L’acromégalie chez le chat est elle rare ou sous diagnostiquée ?

L’acromégalie chez le chat est une maladie endocrinienne peu évoquée du fait de sa rareté ou peut être  par le fait qu’elle est sous diagnostiquée par les vétérinaires ?

Le diagnostic de l’acromégalie est certes difficile , surtout dans sa phase débutante , mais je suis persuadé qu’avec les nouvelles technologies d’imageries mises à la disposition des vétérinaires , cette pathologie sera de plus en plus identifiée au sein de cette espèce.

Dans cet article, nous allons décrire les signes cliniques pouvant faire évoquer l’acromégalie féline afin d’aider les propriétaires à les reconnaitre et les confirmer auprès de  leur vétérinaire.

 

Qu’est ce que l’acromégalie chez le chat ?

L’acromégalie est une maladie dû à une production trop importante d’une hormone ( hormone de croissance) dans le cerveau .

Cette augmentation hormonale est responsable de changements morphologiques (au niveau de la tête et des membres) et physiologiques ( notamment installation d’un diabète sucré insulino-résistant) .

On rencontre cette pathologie dans beaucoup d’espèces , dont l’homme, mais elle semble être plus présente chez le chat par rapport au chien .

La grande particularité de cette maladie , c’est son évolution lente au point tel que beaucoup de propriétaires ne remarquent pas les changements morphologiques caractéristiques et consultent le vétérinaire tardivement lors de complications dus à cette pathologie.

Un diagnostic précoce est souhaitable  car le traitement sera d’autant plus efficace . Il faut souligner que les complications peuvent être graves voir fatales pour l’animal.

Quelques informations sur l’hormone de croissance ( Growth hormone )

L’hormone de croissance ( appelée somatotropine ) est secrétée au niveau de la partie antérieure de l’hypophyse et permet le développement des os et des muscles en stimulant la multiplication des cellules au niveau de ces organes.

pituitary

Au niveau des glucides,elle a une action diabétogène, c’est à dire qu’elle élève la glycémie . En surproduction comme dans l’acromégalie chez le chat , l’hormone de croissance va développer un diabète sucré qui va devenir insulino-résistant ( empêche l’insuline d’agir au niveau des cellules).

Au niveau du foie ,l’hormone de croissance  stimule la production  d’ IGF-1 (insulin-like growth factor-1)qui est une hormone responsable  de la croissance de tous les tissus ,de l’élargissement du cartilage de conjugaison et de l’allongement des os.

Cette augmentation d’ IGF-1 provoque l’apparition caractéristique des signes cliniques que l’on observe chez les chats, les chiens et même les êtres humains atteints d’acromégalie.

C’est un facteur important à retenir , car dans l’acromégalie , IGF-1 ( appelée  somatomédine C)  sera dosé pour confirmer cette hypersécrétion d’hormone de croissance  .

La régulation de la sécrétion de l’hormone de croissance est elle-même assurée par des hormones  qui proviennent de l’hypothalamus:

  • la stimulation de la sécrétion d’hormone de croissance est faite par la somatolibérine (GHRH) et les facteurs qui influencent l’action de cette hormone sont : une hypoglycémie, le sommeil profond, le stress et l’exercice
  • L’hormone qui inhibe la sécrétion d’hormones de croissance s’appelle la somatostatine (GHIH ) .

Quelques définitions au sujet de l‘hormone de croissance :

  •  gigantisme :  lors d’excès d’hormone de croissance avant maturité sexuelle 
  •  acromégalie : lors d’excès d’hormone de croissance après la puberté 
  •  nanisme :  lors de déficit d’hormone de croissance pendant l’enfance

Quel est la cause de l’acromégalie chez le chat?

C’est la présence d’une tumeur bégnine( adénome) au niveau de l’hypophyse( glande pituitaire) qui est responsable   de la surproduction d’hormone de croissance  .

Normalement , cette hormone  est régulée dans sa production en fonction des besoins de l’organisme .

il faut noter qu’avant de voir les signes cliniques sur un chat atteint d’acromégalie , cette tumeur peut être déjà présente depuis de longues années.

