ou ses habitudes
  2. Examen physique général : Évaluation de :
    • L’état d’hydratation
    • La température corporelle
    • La couleur des muqueuses
    • La fréquence cardiaque et respiratoire
    • La palpation abdominale (particulièrement importante pour détecter une vessie douloureuse ou des anomalies rénales)
  3. Examen spécifique du système urinaire : Le vétérinaire portera une attention particulière à :
    • La palpation de la vessie et des reins
    • L’examen des organes génitaux externes
    • La vérification d’éventuelles douleurs à la pression abdominale

🩺 Bon à savoir : Un vétérinaire expérimenté peut souvent détecter des calculs vésicaux de taille importante par simple palpation abdominale.

Les examens de laboratoire sont indispensables pour déterminer la cause de l’hématurie :

Analyse d’urine 

L’analyse d’urine est l’examen fondamental et comprend :

  • Examen macroscopique : couleur, transparence, odeur
  • Bandelette urinaire : détection de sang, protéines, glucose, pH, etc.
  • Densité urinaire : évalue la capacité des reins à concentrer l’urine
  • Examen du sédiment urinaire au microscope : recherche de :
    • Globules rouges (confirme l’hématurie)
    • Globules blancs (signe d’inflammation ou d’infection)
    • Cristaux (précurseurs de calculs)
    • Bactéries
    • Cellules épithéliales anormales

Culture urinaire et antibiogramme

En cas de suspicion d’infection, une culture d’urine permet :

  • D’identifier la bactérie responsable
  • De déterminer les antibiotiques efficaces (antibiogramme)
  • D’adapter précisément le traitement

Analyses sanguines

Les analyses sanguines complètent l’investigation :

  • Numération formule sanguine (NFS) : évalue l’anémie, l’inflammation, les plaquettes
  • Biochimie : fonction rénale (urée, créatinine), fonction hépatique, protéines
  • Tests de coagulation : si un trouble hémorragique est suspecté

L’imagerie permet de visualiser les structures internes et de détecter des anomalies :

Radiographie abdominale

La radiographie peut révéler :

  • Des calculs radio-opaques (visibles aux rayons X)
  • Des modifications de taille ou de forme des reins et de la vessie
  • Des masses abdominales
calculs dans la vessie d'un chien

Échographie abdominale

L’échographie est particulièrement utile pour :

  • Visualiser l’intérieur de la vessie et des reins
  • Détecter des calculs (même non radio-opaques)
  • Identifier des masses, polypes ou tumeurs
  • Évaluer l’épaisseur de la paroi vésicale (augmentée lors d’inflammation)
  • Guider des prélèvements (biopsies)

Techniques avancées

Dans certains cas complexes, des techniques plus spécialisées peuvent être nécessaires :

  • Cystoscopie : examen endoscopique de l’intérieur de la vessie et de l’urètre
  • Urographie intraveineuse : radiographie avec produit de contraste pour visualiser l’ensemble des voies urinaires
  • Scanner (tomodensitométrie) : pour une visualisation précise en 3D
  • IRM : rarement utilisée mais précieuse pour certaines tumeurs

« L’échographie est devenue un outil incontournable dans le diagnostic des affections urinaires. Elle permet de visualiser des anomalies invisibles à la radiographie conventionnelle. » – Dr. Philippe Martin, spécialiste en imagerie vétérinaire

Dans certains cas complexes, des examens plus poussés sont nécessaires :

Biopsie

Un prélèvement de tissu peut être réalisé sur :

  • La vessie (par cystoscopie ou chirurgie)
  • Les reins (généralement guidé par échographie)
  • Une masse suspecte

L’analyse histopathologique permet de déterminer la nature exacte d’une lésion et son caractère bénin ou malin.

Cytologie urinaire

L’examen des cellules présentes dans l’urine peut révéler :

  • Des cellules tumorales
  • Des signes d’inflammation spécifique
  • Des parasites

Les infections urinaires sont généralement traitées par antibiothérapie :

Antibiothérapie adaptée

  • Traitement empirique initial : Antibiotiques à large spectre en attendant les résultats de culture
  • Traitement ciblé : Après antibiogramme, utilisation de l’antibiotique spécifiquement efficace
  • Durée : Généralement 7 à 14 jours pour une infection simple, jusqu’à 4-6 semaines pour les infections récidivantes ou compliquées

Traitements complémentaires

  • Anti-inflammatoires : Pour réduire l’inflammation et soulager la douleur
  • Compléments alimentaires : Extrait de canneberge, D-mannose ou probiotiques spécifiques
  • Augmentation de la prise d’eau : Pour favoriser le « lavage » des voies urinaires

📝 Suivi important : Une analyse d’urine de contrôle est recommandée 5 à 7 jours après la fin du traitement pour confirmer la guérison complète.