Y a-t-il des races de chats prédisposées à l’acromégalie féline ?

il n’y a pas de race prédisposée !  tous les types de  chats  peuvent être atteints d’acromégalie féline.

Par contre , l’acromégalie est souvent constatée sur les chats mâles castrés d’un âge moyen ( huit ans et plus) et les chats avec un diabète mal équilibré.

Quels sont les signes cliniques de l’acromégalie chez le chat ?

Il y a deux  signes cliniques significatifs de l’acromégalie féline qui doivent éveiller les soupçons des propriétaires ET  des vétérinaires.

  • La présence d’un diabète sucré insulino-résistant (réfractaire à un traitement d’insuline)
  • des changements morphologiques assez caractéristiques.

1. DIABETE INSULINO RESISTANT

En cas de diabète sucré insulino-résistant,  l’acromégalie féline doit être  systématiquement suspectée chez tout chat .

Un diabète insulino-résistant  est définie lorsque l’administration de la dose d’insuline dépasse 2,2 UI/kilo toutes les 12 heures.

Les signes cliniques d’un diabète  observés par les propriétaires et qui vont les inciter à consulter un vétérinaire : soif exagérée, miction exagérée, augmentation de l’appétit, prise de poids ou amaigrissement,léthargie

2. CHANGEMENTS MORPHOLOGIQUES

on peut constater les changements à ces niveaux :

  • tête élargie, assez volumineuse
  • pattes élargies
  • prognathie de la mâchoire inférieure assez sévère

prognathisme inferieure prognathisme chat acromegalie

  • espacement inter-dentaire accrue

espace interdentaire élargi

  • un pelage en mauvais état
  • distension abdominale (abdomen assez volumineux) du à la croissance des organes intra- abdominaux
  • perte de poids ou gain de poids

Ces changement peuvent interloquer les propriétaires mais également les vétérinaires lors de la visite annuelle .

J’ai fréquenté une clinique qui prenait systématiquement des photos et   mesures  lors des consultations pour  suivre l’évolution de l’animal !

3. SIGNES RESPIRATOIRES

l’excès d’hormone de croissance peut provoquer un épaississement des tissus du palais et du larynx rendant l’inspiration “stertoreuse”,c’est-à-dire bruyante avec des ronflements .

Cet épaississement  peut mener à une obstruction  dans les voies respiratoires antérieures rendant la respiration extrêmement difficile.

4. SIGNES CARDIOVASCULAIRES

présence d’un souffle cardiaque, d’une hypertension, d’une arythmie ….toujours du à un épaississement des muscles cardiaques

5. SIGNES NEUROLOGIQUES

somnolence,léthargie,  troubles de comportement du à la présence de la  tumeur, État de stupeur pouvant mener jusqu’ au coma.

6. SIGNE OPTHALMOLOGIQUE

on peut constater de la cécité (aveugle).

7. Problème au niveau RENAL :IRC

on peut avoir une insuffisance rénale chronique secondaire car l’hormone de croissance en excès peut provoquer un épaississement des tissus au niveau des néphrons,induire  une de fibrose rendant la filtration glomérulaire moins efficace avec présence de signes d’insuffisance rénale chronique.

8. SIGNES LOCOMOTEURS

Présence de boiteries importantes du à une arthroplastie dégénérative qui est la conséquence d’une neuropathie diabétique.

Conclusion et conseils pour les propriétaires de chat
si vous constatez des changements morphologiques assez importants sur votre chat âgé ( prise de poids, une tête  plus volumineuse, des pattes élargies, la mâchoire inférieure prognathe, espace dentaire accru, pelage mauvais état) et en plus si vous constatez  une soif excessive, une miction également excessive et une augmentation de l’appétit (suite à la présence diabète), tous ces signes  sont évocateurs de cette pathologie et doivent vous conforter à aller consulter votre vétérinaire le plus rapidement possible.

 

Comment diagnostiquer l’acromégalie chez le chat ?

voici les différents de diagnostic :
1. EXAMEN CLINIQUE :changements morphologiques et confirmation d’un diabète insulino-résistant
2. bilan sanguin : présence d’une hyperglycémie ( glucose au-dessus des normes), augmentation des enzymes hépatiques (ALAT et phosphatase alcaline),  cholestérol élevé, présence d’urée et de créatinine supérieure ( signe IRC)
3. analyse des urines : présence de glucose dans les urines plus présence d’une protéinurie(signe d’une insuffisance rénale fin de chronique).

4.Dosage de l’hormone de croissance dans le sang :

cet examen sanguin n’est pas évident car la production d’hormone de croissance est cyclique et les taux dans le sang peuvent varier.

La valeur normale d’hormone de croissance féline dans le sang est de 10 ng/ml.

attention : l’hormone de croissance peut être élevée chez des chats diabétiques sans pour autant avoir la présence d’acromégalie.

Conclusion: le dosage d’hormone de croissance félin dans le sang n’est pas utilisé à l’heure actuelle (pas fiable).

5. Dosage de l’hormone IGF-1
le dosage cette hormone d’origine hépatique dans  le sérum est un test pratiqué et le taux normal chez un chat et de 50 à 400 ng /ml.

Cependant il faut signaler l’existence de faux positif .

L’élévation de cette hormone seule n’est pas significatif d une acromégalie chez le chat.En effet, certaines  pathologies peuvent interférer sur le taux  comme l’ hyperthyroïdie ou le lymphome.

De plus la méthode de dosage utilisé peut également donner des résultats faussement positifs.

Conclusion : le dosage sérique IGF un est un facteur qu’il faut tenir compte lorsque la valeur est très élevée  mais qu’il faut confronter avec d’autres examens avant de conclure à une acromégalie .

6. L’IMAGERIE MEDICALE

De  plus en plus, les centres et clinique vétérinaire s’équipent de matériels sophistiqués tels que  l’I.R.M. ou le scanner et cela va contribuer  à mieux diagnostiquer l’acromégalie chez le chat.

Radiographie :  on peut noter la présence d’hyperostose de la voûte du crâne , de l’arthrose de la colonne vertébrale , présence d’ostéophytes et le gonflement des  tissus mous.

IRM :   présence d’une masse ( tumeur) au niveau de l’hypophyse.

Cependant la présence d’une tumeur de l’hypophyse n’est pas significatif de la présence d’acromégalie féline, car d’autre tumeur de la glande pituitaire (ex: celle produisant de l’ACTH chez les patients atteints de la maladie de Cushing) peut également conduire à un diabète insulino-résistant .

7. HISTOLOGIE

l’examen histologique de la tumeur de l’hypophyse est le seul  moyen de  diagnostic définitif et incontestable.

Cependant il est difficile de faire ce type d’examen ante-mortem à part lors d’une intervention chirurgicale (biopsie- exérèse chirurgicale).

Conclusion sur le diagnostic de l’acromégalie féline :

la présence:

  1. des signes cliniques lors d’examen clinique
  2. la mesure de l’hormone IGF-1  un avec un taux très élevé ( > 400 ng/ml )
  3. l’imagerie médicale ( I.R.M) avec présence d’une masse au niveau de l’hypophyse

peut faire fortement suspecter au diagnostic d’acromégalie féline, MAIS  le diagnostic définitif repose sur l’examen histologique de la masse de l’hypophyse .

 

 

Quels sont les solutions de traitements pour l’acromégalie chez le chat?

Les traitements de l’acromégalie féline vont être axés sur deux niveaux :

1)  agir sur la cause de  l’hypersécrétion de l’hormone de croissance  ,c’est à dire  la tumeur au niveau de l’hypophyse .

2)  traiter les conséquences du diabète insulino-résistant  , responsable de signes cliniques alarmants

 

A)  Agir sur l’hypersécrétion de l’hormone de croissance

Soyons clair , il est difficile et couteux  à l’heure actuelle (2014)  de lutter contre cette hypersécrétion d’hormone de croissance liée à cette tumeur au niveau de l’hypophyse.