La prise en charge des calculs dépend de leur taille, localisation et composition :

Dissolution médicale

Pour certains types de calculs (struvite notamment) :

  • Alimentation spécifique : Croquettes ou pâtées thérapeutiques acidifiant l’urine
  • Médicaments : Pour modifier le pH urinaire
  • Durée : Traitement de plusieurs semaines à plusieurs mois avec suivi radiographique ou échographique

Intervention chirurgicale

Une chirurgie (cystotomie) est nécessaire dans ces cas :

  • Calculs de grande taille
  • Obstruction urinaire
  • Calculs non dissolvables (oxalate de calcium)
  • Échec du traitement médical

Techniques mini-invasives

Dans certaines structures spécialisées :

  • Lithotripsie : Fragmentation des calculs par ondes de choc
  • Hydropropulsion : Élimination de petits calculs par lavage sous pression

La prise en charge oncologique dépend du type de tumeur et de son stade :

Approche chirurgicale

  • Exérèse de la masse : Ablation complète lorsque possible
  • Cystectomie partielle : Retrait d’une partie de la vessie
  • Néphrectomie : Ablation d’un rein (si tumeur rénale unilatérale)

Traitements médicaux

  • Chimiothérapie : Particulièrement pour les carcinomes transitionnels
  • Thérapies ciblées : Médicaments agissant spécifiquement sur certains types de cellules cancéreuses
  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens : Efficaces dans certains cancers vésicaux

Soins palliatifs

Pour les cas avancés non opérables :

  • Gestion de la douleur
  • Maintien de la qualité de vie
  • Prévention des complications

Les troubles de la coagulation nécessitent une approche spécifique :

Traitement de l’intoxication aux anticoagulants

  • Vitamine K1 : Antidote spécifique administré pendant plusieurs semaines
  • Transfusions : Plasma frais congelé ou sang total dans les cas sévères
  • Hospitalisation : Surveillance étroite jusqu’à stabilisation

Gestion des maladies hémorragiques congénitales

  • Transfusions de plasma : Pour apporter les facteurs de coagulation manquants
  • Desmopressine : Médicament stimulant la libération de facteurs de coagulation
  • Évitement des traumatismes : Adaptation du mode de vie

Quelle que soit la cause de l’hématurie, des soins de support sont souvent nécessaires :

Fluidothérapie

  • Perfusion intraveineuse : Pour corriger la déshydratation
  • Stimulation de la prise de boisson : Fontaines à eau, ajout de bouillon sans sel dans l’eau

Gestion de la douleur

  • Analgésiques adaptés : Anti-inflammatoires, opioïdes si nécessaire
  • Antispasmodiques : Pour réduire les spasmes vésicaux douloureux

Nutrition adaptée

  • Alimentation humide : Pour augmenter l’apport hydrique
  • Régimes spécifiques : Selon la pathologie sous-jacente (insuffisance rénale, calculs)

La présence de sang dans l’urine d’un chien est toujours un signe à prendre au sérieux. Ce symptôme alarmant peut révéler diverses affections, allant d’une simple infection urinaire à des problèmes plus graves comme des tumeurs ou des troubles de la coagulation.

Face à ce symptôme, la règle d’or est de consulter rapidement un vétérinaire. Un diagnostic précoce et précis permet une prise en charge adaptée et augmente considérablement les chances de guérison complète. Rappelons que certaines situations, comme l’impossibilité d’uriner, constituent de véritables urgences vitales nécessitant une intervention immédiate.

La prévention joue également un rôle crucial dans la santé urinaire de nos compagnons à quatre pattes. Une hydratation optimale, une alimentation adaptée, des sorties régulières et un suivi vétérinaire préventif constituent les piliers d’une bonne santé urinaire à long terme.

En tant que propriétaire attentif, votre vigilance et votre réactivité face aux changements dans les habitudes urinaires de votre chien peuvent littéralement sauver sa vie. N’hésitez jamais à consulter en cas de doute – mieux vaut une visite vétérinaire qui s’avère non urgente qu’un problème grave détecté trop tard.

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