Nous allons voir les 3 possibilités de traitements :

1) TRAITEMENT MEDICAL ( par les médicaments )

  • En médecine humaine  on peut utiliser des analogues de la somatostatine ( vous vous rappelez, c’est l”hormone qui inhibe la sécrétion de l’hormone de croissance). Les résultats ne sont pas mauvais ,avec des taux de 50 à 60% d’efficacité .

Comme produit, on peut citer  le Sandostatine* (Novartis) .

Pour le chat malheureusement , les résultats avec ce type de produit semblent très décevants  et malgré la prise de ce médicaments pendant plusieurs mois (3 à 6 mois ) , il n’ y a eu aucune amélioration.

Peut être que d’autres études  prouveront leurs efficacités , mais la difficulté principale réside dans le fait que les  récepteurs  à la somatostatine lors d’adénome hypophysaire chez le chat sont différents par rapport à ceux de l’être humain . Il faudrait trouver une molécule spécifique à ces récepteurs “félins” , mais le marché potentiel est-il assez important pour qu’un laboratoire pharmaceutique s’y intéresse ?

C’est une molécule chimique ( synthétique) qui a la particularité d’inhiber la sécrétion de l’hormone de croissance avec une efficacité encore plus grande que la somatostatine  .

MAIS  elle n’inhibe pas que l’hormone de croissance , elle inhibe également la sécrétion de l’insuline,du glucagon  et d’autres hormones digestives notamment .

Cette molécule engendre beaucoup d’effets secondaires , difficile à stabiliser .

C’est  dommage,car les résultats des essais sur  les chats atteints d’acromégalie féline furent encourageants sur le taux de sécrétion d’hormone de croissance . Peut être que d’autres études prouveront leurs efficacités  sans avoir trop les effets secondaires.

2) CHIRURGIE

On peut proposer de la neurochirurgie  , consistant en l’ablation partielle ou totale de la glande pituitaire  selon l’importance de la tumeur ( adénome) .

Vous l’avez compris , on rentre dans une chirurgie de pointe , nécessitant une infrastructure sophistiquée avec du personnel formé . Il faut donc s’attendre à un cout important ,à un suivi assez rigoureux mais avec des résultats intéressants.

Deux techniques chirurgicales :

  • L’ablation complète de la glande pituitaire mais qui peut engendrer des complications per opératoire de type hémorragie ou déchirement des tissus environnants . Mais le plus gros problème réside qu’après l’ablation de de cette glande , il faudra donner à vie les substances secrétées ou régulées  par cette glande , à savoir : cortisone, la L-thyroxine, desmopressine ,…—>  suivi rigoureux
  • Une autre technique chirurgicale ,qui a la côte actuellement, est la l’hypophysectomie transphénoïdale .Cette technique sophistiquée utilisant une voie d’accès très particulière est moins traumatisante et fait l’ablation partielle ou complète de la partie antérieure de la glande pituitaire. Cette technique permet  également de faire des biopsies en vue d’examens histologiques ( seul examen fiable à 100% )

3) RADIOTHERAPIE

radiation-therapy-KS

L’usage de radiations ( radiothérapie) pour détruire localement les cellules tumorales peut également être proposé . Il existe de plus en plus  des centres vétérinaires dans les grandes villes capables et homologués pour offrir ce type de thérapie.

C’est un traitement long, couteux nécessitant plusieurs séances hebdomadaires et qui permet la diminution de la taille de la tumeur .

les effets secondaires ne sont pas rares :

  • perte de poils
  • otite externe
  • pigmentation de la peau
  • anesthésie à chaque séance
  • nécrose cérébrale
  • risque de cécité

depilation suite a radiotherapie

Cependant les résultats sont en général bons et permet d’améliorer le diabète insulino-résistant ainsi que les signes neurologiques en quelques séances .

 

B) traiter le diabète insulino-résistant et ses conséquences

Il n’ y a qu’une solution , c’est d’augmenter la dose d’insuline . Augmentation qui doit être raisonnée,progressive et suivi médicalement par le vétérinaire  et par les propriétaires  à l’aide de bandelettes urinaires ( détection du sucre dans les urines).

Le plus grand risque c’est d’avoir des crises d’hypoglycémie .

Il faut un dialogue soutenu entre les vétérinaires et les propriétaires , car la difficulté de stabiliser et procurer une qualité de vie digne de ce nom au chat est difficile .

Devant cette difficulté et la détérioration de l’état de santé, il n’est pas rare que les propriétaires demandent l’euthanasie.

Il ne faut pas dépasser la dose de 15 UI d’insuline  par injection pour pouvoir prétendre  “ traiter” ce diabète résistant à l’insuline. Au delà de cette dose , le pronostic est très réservé et il faut se poser la question si la poursuite du traitement est nécessaire.

Conclusion sur le traitement de l’acromégalie féline

 

La décision de traiter l’acromégalie féline  par la chirurgie ou la radiothérapie doit être prise en se posant les questions suivantes :

  • Le diabète  ou l’insuffisance rénale sont ils maîtrisables et pas trop important?
  • le chat pourra t il subir les anesthésies nécessaires en cas de radiothérapie  ou de chirurgie lourde
  • le cout financier et les obligations ( trajets ,suivis,disponibilités,…) sont ils bien évalués  et acceptés ?

Si on se trouve dans l’impossibilité de traiter par chirurgie ou radiothérapie la tumeur , il reste le traitement médical qui consiste surtout à bien gérer le diabète  insulino-résistant.

 

 

Quel est le pronostic en cas d’acromégalie féline ?

Le pronostic dépend de l’importance de la tumeur, du degré du diabète sucré insulino –résistant et des maladies concomitantes .

Si l’état général de l’animal ( au niveau diabète, rénal et cardiaque) est satisfaisant et qu’une chirurgie ou radiothérapie est mise en place , le pronostic est bon à moyen terme.

Si l’acromégalie féline est modérée mais non traitée , le pronostic à court terme est de 4 à 42 mois de survie ( moyenne de 21 mois)

Tout va  dépendre de la possibilité de stabilisation du diabète .

La plupart des chats atteints d’acromégalie féline meurent d’insuffisance cardiaque ou d’insuffisance rénal  ou complications du au diabète …..

 

Conclusion sur l’acromégalie chez le chat 

L’acromégalie chez le chat est difficile à diagnostiquer et à traiter également .Cependant , il est important de la déceler le plus tôt possible pour éviter les complications liées au surplus d’hormone de croissance . Soyez attentif sur l’évolution morphologique de votre chat et de la prise de boisson et de nourriture.Si vous constatez une variation importante de ces paramètres , consultez votre vétérinaire pour qu’il puisse faire un examen clinique complet .

S i vous avez eu une expérience d’acromégalie chez le chat , n’hésitez pas à nous la faire partager dans les commentaires ci dessous ( facebook ou blog) .

1 réflexion au sujet de « L’acromégalie chez le chat est elle rare ou sous diagnostiquée ? »

  1. Bonjour, Flocon a été diagnostiqué acromégale. Bien entendu diabétique, depuis 16 mois. Son diabète est en cours de régulation, il arrive à passer de plus en plus de temps en euglycémie, boit des quantités normales (fin polyurie et polydispsie), n’est plus un gros glouton mais a toujours de gros besoin (2x la quantité « normale ») du fait qu’il prends actuellement 50g par semaine. Son diabète est régulé au moyen de … 156 unités d’insuline humaine (Toujeo) toutes les 12 heures, sous surveillance glycémique de très près bien entendu, au moyen d’un glucomètre, et surveillance régulière des cétones car il y a parfois des pics de glycémie. Imaginer qu’il existe un plafond à la quantité d’insuline est inexact. Flocon n’est pas le premier cas qui reçoit autant, bien que très peu nombreux aucun n’est mort à cause de l’insuline reçue à haute dose, en revanche ils vont beaucoup mieux et retrouvent une qualité de vie stupéfiante.

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